"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pour évoquer l'amour toxique qu'elle a vécu, sa dépendance piégeuse à l'autre, Valentine Safatly n'a pas eu envie de recourir aux cris, lamentations, invectives. Elle a préféré parler d'amour - car ce fut avant tout un amour extrêmement puissant.
Tombée sous le charme d'un homme de seize ans son aîné, Valentine s'enfonce dans une idylle passionnelle qui va la transformer. Tiraillée entre les études et sa nouvelle vie de famille, elle prend peu à peu ses distances avec ses amies, puis ses passions, et ceci jusqu'à se perdre elle-même. Une saynète après l'autre, Valentine Safatly nous immerge dans cette passion qui l'a étreinte et comprimée jusqu'à l'étouffement.
Cet amour nous parle de sentiments avec délicatesse, par petites touches, comme une toile pointilliste. Son dessin minimaliste implante une ambiance douce-amère
bouleversante, ponctuée de doux moments de poésie.
Une oeuvre profondément sensorielle, à la lecture poignante !
Un roman graphique poignant !
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Amour toxique, malsain, à 20 ans Valentine s’est mise en couple avec un homme de 16 ans son aîné. Manipulation, violence psychologique, culpabilisation, l’éloignement de l’entourage, tous les ingrédients sont là pour lui faire perdre confiance en elle.
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L’écrit comme thérapie, c’est sûrement ce qui a poussé l’auteur à sortir ce livre. Il doit falloir beaucoup de courage pour sortir d’une telle relation et pour écrire dessus !
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J’ai trouvé les dessins très simplistes, j’aurais aimé un peu plus de détails. Tout comme dans l’histoire, je trouve que le sujet reste survolé et n’est pas assez approfondi.
Valentine nous raconte son idylle avec un homme de 16 ans son aîné alors qu'elle n'en a que 20.
Sous ses beaux jours les premiers temps, cet amour se présentera ensuite des plus toxiques.
Ignorance, présomption, violences verbales,...
Une relation amoureuse à sens unique destructrice dans laquelle Valentine va se construire, se déconstruire, jusqu'à s'oublier, s'éteindre.
Un dessin épuré, en voir et blanc, minimaliste, un texte ciselé pour nous toucher en plein coeur.
Un témoignage poignant qui m'a profondément émue. La violence est palpable, j'ai mal pour Valentine, j'ai mal pour toutes celles qui ressentent ce sentiment d'écrasement, de malveillance qui nous ôte toute dignité et joie de vivre, et qui ne cesse d'aspirer tout ce qu'il y a de bon à prendre jusqu'à vous vider...
Cet "amour"...
J'ai envie de rajouter des guillemets, tellement le mot semble inapproprié... L'album est un témoignage de ce que vit près d'une personne sur 10, au contact de pervers narcissiques !!
Je suis bien heureux de ne pas être concerné, et j'espère que ce livre aura un pouvoir cathartique pour l'autrice.
La bande dessinée s’ouvre sur une femme qui s’adresse à la narratrice qu’on ne voit pas. Elle la questionne sur les raisons de son départ. En six cases, on devine la séance avec une psychologue, on sent l’intimité de cette histoire. À la sixième case, la psychologue s’efface pour laisser la place à un récit à la première personne. La narratrice met en mots le mal vécu.
Une femme nous raconte l’amour intense et toxique dont elle est sortie. Elle nous plonge, dans des dessins en noir et blanc, à cheval entre la réalité et les rêves, entre le quotidien et les promesses de l’amour, dans les années de son histoire. On découvre l’homme, ses enfants et ce qui fera les journées et les nuits de ce couple. La force de la narration est le choix de l’autrice de garder toujours l’amour au cœur de cette relation. Elle n’omet pas la manipulation subie, les violences verbales lancées mais aussi les retours de lendemains plus affectueux.
Valentine Safatly raconte l’impossibilité de quitter cette histoire, la douleur de supporter la perte, l’absence. Tout cela passe par une ligne graphique très légère. C’est l’intime et les moments infimes qui prennent place sans jamais tomber dans la tragédie sentimentale mais pour se concentrer sur la douleur.
Cet amour, pourquoi l’utilisation de ce pronom démonstratif pour désigner un amour ? Pourquoi pas un amour, l'amour ou même mon amour ? Pourquoi tant de distance vis-à-vis du plus beau des sentiments.
La distance est donc bien là avec cet amour. Ce fut un amour, mais il n'est plus.
Pour Valentine, il a d’abord été l’amour. Une rencontre, un appel et elle est accro. Une rencontre avec ses enfants, une installation chez lui et elle est sa fée.
Sa vie à lui devient sa vie à elle. Elle est amoureuse, peu importe ce qu’il propose, tout lui convient.
Mais rapidement Valentine s’oublie, fait en fonction de lui, en fonction de ce qu’il aime, en fonction de ce qu’il veut.
Elle fait le vide de ce qu’elle possède et elle fait le vide de ce qu’elle est. Elle devient de plus en plus invisible.
Alors Valentine disparaît dans un gouffre, elle ne va pas bien. Elle qui voudrait tant exister pour lui et pour lui montrer combien elle l’aime. Elle s’excuse pour qu'il s'aperçoive qu’elle est là, peu importe ce qu’il lui dit. Peu importe ce qu’il lui fait.
Ce que Valentine pense être de l'amour pour cet homme n'en est pas. En réalité, c’est une dépendance affective, un déséquilibre entre les sentiments de l’un et ceux de l’autre.
C’est progressif, c’est insidieux, mais quand on s’en rend compte, il est trop tard.
L’amour peut avoir le même effet de dépendance qu’une drogue. Il faut parfois toucher le fond pour réagir et avoir le courage de décrocher.
Avec Cet amour, Valentine Saftaly nous décrit parfaitement bien ce mécanisme. Le ton est juste, le ton est vrai. Il nous fait passer par tous les sentiments depuis la joie de la rencontre jusqu’à l’horreur de la fin d’une histoire.
La simplicité et la sobriété du trait au crayon gris soulignent parfaitement la palette d’émotions par lesquelles Valentine va passer et cela sans artifices, au plus juste.
Une vérité dans les mots, une véracité dans les dessins, une mise à nue indispensable pour dire, pour comprendre, pour réagir et surtout pour enfin essayer de reprendre goût à une véritable vie.
Merci Valentine Safatly pour la pudeur qui accompagne ce témoignage, elle lui sied à merveille.
Valentine est tombée sous le charme, enfin sous l’emprise, d’un homme. Chaque jour, elle essaie de tout faire pour être celle qui sera la femme idéale pour celui qu’elle “idéalise” … Mais petit à petit, en voulant tout faire pour être “parfaite”, elle s’oublie totalement, elle ne devient que l’ombre d’elle même, rabaissée sans cesse … Puis vient l’espoir, cet enfant issu de “Cet Amour”, mais très vite, elle va se rendre compte que rien ne changera… Comment alors se sortir de cette spirale infernale ?
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Valentine Safatly, l’autrice, nous parle d’elle, de sa vie, de cet amour… Cet amour toxique, qui l’a éloigné d’elle pendant de trop nombreuses années. Elle nous parle de la longue descente aux enfers, de l’espoir, de l’avenir, de ce qu’il reste de beau de cet amour. Avec un choix narratif proche du journal intime, elle nous livre sa vie comme si nous étions un confident, un psy à qui elle confie.
Il y a une force indescriptible qui ressort de récit poignant, fort, intime et révoltant. J’ai les tripes qui se serrent, les frissons dans tout le corps et la révolte gronde en moi, après cette lecture qui va longtemps me marquer, j’en suis certain. Quelle force !!! Quelle intensité !!! Bouleversant !!!
Comment ne pas penser à “Tant pis pour l’amour” de Sophie Lambda, une autre lecture qui fait référence sur ce sujet.
Valentine Safatly nous livre dans ce beau petit livre un témoignage troublant. On comprend dès la première page le travail qu’elle a du faire sur elle-même pour parvenir à nous livrer cet album.
Du jour de la rencontre au jour de début d’une nouvelle vie, elle nous raconte tout. Une idylle passionnelle qui va l’éloigner de ses amis, de sa famille, ses passions jusqu’à s’oublier elle-même, étouffer…
Des remarques insidieuses, des regards ou l’absence de regards, de l’indifférence, du mépris… Autant de mots qui ne semblent pas aller de pair avec l’amour…
Dans ce récit à la première personne, on est vite touché et submergé nous aussi par tant de souffrance. Valentine Safatly utilise un dessin en noir et blanc sobre et délicat proche de la caricature. Ce procédé témoigne à la fois de l’oubli de soi-même mais allège aussi le propos qui tend vers l’espoir dans une fin qui redonne le sourire.
Au final, un livre poignant qui apporte réflexion sur l’amour en général et ses dérives en particulier. Puisse ce témoignage servir à d’autres !
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