"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Catherine Renon n'a plus vu son mari François depuis des jours et ne semble pas s'en émouvoir. Dans ce coin d'Auvergne où les rumeurs blessent et tuent, pas question de prêter le flanc à la calomnie. Et surtout pas à sa belle-mère, veuve solitaire qui voue à son fils un culte tout en démesure.
Virginie Sevran et Pierre Biolet, du SRPJ de Clermont-Ferrand, ont été appelés pour constater la présence d'un corps démembré et en partie brûlé au Col des Goules.
C'est la première enquête de Virginie depuis qu'elle a quitté le 36, quai des Orfèvres pour la province, à la stupéfaction de ses proches. Quant à Pierre, il observe sa nouvelle coéquipière d'un oeil à la fois bienveillant et inquiet. Qu'est-elle venue chercher ?
Quand l'enquête met un nom sur ce corps, celui de François Renon, les questions les plus folles surgissent, avec une seule certitude : tous les meurtriers possibles de ce fils de bonne famille sont autant de facettes d'une victime annoncée.
François Renon Chef d’entreprise est marié à Catherine. Mais un jour, il disparaît mystérieusement. Sa femme ne s’en inquiète pas plus que ça, elle est même plutôt contente qu’il ne soit plus là ! Mais voilà sa mère, Michelle, une femme froide et autoritaire est stupéfaite d’apprendre que celui-ci n’a pas remis les pieds à la maison depuis 1 semaine. Elle force Catherine à aller à la gendarmerie signaler sa disparition.
Au fil des pages, on se met à détester François, on en arrive à penser qu’il mérite de disparaître !
L’auteur nous présente une multitude de personnages, certains attachants, d’autres, on les déteste d’office ! Ils ont quasi tous une raison de haïr François. Leur personnalité est très bien développée, on arrive facilement à se mettre à leur place.
Le suspense est maintenu jusqu’aux dernières pages sur l’identité du tueur.
Un super moment lecture, je vais poursuivre la découverte de cette auteure !
Le roman démarre fort sur le meurtre de François alors qu'il passe le weekend seul chez lui, sa femme étant partie avec les enfants chez sa soeur. Lorsqu'elle revient, la maison est sans dessus dessous, son mari a disparu, elle continue à vivre quasiment comme si de rien n'était. Quand le corps démembré est retrouvé, l'identification met un certain temps à être faite et l'enquête va piétiner longuement au vu des réactions étonnantes de la famille (femme, mère et soeurs de la victime)
C'est assez bien mené, les personnages ont des profils psychologiques déstabilisants et ne réagissent pas comme on pourrait s'y attendre ce qui fait tout l'intérêt du livre et maintient le suspens. Grâce au fils on découvre aussi le personnage de François qui est loin d'être tout lisse et nous permet de comprendre le motif du meurtre.
Alors que j'ai été assez prise par cette lecture au moment d'écrire cette chronique il a fallu que je me replonge dans le résumé pour savoir de quoi il en retournait. Ce qui pourrie que malgré une certaine originalité, cette lecture se retrouve au final assez banal.
Le titre est emprunté à une citation de Shakespeare dans Macbeth que Maxime Vernon,jeune adolescent,a affiché dans sa chambre.Or,le père de celui-ci,alcoolique,cancéreux a disparu après une violente dispute(une de plus)avec sa femme Catherine!Virginie Sevran,son adjoint Biolet finisse par lier les deux affaires:la disparition et la découverte d'un corps démembré et incomplet au Col des Goules.
"Sa disparition a mis en marche les rouages d'une machine invisible,prête à les écraser tous."
Une galerie de personnages complexes,certains obnubilés par l'apparence et le qu'en dira-t-on,et les mères!?!,centrales,dans cette"famille vipéreuse".Les horreurs subies ou infligées ressortent:la chape de plomb se fissure,se fend,éclate...Le cancer s'est emparé de plusieurs protagonistes,celui du père de Sevran éclairera celle-ci!Abondance de descriptions,souci du détail frappant,un vocabulaire précis,imagé contribue à l'intérêt du lecteur ,déjà bien aiguisé par les secrets de cette famille bourgeoise dont la froideur glace.
Un premier roman captivant!
"La vérité n'a pas les rondeurs confortables et familières de l'ignorance.La vérité pique,coupe,brise,brûle."
Un tronc démembré et brûlé est retrouvé au Col des Goules. La policière chargée de l'affaire vient juste d'être mutée du 36 quai des Orfèvres. Elle enquête au sein de la bourgeoisie auvergnate.
L' écriture rythmée entraîne le lecteur au sein d'une famille où chacun a un mobile sérieux. Bon Polar, bien construit, duo de policiers de choc, suspects imprévisibles . Premier roman que je recommande
François Renon est un entrepreneur, François Renon boit, François Renon mène une vie désoeuvrée. Bref, c’est un sale type! Sa femme Catherine vit comme si tout était normal , pour elle et pour ses trois enfants. Mais François n’est plus là, François a disparu…
L’auteur plonge le lecteur dans une famille étrange où chacun mène une vie choisie pour en masquer une plus sombre.
L’atmosphère de ce premier roman est subtile, pesante. Les personnages sont attachants, surtout le couple d’enquêteurs Sevran/Biolet. Dès les premiers mots j’ai été transportée à Clermont Ferrand pour suivre cette enquête. Je n’ai pu lâcher le livre. Un suspense haletant, une pure réussite.
Ici je vois des poignards dans les sourires, et celui qui est le plus près par le sang est le plus prêt à le verser. William Shakespeare, Macbeth, 1605.
Je dois avouer que le début de ce roman m’a fait douter. Deux petites incohérences de scénario m’ont fait un peu tiquer mais je pinaille souvent sur des détails qui, finalement, n’auront pas d’importance.
Il faut dire que j’ai été surprise par la suite parce qu’il s’avère que ce roman est un très bon polar, d’autant plus qu’il s’agit d’un premier roman.
Nous sommes entre Clermont Ferrand et Vichy et l’hiver est déjà présent en Auvergne. Un corps « non identifiable » est retrouvé alors que le mari de Catherine s’est volatilisé. Quand la police confirmera que le corps retrouvé est bien celui du mari de Catherine, toutes les anciennes rancunes familiales vont surgir, les secrets se dévoiler, faisant exploser des familles et les apparences qu’elles s’étaient évertuées à conserver depuis des années. La police aura bien du mal à trouver la vérité dans le flot de mensonges.
Alors, ce la peut ressembler à un scénario banal. Oui mais non. Les personnages nous mènent en bateau, du plus jeune ou plus vieux.
L’auteur réalise un tour de maître en arrivant à nous faire détester la victime en nous mettant face aux sentiments des membres de la famille ou des proches.
Une approche psychologique travaillée des personnages et des relations familiales donne de l’épaisseur à cette histoire, faisant passer finalement les faits au second plan.
Jamais une citation comme celle de Shakespeare n’aura autant collé à un roman.
Le style est un petit peu formaté au début du roman avec des petites erreurs de scénario, comme je le disais plus haut : un ciel étoilé alors qu’il neige de gros flocons ou un médecin légiste face à un corps décapité qui montre une blessure au couteau sur le cou de la victime. Mais ce style évolue avec l’histoire en intégrant des personnages bien marqués, tous très crédibles et une trame cohérente même si la fin pourra en étonner certains.
Il reste peut-être une « signature » à affirmer mais ce polar peut faire concurrence aux meilleures productions françaises de ce début d’année.
Ah, les secrets de famille... Existe-t-il une chose plus destructrice que celle-ci ?
Pas pour François Renon, en tout cas.
Alors qu’il a disparu depuis plusieurs jours du domicile conjugal, sa femme est étrangement calme. Presque sereine.
Elle ne semble d’ailleurs même pas disposée à faire semblant de s’en inquiéter.
Ses deux sœurs ne paraissent pas beaucoup préoccupées par le sort de leur frère non plus d’ailleurs.
Il n’y a bien que sa mère qui s’époumone en répétant que ce n’est pas normal.
Oui, pauvre Michelle, vieille dame si frêle, qui montre tant de désespoir...
Aussi lorsqu’une partie d’un corps est découvert, et qu’il s’avère que c’est celui de François, la Police va être amenée à fouiller un peu plus profondément dans les affaires de cette étrange famille.
Qui pouvait bien en vouloir à ce père de famille, apparemment bien sous tous rapports et à la brillante carrière ?
Et, surtout, pourquoi personne ne semble vraiment attristé par ce meurtre si violent ?
Les deux flics chargés que l’enquête seront prêts à tout pour comprendre comprendre les motivations de chacun et découvrir l’assassin de cet homme qui avait apparemment bien des choses à cacher.
La mise à nu de la famille Renon et son entourage font de ce thriller une lecture entêtante et envoûtante, que vous ne refermerez qu’une fois terminée.
Avec Des poignards dans les sourires, Cécile Cabanac nous offre un diabolique portrait de famille, fait de non-dits et de secrets.
Mais, encore une fois, quelle famille n’en cache pas ?
Aucune. Et c’est précisément pour ça que la plongée dans cette histoire est si facile.
L’empathie et l’antipathie du lecteur vont et viennent, au gré des personnages et des chapitres.
Victimes et bourreaux sont interchangeables à mesure que la lecture avance et que le voile se lève.
Les secrets et les mensonges valsent devant nos yeux, au fil des pages que nous tournons frénétiquement, abasourdis par tant de noirceur, mais bien décidés à savoir de quoi il retourne pour chacun d’eux.
Ce thriller brillant est écrit avec finesse, et l’auteure nous prend dans sa toile avec une facilité étonnante.
Jusqu’où iriez-vous pour préserver les apparences ?
Un roman à découvrir rapidement !
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