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Sur sa route de troubadour, Basile apprend qu'un mariage doit être célébré au châte au de Vile-trogne : l'occasion pour lui de prouver son talent. Mais rien ne se passe comme prévu car, bien malgré lui, Basile fait resurgir un passé que le châtelain croyait enterré à jamais.
De l'amour, de l'émotion, du suspense pour présenter Basile et le brigand troubadour, il faudrait une bande-annonce de cinéma. Car on est plongé dans le récit comme dans un film d'aventures médiévales palpitant dont on ne veut pas sortir.
Basile espère bien briller devant le châtelain de Vile-trogne qui prépare son mariage. Mais son audition tourne au drame.
À peine a-t-il commencé à chanter qu'il provoque la fureur du seigneur et le désespoir de la future épouse, Jehanne, sa filleule ! Basile se retrouve au cachot sans rien comprendre. Il en sort de façon tout aussi extraordinaire et s'enfuit grâce à la complicité de la belle promise. Le voilà seul, sans cheval, sans luth au milieu des bois. Il échappe aux loups mais se retrouve aux mains de 3 brigands. Pour sauver sa peau, il se fait passer lui-aussi pour un voleur. Mais il découvre très vite que les brigands ne le sont pas plus que lui. Et que toute cette histoire n'est qu'une grande et belle histoire d'amour.
Ce qui frappe tout d'abord à la lecture de ce deuxième volet des aventures de Basile (cf. Basile contre les Têtes-en-fer, MPC+11), c'est l'art de raconter une histoire : le talent de conteur de Gérard Moncomble éclate à tous les niveaux de la fiction. Sens du rythme, rebondissements en cascade l'auteur se plaît à entrelacer plusieurs histoires et à faire durer le suspense jusqu'à ce que les différents fils se connectent. Avec des coups de théâtre presque « trop beaux pour être vrais ». Mais n'est-ce pas là toute la liberté impérieuse et jubilatoire du romancier qui tire les fils du destin pour notre plus grand plaisir oe
Ce talent de conteur se double de tout un jeu avec maintes références littéraires, cinématographiques et historiques : le lecteur est plongé dans l'univers de l'amour courtois et de la « fine amor » chantée par les troubadours ; le récit est émaillé d'hommages aux premiers romanciers du Moyen Âge tel Chrétien de Troyes et son Perceval. Et l'on ne peut s'empêcher de penser à Robin des bois, prince des voleurs. Tout un univers culturel à découvrir, redoublé et enrichi par les superbes illustrations d'Olivier Schwartz.
Enfin, le plaisir de la lecture est aussi celui des mots, puisque tout le récit est porté par une langue truculente et rabelaisienne qui sait jouer aussi bien du comique de mots que de la poésie des noms propres. Un régal...
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