Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Qui n'éprouve, un jour ou l'autre, la tentation de s'approprier complètement ce qu'il aime, non seulement par désir de possession intime, mais par besoin de communier et de s'identifier avec l'objet aimé ? Tel est le cas d'Hermann Mack, fils du propriétaire d'un cimetière de voitures. Son originalité, toutefois, c'est d'être amoureux d'une automobile, une Ford dernier modèle. Aussi est-il à peine paradoxal de dire que Car est avant tout un roman d'amour. Herman, pour se l'approprier, se mettra à manger sa Ford, morceau par morceau, il ne se nourrira plus d'autre chose que de métal fondu, de bouts de moteurs et de pneus. Mais la mort plane sur ce roman, comme elle plane sur les routes : le dieu-voiture ne cesse de prélever sa dîme parmi les adorateurs. C'est donc une parabole, une fable cruelle que nous livre Harry Crews. Sa verve truculente, son humour noir et sarcastique, son refus des tabous contribuent à faire de Car à la fois un pamphlet virulent et un plaidoyer pour le retour de l'homme au bon sens et à la nature.
J’ai lu à la suite Car et Body de Harry Crews. Par flemme mais surtout parce que je vois beaucoup de points communs entre les deux, je ne ferais qu’un seul retour de lecture.
Ce sont deux livres pour explorer l'univers étrange, tristement drôle et sombrement grotesque, de Harry Crews.
Le premier met en scène un gars qui fait le pari de manger une voiture devant des caméras de télévision avides de sensationnel. Le second, une jeune bodybuildeuse candidate au titre de Miss Cosmos et prête à tout les sacrifices.
Deux sujets métaphoriques qui se rejoignent pour que l’auteur puisse nous montrer l’absurdité de l’Amérique. Il fustige la marchandisation des corps, l’obsession pour les bagnoles, la société de spectacle.
Deux récits excentriques, deux tragédies allègres qui dessinent une fresque caustique et lucide des Etats-Unis.
Les personnages sont hauts en couleurs. On est dans une Amérique profonde et malgré toute leur bouffonnerie on perçoit, caché sous la plaisanterie sombre, l’empathie de l’auteur pour les petits et la marge.
Et puisqu’il faut mettre des étoiles sur ce site, j’en donne 5 à Body avec son final qui m’a laissé sans voix et « seulement » 4 à Car.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...