"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fallait-il commencer ou terminer la présentation du recueil d'Émilie Notard par cette pensée de François Cheng : « Nous sommes toujours dans le commencement des choses, dans l'instant fragile qui contient la puissance de la vie. Nous sommes toujours au matin du monde » ? C'est cette impression que j'ai ressentie à la première lecture des poèmes : la fraîcheur d'un début, la vigueur d'un premier amour partagé ou non, le désir d'aimer, d'être aimé. Émilie dit l'espérance, l'attente, l'espoir, la patience, l'illusion aussi, l'offrande, l'abandon, la solitude [...]. On perçoit dans ses poèmes un mouvement vers l'autre, vers la vie, vers l'à venir. Qui est « l'autre », ce « tu » à qui l'auteur adresse son chant ? Est-il unique ou plusieurs, si on se réfère aux dédicaces ? C'est si peu important au fond. Il est celui qui a phagocyté la pensée, les rêves, les mots d'une toute jeune femme. Il est l'inspirateur, le motif de son écriture. Il est le courant qui l'a entraînée vers l'écriture, vers ce recueil. [...] Le lecteur découvrira cette parole à la fois spontanée et élaborée. Qu'il n'oublie pas : on ne doit aborder la lecture des poèmes qu'avec les yeux de l'âme...
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