"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La célèbre Anna Madrigal, autoproclamée « Plus Ancienne Activiste Transgenre Au Monde », sait qu'elle n'est pas éternelle. Entourée de ceux qu'elle aime (Jake, Brian, Mary Ann, et son fidèle ami Michael Tolliver), cette fringante nonagénaire, toujours aussi acide et perspicace, veut se rendre au festival hippie et déjanté Burning Man, dans le désert du Nevada, pour « partir comme une reine ». Ce choix n'est pas anodin : Anna revient ainsi sur les lieux de son enfance, du temps où elle était un jeune garçon de seize ans, éperdument amoureux du ténébreux Lasko Madrigal.
Neuvième « saison » des Chroniques de San Francisco, Anna Madrigal lève enfin le voile sur la vie mouvementée de la figure emblématique de cette saga qui, entre confessions poignantes et éclats de rire, connaît depuis 20 ans un succès inégalé.
Je me souviens avoir commencé à lire (avec délice !) les huit précédents volets dans les années 2000. Restait dans ma « PAL » (pile à lire pour les novices) le neuvième et ultime opus de cette formidable saga … Lors de mon passage à San Francisco, il y a quelques années, je me suis renseignée et – à ma grande confusion – j’ai plutôt amusé la galerie : non, la fameuse maison du 28 Barbary Lane n’a jamais existé …
Anna Madrigal vit à présent avec Jake, compagnon transgenre de trente ans son cadet. Notre bienaimée ex-logeuse (du 28 Barbary Lane) va bientôt fêter ses 93 ans (Dieu que le temps passe vite ! Le premier tome se déroule dans les années soixante-dix …) Elle aimerait, pour cette occasion, rassembler ses amis et anciens locataires – du moins ceux qui sont toujours de ce monde ! …
Anna Madrigal plonge le lecteur dans ses pensées profondes (ainsi les fans de cette longue intrigue se remémorent avec émotion la flopée de protagonistes : Michael, Brian, Mary-Ann, Ben, Shawna etc … ) Et découvrent Andy, cet adolescent de seize ans qu’elle fut jadis, dans une « autre vie » … Lorsqu’il vivait encore dans la « maison de plaisir » de sa mère Mona, en compagnie (proche) de prostituées et qu’il était amoureux de Lasko Madrigal … Que de chemin parcouru ! …
Un agréable « roman-épilogue », qui – toutefois – m’a un peu moins convaincue que les récits antérieurs … Probablement parce que j’ai eu la sensation de lire un compte-rendu du passé avant le bouquet final ! Ce qui ne m’a tout de même pas empêché d’éprouver du plaisir à sa lecture !
Anna Madrigal, celle qui fut la logeuse du 28, Barbary lane, a désormais 92 ans et vit avec le jeune Jake qui prend soin d'elle et l'aide au quotidien. Mais même s'il la veille avec ferveur et constance, elle sait bien que son séjour sur terre touche à sa fin. Et, avant de quitter définitivement ce monde, la vieille dame aimerait faire la paix avec son passé. Brian et sa nouvelle épouse Wren l'embarquent donc direction le Névada et la petite ville de Winnemucca où elle a grandi. A cette époque, elle s'appelait Andy et vivait à la Lune bleue, le bordel tenu par sa mère. Et le voyage ne s'arrête pas là, profitant de la présence de tous leurs amis au Burning Man qui se tient non loin de là, le trio y fait un saut afin de retrouver Jake, Shawna et même le casanier Michaël qui s'est laissé convaincre par son mari de délaisser un temps son confort pour faire la fête dans la poussière du désert.
Lire ce neuvième et dernier tome des chroniques d'Armistead Maupin, c'est retrouver de vieux amis que l'on connait depuis leurs jeunes années débridées jusqu'à l'apaisement de la vieillesse. Cet opus, consacré à la fameuse Mrs Madrigal, nous en apprend plus sur son passé, quand elle était encore le jeune Andy, évoluant au milieu des prostitués, conscient de sa différence et connaissant ses premiers émois avec le beau Lasko en cachette d'une mère prête à tout pour lui faire épouser une riche jeune fille.
Voilà pour le côté positif de l'histoire...Pour le reste, ça rame un peu. Les autres personnages sont délaissés, le Burning Man tient une place aussi importante qu'inutile et il n'y a pas vraiment d'intrigue.
Pour son final, Maupin ne s'est pas foulé et c'est bien dommage. Rien de marquant, rien de grandiose et il faut vraiment être un fan de la série pour être indulgent. Un dixième tome pour rattrapé tout ça, Mister Maupin ?
Comme pour les huit premiers, j'ai dévoré ce livre....j'ai peine à croire que ce sera le dernier....trèsbien écrit comme toujours et enfin, le secret de Anna est révélé
Avril 2015 pour découvrir la suite voilà un printemps prometteur de belles lectures!!
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