La première liste consacrée à la rentrée littéraire n'a pas suffi ? Voici la suite !
À mort de leur père, garagiste à Clichy, les trois frères Mansouri ont la surprise d'apprendre qu'il désirait être enterré à Casablanca. Ils rechignent à se rendre dans un Maroc où ils se sont toujours sentis étrangers. Ce sera Marwan, le prof d'histoire-géo, qui accompagnera le cercueil dans l'avion. C'est à lui que sa grand-mère racontera son histoire, celle d'une gamine berbère de 13 ans vendue à une riche famille marocaine. Elle lui avouera combien son propre fils, le père de Marwan, a eu honte de ce qu'elle avait subi, au point de quitter le Maroc pour la France. En déambulant dans les rues de Casa, en rencontrant les anciens amis de son père, Marwan commence à faire son deuil d'un homme dont il n'avait pas entrevu la complexité.
La première liste consacrée à la rentrée littéraire n'a pas suffi ? Voici la suite !
Ils sont trois frères, français, né en France et connaissant peu le pays d'origine de leurs parents mais voilà, leur père vient de mourir et veut se faire enterrer au Maroc.
C'est Marwan qui l'accompagnera en avion ; les autres suivront en voiture avec leur mère.
Ce voyage, ce deuil va contraindre chacun à trouver sa place.
Il est, bien sûr, questions d'exil, de déracinement, d'espoir d'une vie meilleure et de chagrin.
D'une plume juste et élégante, Olivier Dorchamps conte les difficultés à se comprendre, les clichés, les non-dits et un secret de famille.
Il est finalement surtout questions de solidarité, de tolérance, d'amitié et d'amour.
Les personnages sont franchement attachants.
Un roman tout en subtilité et émouvant.
Quel beau voyage au pays des ancêtres de Marwan, Ali et Foued.
Voyage de Clichy où ils sont nés à Casablanca, pays de leurs parents, venus chercher fortune !! en France !
Fortune, il n'ont pas trouvé, mais l'éducation de leurs fils à l'école de la république, oui ! Ils sont Professeur d'histoire et avocat pour les jumeaux et brillant étudiant pour le « petit » dernier.
Très rares ont été les voyages au Maroc, pas de vendredi à la mosquée, pas de prière non plus, une éducation à la française avec très peu de liens quotidiens avec le pays, sauf le tajine de la maman !
Grande est leur surprise quand à la mort du père, beaucoup trop jeune ! Ils découvrent qu'il veut être enterré chez lui, à Casablanca alors qu'il y a tout ce qu'il faut en France, qu'il a tout prévu, qui dirigera les obsèques, comment il devra faire.
Marwan est ainsi désigné et va découvrir.. une autre vie, un autre rythme, un pays tellement différent, un père.. enfant et jeune ado, ses croyances et reniements.
Connaît on jamais ses parents ? Ses grands parents que l'on a toujours considérés comme « vieux »,
le reste de la famille ?
La réponse est NON, bien sûr et votre vie est toute bouleversée quand vous plongez en terre inconnue.
C'est le merveilleux voyage qui commence avec Olivier Dorchamps, qu'on a du mal à croire quand sa biographie nous dit qu'il est Franco-Britannique, tellement il nous semble marocain de toute son âme !
Un voyage au pays des émotions, des douceurs sucrées et de la vie rude d'avant 1950 , des sacrifices surhumains et du silence, des silences enfin rompus, le temps des révélations qui vous changent un homme, et même trois ! Qui remet certaines choses à leurs places et les hommes là où ils doivent être.
Un bien beau livre !
Un roman plein de tendresse sur l'identité, les racines et la perte du père.
Une histoire sur le retour de 3 frères au Maroc pour enterrer leur père et découvrir leurs origines,l'histoire de leurs parents, de l'exil.
L'auteur, Olivier Dorchamps, décrit avec justesse sa vision de la fraternité, la filiation, et des valeurs essentielles.
Nés en région parisienne, Ali, Marwan et Foued, respectivement avocat, agrégé d’histoire et brillant étudiant, font la fierté de leurs parents qui, immigrés marocains menant une vie modeste à Clichy, ont tout sacrifié à la réussite de leurs fils. Quelle n’est pas la stupéfaction des trois frères, élevés dans l’obsession de leur intégration française, lorsqu’à son décès, leur père leur laisse des instructions précises en vue de son inhumation à Casablanca. Le voyage et la cérémonie seront l’occasion, pour Marwan en particulier, d’une confrontation avec l’histoire familiale, pleine de secrets longtemps tus, et d’une réconciliation, enfin, des deux parts de son identité.
L’on ne cesse de s’étonner, au long de cette lecture, de ce que l’auteur n’ait aucune racine marocaine et que ses personnages soient fictifs, tant la justesse du roman évoque une authenticité autobiographique. Aux côtés de Marwan, le lecteur explore un Maroc restitué avec une vividité qui l’enveloppe de couleurs, de bruits et d’odeurs. Dans ce cadre et dans un contexte douloureux de deuil familial qui nous fait par ailleurs découvrir les rites funéraires musulmans, se dévoilent peu à peu pour Marwan des facettes insoupçonnées de ses parents, grands-parents et autres membres de la famille, tous unis par un drame et un secret dont il était bien loin de se douter de leurs répercussions sur sa propre existence. Tout en pudeur et en finesse et avec une intensité dramatique croissante, le récit nous fait ressentir les déchirures et les tiraillements schizophrènes de l’exil et de l‘appartenance biculturelle, la complexité pour les émigrés et leurs descendants des rapports à leurs origines, et leur éternelle sensation d’être étrangers partout.
Superbement écrit et d’une parfaite justesse, ce premier roman pétri de délicatesse et de subtilité nous livre une exploration sensible, émouvante et captivante du thème de l’identité, des racines et de l’appartenance culturelle. Coup de coeur.
Papa est mort. Il n'avait pas 60 ans.
Lorsque leur père décède dans son petit appartement de la région parisienne, Marwan et ses frères sont sous le choc.
D'autant plus qu'il souhaitait que son corps soit rapatrié à Casablanca, au Maroc, là où il est né, où il a vécu, avant d'émigrer vers la France.
Pourquoi a-t-il décidé d'être enterré si loin ?
Pourquoi ne leur en a-t-il jamais parlé ?
Du Maroc, les frères n'en connaissent que peu de choses.
Leur père ne leur en a presque jamais parlé, lui qui voulait à tout prix qu'ils soient intégrés.
Du Maroc, les frères n'en ont que la gueule. Plus foncée que les autres. Gueule d'Arabe.
Et pourtant, ils doivent s'y rendre.
Marwan dans le même avion que le cercueil de son défunt père.
Les frères et leur mère, en voiture.
Retour sur la terre de leurs aïeux...
《Ceux que je suis》.
Nous sommes eux.
Nous sommes nos ancêtres.
Je suis eux.
Je suis mon père.
Je suis mon grand-père.
Cette histoire m'a profondément touchée, émue.
Parce que mon papa est Marocain, parce que je suis issue d'une double-culture et que j'en suis extrêmement fière.
Grâce à l'auteur, j'ai voyagé.
J'ai senti l'odeur du thé à la menthe, des pâtisseries orientales et des orangers.
Dans ce récit, Olivier Dorchamps raconte l'exil, les secrets enfouis, l'importance des racines, l'héritage culturel, les liens du sang (et ceux du cœur).
L'écriture est belle et sensible.
Douce et humble.
Une magnifique leçon sur la tolérance, l'amitié et l'amour !
《La plus grande honte, c'est avoir honte de qui l'on est.》
《Je remercie en silence mon père de m'avoir fait venir jusqu'ici pour comprendre qui je suis. Non, pas comprendre. Apprendre.》
Le père de Marwan meurt. C’est soudain, précipité. C’est incompréhensible aussi, parce qu’il découvre que Tarek souhaitait être enterré dans son pays d’origine, le Maroc. Un pays dont il ne leur a jamais réellement parlé. Alors pourquoi imposer à ses enfants ce deuil si loin de cette France dans laquelle ils vivent depuis toujours ?
Marwan, Ali et Foued ne comprennent pas la décision qu’avait prise leur père. Comment vont-ils pouvoir se recueillir sur sa tombe ? Pourquoi le Maroc qu’il a pourtant quitté il y a si longtemps ? C’est l’incompréhension, la tristesse et la colère qui gagnent les esprits dans un premier temps. De plus, c’est Marwan qu’il avait choisi pour accompagner le cercueil à Casablanca. Pourquoi lui ?
Vous l’aurez compris, beaucoup de questions se posent quant aux choix de Tarek, et c’est avec délicatesse et pudeur que l’auteur nous dévoile les réponses. Ainsi, dans le dédalle de la tristesse d’avoir perdu leur père, Marwan et ses frères vont découvrir des secrets de famille, des non-dits dont ils n’auraient jamais pu soupçonner ne serait-ce que l’existence. Ils vont se confronter à une culture bien différente de la leur et plonger au plus profond des racines familiales.
Avec ce roman récompensé (Prix du Premier Roman de la Ville de Paris), Olivier Dorchamps nous amène à nous questionner sur la question identitaire, sur ce qu’est la famille mais aussi sur le poids de l’exil. Les liens filiaux sont exposés avec justesse. Il n’y a pas de débordement, mais beaucoup de sincérité. Les personnages sont plus vrais que nature, sans exagération.
De plus, son écriture est fluide et douce mais non dénuée d’une pointe d’humour.
Une histoire intemporelle qui aborde des thèmes universels avec une belle sensibilité.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2020/10/19/lecture-ceux-que-je-suis-olivier-dorchamps/
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui pourrait sembler autobiographique tant il colle à mes propres ressentis. Ici il s'agit de Marwan, jeune prof d'histoire géo, d'origine marocaine et de sa famille vivant à Clichy, en région parisienne. Tiraillement entre deux cultures, questionnements sur l'identité, relation aux parents et à la famille, c'est en quelque sorte le parcours de nombreux français, qui sont nés en France et qui peinent souvent à y trouver leur place, malgré le demi siècle d'arrivée des tous premiers immigrés d'Afrique du Nord. L'histoire de Marwan c'est un peu la mienne, j'ai donc forcément trouvé des résonances dans ce récit sobre, qui met en avant la dignité de ces femmes et hommes qui ont tout quitté pour une "vie meilleure" en France.
Marwan est français. Professeur agrégé d’histoire géo, il est né en France et a grandi à Clichy avec ses deux frères dans une famille modeste, mais soucieuse de leur réussite. Ses parents, marocains, se sont parfaitement intégrés au prix de nombreux sacrifices: lui, mécanicien propriétaire de son garage, elle, travaillant au supermarché du quartier, tenant farouchement à ce que seul le français soit parlé à la maison, attachés à leurs traditions, à leurs racines mais refusant tout communautarisme. Aussi, quand au décès brutal de leur père les frères apprennent qu’il veut se faire enterrer au Maroc, à l’ombre des orangers, c’est l’incompréhension et presque de la colère pour ce qu’ils vivent comme une trahison. Alors que ses frères et sa mère feront la route en voiture, c’est Marwan qui est désigné pour accompagner le cercueil de son père. Ce voyage sera l’occasion d’un retour à ses origines, d’une réflexion sur son identité et la mise en lumière de secrets de famille.
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⭐️⭐️⭐️ Ce roman est extrêmement délicat et profondément touchant. D’une plume lumineuse et avec beaucoup de simplicité, il aborde la question du deuil, de l’amitié, du sentiment d’exil, de la nostalgie de la terre natale. Mais c’est aussi une magnifique réflexion sur l’identité:« je ne me sens pas marocain. Et pourtant, où que je sois, en France ou au Maroc, je n’ai pas le choix de ma propre identité. Je ne suis jamais ce que je suis, je suis ce que les autres décident que je sois ».
Ce roman est également un bel hommage à la famille et aux valeurs qu’elle nous transmet, famille que l’on ne connaît pas toujours vraiment, avec ses secrets, parfois lourds à porter.
Un beau regard, enfin, sur le Maroc, chaleureux, coloré, mais rude aussi, bien loin des clichés.
Un livre d’une grande délicatesse, teinté de tendresse et de nostalgie.
Une lecture émouvante
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C'est une belle chronique que voilà ! Et c'est aussi un des romans que nous avons en commun