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1962, les accords d'Evian amorcent six décennies de mensonges tout en constituant une imposture. Autrement dit, l'expression d'un abandon et d'une capitulation. Et l'aveu clairement énoncé d'une incapacité à régler le conflit en cherchant des solutions équitables pour les partenaires. Pourtant lesdits accords, qui ne constituent rien d'autre que de simples déclarations d'intentions, sont apparues à l'opinion française comme un acte de bravoure et de bon sens politique. Pourtant, il ne sera jamais dit que les accords n'ont en réalité pas été signés par les représentants du Gouvernement provisoire algérien. Il sera aussi passé sous silence qu'autour de la table ne se trouvait aucun représentant de la communauté Piednoir et ni de celle des Harkis. Rappelons qu'à l'époque à l'Assemblée nationale à Paris, où le vice-président est le bachaga Saïd Boualem, siègent quarante-huit députés français et musulmans, et vingt-six Européens. Et que vingt-deux notables issus de l'Algérie siègent au Sénat. Ces élus ont eu beau se révolter devant le fait qu'ils n'avaient pas été consultés, leur mouvement de protestation n'a pas été pris en compte.
Raphaël Delpard clôt avec ce livre le travail de mémoire sur la guerre d'Algérie afin, déclare-t-il, « que plus tard, le mensonge ne remplace pas la vérité ».
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