"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Diana Cooke est née avec le siècle. Dans une des plus belles maisons du Sud. Elle peut s'enorgueillir d'un patronyme qui remonte aux pères fondateurs de l'Amérique.
Mais cette maison, comme son nom, est lestée par deux dettes abyssales. La première est financière, et le seul moyen de s'en acquitter est au prix du sang : Diana doit se marier sous le signe de l'argent. La seconde est plus profonde : la maison des Cooke et le prestige de leur nom de famille sont bâtis sur le plus noir péché du Sud, l'esclavage. Et cette dette-là ne se rembourse que sous la forme d'une malédiction.
La voici peut-être qui s'avance sous la forme du « Capitaine » Copperton.
Dans Après l'incendie, Robert Goolrick nous offre une fable sur l'amour, la dette et le poids du péché de nos pères. Dans cet « anti-Autant en emporte le vent », il règle en un destin le sort de cette terre qu'il aime tant, cet impossible paradis qui reposait sur le sang des opprimés.
Nous avons décidé d'y adjoindre une nouvelle inédite qui apporte un éclairage différent à la relation de l'auteur à sa terre.
Trois lamentations est le récit autobiographique d'une année où un très jeune Goolrick a partagé sa classe avec trois jeunes filles rejetées par le groupe : une prolétaire, une obèse et la première fille noire scolarisée parmi les Blancs.
L'auteur est un écrivain reconnu, célèbre, je me souviens de la « Chute des Princes » entre autres romans forts intéressants.
Je ne voulais pas commencer cette chronique par « Autant en emporte le vent » et pourtant , comment ne pas y penser dès les premières pages !
Le roman de R. Gollrick aurait certainement évoqué la Virginie avec autant de passion sans son grand aîné, le chef d'oeuvre de M. Mitchell, paru en 1936 , mais tout de même , j'ai souvent vu l'ombre de Scarlett derrière la sublime Diana , même si ce texte raconte l'autre face de cette époque ; ce n'est pas vraiment l'anti « Autant en emporte le vent », mais c'est le même vent qui souffle.
Ce roman a bien été écrit en 2017, et superbement traduit par M. de Prémonville, c'est à souligner.
Diana Cooke , née avec le siècle et pendant que ce prépare l'apocalypse sur l'Europe, représentante du sang le plus pur des Pères Fondateurs de l'Amérique , enfant frondeuse et libre, vite domptée dans une pension adéquate, revient chez ses parents ,en jeune femme accomplie, superbe, et excellente en toutes choses, prête pour le destin qu' ils lui assignent . Ces Cooke, en effet possèdent de génération en génération une, sinon la plus belle demeure du Sud « Saratoga » . Cette maison est un gouffre à entretenir avec ses 5000 h de terres au départ et ses 900 esclaves qui les cultivaient avant la guerre de Sécession , et toutes les brutalités qui accompagnaient la pauvre vie de ces hommes noirs. De richesses en déconfiture, Saratoga périclite, et il faut marier Diana avec un prétendant expérimenté et surtout très riche. Copperton arrive , Diana remplit sa mission : une autre forme d'esclavage !
S'ensuit une vie faite de malheurs, de bonheurs aussi, et tout finira par le gigantesque incendie de Saratoga qui dura 3 jours, et la disparition de Diana. Reste un fils qu'elle a aimé , mais mal.
Il ne faut pas raconter l'histoire mais voilà un livre que l'on prend et qu'on ne lâche pas, un vrai roman sur trame de l'Histoire du Sud des E.U jusqu'à nos jours , puisque c'est en 1999 qu'un journaliste part sur les traces de Diana Copperton Cooke sur le site même de Saratoga.
Un récit autobiographique sous forme de nouvelle , de situations qu'aurait vécues l'auteur dans ses jeunes années, alors que la ségrégation raciale était encore violente complète le roman.
Quelle déception énorme à la lecture de ce roman de Robert Goolrick, entouré de ce qui semble un plutôt bon bouche-à-oreille, entouré des ses précédents prix littéraires, tout pour donner envie de découvrir cet auteur.
Hélas, hélas, hélas, trois fois hélas, rien ne tient dans ce roman. L'histoire est indigeste : Diana dernière d'une grand famille américaine, aura pour héritage le domaine ancestral, mais en ruine. (ho la pauvre, là faut un peu pleurer). Pour sauver le domaine, elle épouse un homme riche mais très méchant (ho la pauvre, la faut un peu la plaindre). C'est le prix à payer pour rendre à la demeure sa gloire ancienne. Mais ho joie elle tombe enceinte et accouche d'un fils (bien oui, bien sur, pas une fille, fallait un héritier mâle). Le mari va rapidement mourir d'un accident de cheval (dingue !) et laisser madame désoeuvrée (ha zut c'est le mioche qui hérite, elle il lui reste ... bien rien !). Le temps que le bambin devienne un jeune homme et rentre de pension, pour rendre son luxe à la maison (ha ben oui, il est hyper riche , la crise de 1929 lui pas connaitre hein ). Bien sur il revient avec son meilleur ami qui va devenir l'amant de sa mère ... j'arrête là, je ne voudrai pas gâcher la fin (beurk).
Le style est plutôt pauvre, avec idées étirées et répétées quelques pages plus loin. Les personnages frôlent la caricature . En fait, non , ils sont des caricatures grotesques. Aucune finesse dans l'approche des psychologies, aucune grâce dans les descriptions.
En gros c'est : un bout de autant en emporte le vent replacé dans l'entre deux guerres, un bout des poncifs des romans des soeurs Bronté ou Jane Austen , un peu de Gatsby le magnifique et beaucoup de roman à l'eau de rose type Barbara Cartland ou Collection Arlequin , mais MAIS en prenant le pire de tout ça
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