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Crépuscules

Couverture du livre « Crépuscules » de Irene Jonas aux éditions Editions De Juillet
Résumé:

Enfant, il y a les visages graves et parfois douloureux des adultes qui se taisent quand elle entre dans la pièce, puis des phrases qui arrivent par bribes au fil des ans. Des noms et des lieux qui s'inscrivent dans le souvenir avant même de savoir à qui ou à quoi ils correspondent. Dans cette... Voir plus

Enfant, il y a les visages graves et parfois douloureux des adultes qui se taisent quand elle entre dans la pièce, puis des phrases qui arrivent par bribes au fil des ans. Des noms et des lieux qui s'inscrivent dans le souvenir avant même de savoir à qui ou à quoi ils correspondent. Dans cette quête photographique menée entre 2018 et 2020, le fil conducteur est le nom de ces lieux marqués par l'Histoire : Munich, Dachau, Prora, Nuremberg, Prague, Terezin, la Tanière du Loup...

En partant d'un tirage noir et blanc qu'elle rehausse à la peinture à l'huile, Irène Jonas accentue l'absence de repères entre passé et présent, la confusion entre rêve et réalité pour fusionner mémoire intime et mémoire historique.

"Née à la fin des années 50, je n'ai connu de la guerre que ce qui en était évoqué et peu raconté. Elle était pourtant encore très proche, peut-être trop, dans les esprits. Enfant, lorsque le rectangle blanc faisait son apparition sur le téléviseur, m'y interdisant l'accès, je fréquentais assidûment le trou de la serrure. Les premières images de cette guerre et des camps, c'est seule dans le couloir, l'oeil rivé sous la poignée de porte, que je les ai vues. Puis, il y avait ces visages graves et parfois douloureux des adultes qui se taisent quand je rentrais dans la pièce, puis des phrases qui sont arrivées par bribes au fil des ans. Des noms et des lieux qui se sont inscrits avant même que je ne sache à qui ou à quoi ils correspondaient. Des peurs aussi, totalement irrationnelles, qui faisaient que je préparais tous les soirs sans rien dire ma petite valise, au cas où... Ce n'est que bien plus tard qu'il a été possible de faire le lien entre la petite histoire et l'Histoire avec un grand H." (Extrait de l'introduction).

Les images, outre l'introduction d'Irène Jonas, sont accompagnées des textes de Camille de Toledo, écrivain, et d'Alain Keler, photojournaliste (agence MYOP).

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