Le développement de l'Alliance suisse des gardes-malades a été marqué au cours des premières décennies par l'influence de la Croix-Rouge suisse, des médecins et des autorités. Ceux-ci ont modelé l'image professionnelle, contrôlé les thèmes de politique professionnelle, conçu la formation infirmière et décidé de l'intégration et de l'exclusion des secteurs de soins. Cette emprise a empêché l'Alliance d'adhérer au Conseil international des infirmières (CII), dont les rangs n'ont pu être rejoints qu'en 1936 par la nouvelle Association nationale des infirmières diplômées d'écoles suisses reconnues. La concurrence entre les deux organisations n'a pas duré longtemps puisqu'elles fusionnent en 1944 pour former ensemble l'Association suisse des infirmières et infirmiers diplômés (ASID). En 1978, l'ASID fusionne à son tour avec les associations des infirmières et infirmiers en psychiatrie ainsi qu'avec des infirmières diplômées en hygiène maternelle et en pédiatrie. Elle devient alors l'actuelle Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI). En s'engageant pour l'amélioration des conditions de travail, pour le développement de la formation de base, continue et postdiplôme, ainsi que pour des études en sciences infirmières, l'association professionnelle a contribué de manière essentielle à la professionnalisation des infirmières et des infirmiers. Cette rétrospective historique atteste également des principales valeurs professionnelles qu'elle a défendues au cours de ce siècle : solidarité, ouverture, concertation, détermination et dynamisme.
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