L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Nice, la Côte d'Azur, la Méditerrannée ondulant sous un soleil radieux. Des riches, des très riches. Et puis des gens normaux, comme Mélissa et Candice. L'une enchaîne les jobs dans la manutention, bien loin d'un métier passion. L'autre élèveseule ses enfants avec un salaire d'employée de crèche ; et se fait rouler dessus par chaque nouvelle journée qui passe. Malgré les difficultés de la vie, elles parviennent à tracer leur route, solidaires et solaires. Sylvain Bordesoules saisit les voix intimes de ces deux femmes avec une justesse désarmante. Et pour cause : ce sont ses soeurs. Une déclaration de tendresse pour elles, et pour toutes les battantes qui doivent composer avec le quotidien.
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Un moment privilégié avec l’auteur de la bande dessinée "Azur Asphalte" : attention, places limitées !
Magnifique, magnifique ! je viens de recevoir la BD Azur Asphalte, quelle gentillesse, j''étais invitée pour la dédicace et j'ai eu un souci de santé. Les équipes formidables, et... Nicolas... incroyable ! me l'a adressé dédicacée de l'auteur. MERCI MERCI, bravo pour votre belle équipe - Martine
Ici, c'est Nice. Pas le Nice paillettes des vacanciers, non, celui derrière le décor estival, celui où vivent les gens.
Elle, la brune, c'est Candice. Elle jongle entre passé et futur de sa vie sentimentale et maintient de son foyer où elle élève seule Colyne et Antonin.
Et elle, la blonde, c'est Mélissa. Elle aussi jongle, mais de son endométriose qui la fait osciller de petits boulots en petits boulots, soutenue par sa Press d'amour dans leur petit studio.
Elles, se sont les sœurs de Sylvain Bordesoules.
Ce sont elles qu'il nous raconte.
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J'ai eu le bonheur de pouvoir assister en petit comité au sein des éditons Gallimard avec lecteurs_com à une rencontre avec Sylvain pour ce nouvel album, plus intime encore, après son splendide L'été des Charognes.
Une belle discussion autour de l'élaboration de cette BD où il raconte ce Nice natal qu'il déteste, où vivent encore ses deux grandes sœurs.
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Une plongée sans filtre dans un quotidien brut, touchant, palpable, de ces héroïnes du quotidien qui subissent des aléas à hauteur de femmes, entre précarité de l'emploi, mysoginie, j'en passe mais où certains problèmes ne sont que gravier dans la chaussure pour celles qui rêvent encore et toujours et se débattent pour avancer pour ceux qu'elles aiment et pour elles même.
Et qui, parfois, s'envolent en pensées amères ou pleines d'espoir.
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Son style graphique inimitable tout en feutres à alcool, vif, dense, cru et à la fois plein de pudeur a toujours ce quelque chose d'impressionnant et d'immersif qui me touche beaucoup.
Il se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile.
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Un auteur qui se dévoile petit à petit en plus d'être d'une gentillesse incroyable.
Merci pour cette belle (re)rencontre et merci pour ce bel album.
Les chaussures qui traînent dans l’entrée, la salle de bain trop petite, les activités des gosses compliquées à gérer, les McDo qu’on hésite à se payer… “En vrai, galérer ça vient rapidement.” Elles sont bien placées pour le savoir, Mélissa et Candice. L’une est au chômage après quelques petits boulots nuls et vit avec sa chérie dans un studio minuscule. L’autre est mère célibataire de deux enfants et travaille en cuisine dans une crèche.
Depuis toujours, les deux sœurs habitent à Nice. Comme si elles étaient coincées, plantées là, entre mer et bitume, avec leurs problèmes de chignons et de thunes, dans ce décor flamboyant. Bavardes même quand elles sont seules, Mélissa et Candice nous offrent leurs pensées - et leurs chevelures - comme elles viennent. “J’ai ni les moyens ni le temps ni l’esprit pour aller m’acheter une bougie au patchouli ou au bois de santal de mes couilles.” Avec toute la tendresse d’un petit frère mais avec tout le reste aussi, Sylvain Bordesoules raconte en mots et en feutres le sud qui galère, qui se bat, qui parle mal, mais qui toujours rayonne.
“Pourtant, c’est pas l’amour qui manque. J’espère qu’ils savent les gens, que c’est pas l’amour qui manque…” On le sait, Mélissa, Candice, on le sait, grâce à ce roman graphique. La vie continue, il suffit de suivre.
Nice, son soleil, ses couleurs, ses parfums... C'est là que vivent Mélissa et Candice. Mélissa, la blonde, est au chômage, en quête du CDI qui lui permettra de changer d'appart et de vivre mieux avec Press, sa chérie. Candice, la brune, tente d'élever seule ses deux enfants au mieux. Elle bosse à la cantine de la crèche et elle a parfois besoin de demander à Mélissa de garder les petits. Car Mélissa et Candice sont sœurs.
Après "L'été des charognes", gros coup de cœur graphique adapté d'un roman de Simon Johannin, Sylvain Bordesoules revient avec un album plus personnel. Dans un décor niçois qu'il connaît bien, il se place en observateur de la vie de ses deux propres sœurs, Mélissa et Candice. Il raconte les petites galères du quotidien, la solidarité, l'envie de vivre mieux, de s'en sortir. Avec tendresse, il fixe des instantanés de leurs vies comme un hommage aux gens dont on ne parle jamais.
Le style graphique impactant de Sylvain Bordesoules m'avait marqué lors de la découverte de "L'été des charognes". Et ses feutres à alcool font encore merveille ici. Il donne vie à ces instantanés en y apportant matière, couleurs et relief. Entre la mer et le bitume, le bleu du ciel et les enseignes commerciales, il brosse le portrait intime de deux jeunes femmes ancrées dans la réalité d'une ville paradoxale.
C'est un joli moment en compagnie de Mélissa et Candice que nous offre Sylvain Bordesoules. Un moment vrai, sincère, drôle parfois mais surtout plein d'une tendresse fraternelle, le tout avec sa vistuosité graphqiue que je ne me lasse pas d'admirer !
Après L’Été des charognes, son premier album adapté du roman éponyme de Simon Johannin, Sylvain Bordesoules revient avec Azur Asphalte. Alors que le récit de son précédent ouvrage se déroulait en milieu rural, cette autofiction prend place à Nice, là où demeurent Candice et Mélissa, les deux sœurs de l’auteur. En effet, ce sont elles et leur famille les protagonistes de ce récit.
Pour la “suite” de son travail, une seule chose ne devait pas changer. La technique graphique que Sylvain utilise de si belle manière pour son dessin.
Je l’ai déjà écrit, je n’aime pas les dessins au feutre pour la bande dessinée. Ou plutôt, je n’aimais pas jusqu’à ce que L’Été des charognes me fasse changer d’avis. Comment avec des feutres à alcool (de la marque Copic) être capable de donner autant de luminosité, de noirceur, de profondeur, mais aussi de transparence à des illustrations ? La réponse se trouve à nouveau dans Azur Asphalte, édité chez Gallimard BD. Sylvain Bordesoules maîtrise tout simplement à merveille ce procédé.
Cette fois, c’est l'univers de ces deux femmes qu’il affectionne particulièrement, que l’auteur a voulu raconter. Sans fard et avec un réalisme criant de vérité, il nous décrit la vie, pour le moins compliquée, de Candice et Mélissa.
La première, la brune, est une maman divorcée qui trime au quotidien pour offrir une belle vie à ses deux enfants, Colyne et Antonin. Elle est d’une disponibilité entière et jamais on ne la voit se plaindre de sa situation.
La seconde, la blonde, vit en couple avec sa copine Press et galère au quotidien en raison de boulots précaires ainsi que d’une maladie récurrente qui provoque très souvent ses absences.
Sans aucun pathos dans son récit, ce frère aimant, cela ne fait aucun doute, nous fait entrer dans sa famille, lui qui l’a quittée pour vivre sa vie d’auteur de bande dessinée.
Ainsi, il rend, de la plus belle des manières, un vibrant hommage à deux femmes dont le courage est mis à l’épreuve à chaque moment de leur vie. Mais qui jamais ne baissent les bras.
Une très belle histoire de famille qui nous montre l’importance et la solidité des liens qui existent entre chacun de ses membres.
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