"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au fil des recompositions politiques, nombre de Conventionnels ont connu l'exil politique, qu'il soit intérieur (discrétion et effacement de la scène publique étant gages de survie) ou ait conduit à émigrer. Le mouvement le plus massif est provoqué par la loi d'amnistie du 12 janvier 1816, par laquelle Louis XVIII protège « tous ceux qui, directement ou indirectement, ont pris part à la rébellion et à l'usurpa- tion de Napoléon Bonaparte, sauf les exceptions ci-après ». Parmi ces dernières figurent les représentants du peuple favorables à la peine de mort contre Louis XVI et ralliés aux Cent Jours. Ils sont tenus de quit- ter la France avant un délai d'un mois, perdant au passage leurs droits et biens. Plus de 80 % des Conventionnels encore vivants en sont frappés, au nom d'un « crime » jugé inexpiable.
Cent soixante-dix anciens représentants du peuple sont jetés sur les routes, bien que la loi qui les contraint soit appliquée avec un degré de précision variable. Prenant en compte les émigrations successives des Conventionnels, le présent ouvrage, fruit d'un colloque symbolique- ment tenu à Bruxelles en 2016, propose des réflexions sur les itinéraires des proscrits, leur vie en exil, mais aussi la mémoire et les Mémoires de ce temps passé loin de Paris, voire au-delà des frontières, pour certains jusqu'à la mort, ou jusqu'à ce qu'une nouvelle révolution, en 1830, leur apporte la possibilité d'un retour en France.
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