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Dans son Traité de la République, Platon avait fait le choix, pour raconter les secrets de l'autre vie, d'un certain Her, soldat pamphylien, laissé pour mort sur le champ de bataille. À l'instant même où son corps, allait recevoir les honneurs du bûcher, ce guerrier revenait à la vie; et, comme un héraut chargé d'un rapport officiel, il déclarait à la face du genre humain ce qu'il a fait et vu dans l'intervalle.
Cicéron aime mieux réveiller Publius Cornélius Scipion, son interprète, que de le ressusciter, mais le propos est le même, et il fait rencontrer à son héros, dans une vision, son grand-père adoptif Scipion l'Africain et son père Paul Émile le Macédonien, qui prophétisent son avenir, et lui exposent les grandes règles de l'organisation de l'univers.
Le Commentaire de Macrobe nous initie aux mystères des songes et nous explique le sens caché de certaines expressions compliquées de Cicéron. Il expose la numérologie des philosophes anciens, l'harmonie musicale qui résulte du mouvement des sphères, et qui fait de leurs notes si variées un mélodieux concert. Il nous rapporte les conditions de la découverte, par Pythagore, de la relation qui existe entre les intervalles musicaux et la distance des planètes entre elles.
Enfin, il nous enseigne les mystères des régions célestes et du séjour de l'immortalité, où doivent se rendre, ou plutôt retourner, les âmes de ceux qui se sont conduit avec prudence, justice, fermeté et modération.
Macrobe (Flavius Macrobius Ambrosius Theodosius) est un écrivain, philosophe et philologue latin, auteur des Saturnales, et du Commentaire au Songe de Scipion. Il est né vers 370 à Sicca en Numidie (Afrique). C'est avec saint Augustin et Cassiodore l'un des « passeurs de témoin » à la fin de l'Antiquité romaine, notamment en ce qui concerne la question de l'âme.
Les oeuvres de Macrobe sont relativement connues depuis longtemps - en fait, ses ouvrages sont lus tout au long du Moyen Âge -, mais on ne sait rien ou pratiquement rien sur leur auteur. Son patronyme est incertain, puisqu'il se désigne lui-même, ou est désigné parfois sous le nom de Theodosius. Il existe de fortes présomptions pour que Macrobe et le poète Avianus ne soient qu'une seule et même personne. Diverses conjectures en ont fait un citoyen romain d'Afrique du Nord, d'autres un patricien espagnol venu exercer une carrière de haut fonctionnaire à Rome. On sait donc qu'il fut un haut fonctionnaire de l'Empire romain, puisque les incipit des manuscrits portent la mention : « vir clarissimus et illustris ». Clarissimus signifie que l'on appartient à l'ordre sénatorial; ce que l'on pourrait appeler l'illustrat signifie que l'on est préfet du prétoire ou préfet de la Ville (de Rome). Selon A. Cameron, il aurait été préfet du prétoire en 430.
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