"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Perdre des êtres essentiels, et continuer à vivre, sans eux. Jeter des ponts de mots par-dessus la douleur, pour les retrouver. La mort nous les arrache mais, paradoxalement, nous les fait intégrer au plus profond de nous, où ils vivent une suite de vie, à travers nous, absents pour toujours, présents pour toujours.
Ce livre est une main tendue vers eux, une porte entrouverte sur l'ailleurs où ils sont désormais, sans matière, légers, à nous attendre.
"Isabelle Fable nous écrit du fond de la nuit en demandant à son écriture de jeter un pont vers celles et ceux qui acceptent de s'enfoncer avec elle dans ce récit bouleversant. Un pont de mots sur lequel on progresse en tremblant. Mais je vous invite à l'emprunter. Même si vous avez le vertige. Et vous l'aurez à certains moments. Avancez quand même, car l'auteure vous tient la main avec délicatesse, en vous offrant le soutien d'une parole poétique qui aide à traverser." (Gabriel Ringlet, extrait de la préface)
L'auteure se livre, elle parle des membres de sa famille qui sont décédées - Son père d'abord, ensuite sa mère qui as vraiment du mal à continuer à vivre sans lui, son compagnon mort d'un cancer fulgurant et son fils pour qui elle as lutter de toute ses forces.
Ce récit n'est d'abord pas du tout morbide, l'auteure as voulu laisser une dernière trace de ses disparus, comme on peut dire, pour moi cela reste un très bel hommage.
Dans chaque chapitre, elle parle de leur vie, de leur caractère, et surtout ses rapports avec eux, et cela permet également de parler d'elle.
Comme par exemple, quand elle parle de son mari, elle dit la nouvelle Isabelle as dû réussir à être elle-même, cela nous pousse à réfléchir, quand un homme décédé, est ce que sa femme à ce moment la retrouve sa place qu'elle aurait toujours de l’avoir.
Ce chapitre parle aussi de la maladie, et de tous les essais qu'ils font, pour s'en sortir.
Et le dernier chapitre, le plus long, et sur son fils, et une lutte acharnée pour l'aidée à vivre, son fils était très déprimé, elle nous explique comme elle a portée à bout de bras, pour lui donner des raisons de se soigner.
C'est vraiment émouvant et touchant, quelles ressources on peut mettent en place pour sauver le fruit de nos entrailles, c'est vrai, ce n'est pas dans l'ordre des choses, un enfant ne dois pas mourir avant ses parents.
Et voir son enfant souffrir, qu'il refuse de se faire aider, doit être terrible, et je suis arrivé très facilement à me mettre à la place de sa mère qui s'acharne à sauver son fils.
Son écriture est agréable à lire, elle n’est pas triste, elles parlent tellement bien de leurs vies, que leur décès ne prend pas la part majoritaire dans le récit.
Evidemment elle parle comment elle réussit à vivre sans eux, mais ça ne tombe dans le dramatique, au contraire, elle rend les faits assez positifs.
C'est vrai, que le dernier chapitre est plus difficile, et surtout la fin est encore plus cruelle, mais on comprend aisément qu'elle a tout mise en œuvre et que franchement elle n’a rien à se reprocher, même dans ces circonstances, elle continue à se dire, si elle n’aurait pas pu faire plus.
Malgré le sujet délicat, j'ai apprécié cette lecture, cela reste une véritable trace d'eux, peut-être pour ses petits enfants
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