"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans cette grande fresque, les personnages représentent le bien et le mal avec leurs rapports complexes. Adam Trask, épris de calme, Charles, son demi-frère dur et violent, Cathy, la femme d'Adam, un monstre camoußé derrière sa beauté, leurs enfants, les jumeaux Caleb et Aaron. En suivant de génération en génération les familles Trask et Hamilton, l'auteur nous raconte l'histoire de son pays, la vallée de la Salinas, en Californie du Nord.
John Steinbeck a reçu le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre.
Prochaine série Netflix !!!
Saga historique et fresque familial de John Steinbeck, l'un des grand classique de l'auteur, une oeuvre qui mêle autobiographie, réflexion entre le bien et le mal, des thèmes universelles, l'amour et la haine, la première guerre mondiale, la révolution industrielle et la religion. On traverse les siècles, beaucoup d'émotions, un récit et des personnages profonds. L'oeuvre déjà adapté va de nouveau l'être par Netflix en série en explorant les thèmes du traumatisme et de la réparation, l'amour et la trahison, le devoir et le libre arbitre, Florence Pugh est au casting mais peut être que Christopher Abbott jouera le rôle de Adam Trask.
"Chaque homme cultive en lui un jardin secret où il se retirera le jour de sa retraite pour y faire les choses qu'il n'a pas eu le temps d'accomplir. Il y fera ses voyages, il y lira les livres qu'il a prétendu lire."
"Je sais qu'on utilise parfois le mensonge pour ne pas blesser, mais je ne crois pas que son effet soit bienfaisant. La douleur fulgurante de la vérité se dissipe, alors que la douleur lancinante du mensonge demeure. C'est un mal rongeant."
Vie de Adam Trask : son enfance, son mariage, ses relations avec ses enfants, ses envies et ses doutes. L'enfance est difficile. Son père a une préférence pour lui, rendant ainsi son frère Charles jaloux et violent envers lui. Adam finit par être enrôlé dans l'armée, selon la volonté de son père. Quand il revient, le père est décédé et a laissé aux deux frères une fortune importante. Adam s'éprend de Cathy et l'épouse mais celle-ci est en fait un véritable démon. Adam est aveuglé, contrairement à Charles. le deux frères ne se supportent plus, et Adam quitte la ferme pour s'installer dans la vallée de la Salinas. Tout aurait pu lui sourire mais sa femme le quitte, lui laissant deux fils. Et l'histoire se répète : les deux frères sont totalement différents et ne se comprennent pas toujours. Adam a la chance cependant d'avoir avec lui Lee, un chinois à son service et un ami dans la personne de Samuël Hamilton, un voisin qui l'épaule et le secoue.
Dans chacun des personnages, on retrouve la notion du bien et du mal et certains sont partagés, comme le fils de Adam, Caleb.
Un roman passionnant qui nous fait remonter au début du XXème siècle et où on se rend compte de l'évolution de notre société, du modernisme naissant.
J'ai lu il y a quelques temps Les raisins de la colère et j'avais adoré. La plume, la portée de l'histoire... C'est bien simple, j'aurai bien surligné et recopié presque l'intégralité du texte.
Dès les premières pages je me quis tout de suite sentie plongée dans une atmosphère bien spécifique, celle décrite par John Steinbeck avec brio. J'ai retrouvé sa plume avec bonheur. Les descriptions du milieu rural, de ses paysans, du dur labeur, des journées et des nuits sans repos, de la terre arride de Californie, du vent, de la poussière. Sa plume est sans fioriture, c'est sombre et lumineux à la fois.
Les relations familiales sont le thème principal de ce roman. Adam et son père, Adam et Charles, Adam et Cathy. Samuel et ses enfants, Samuel et sa femme. Charles et son père. Les noeuds, les tourments, la sérénité. La vie et ses difficultés.
Le personnage d'Adam m'a particulièrement émue par son innocence, son envie de réussir, par son amour pur et immense pour Cathy, par sa colère et son chagrin.
La psychologie de chacun est décrite minutieusement, créant des personnages plus vrais, plus intenses. C'est ce que j'aime dans l'écriture de Steinbeck, cette minutie qui nous fait nous sentir au milieu du roman comme spectateur privilégié.
Une lecture qui m'a marqué, comme "Les raisins de la colère ", un roman que je ne vais pas oublier. Un roman universel. Un autre roman de Steinbeck m'attend dans ma PAL, "La perle".
La chronique impossible !
Impossible parce que :
1 – j’ai cru comprendre que d’autres avant moi avaient lu ce livre (info à vérifier)
2 – d’autres avant moi on reconnu un certain génie au dénommé Steinbeck (pas sûre pour autant qu’il obtienne un jour le Nobel)
3 - je ne vois pas l’once d’un défaut à ce roman.
Je pourrais écrire un résumé du livre, mais c’est d’une part difficile car trop foisonnant et d’autre part inutile parce que l’histoire on la connait tous. Souvent présenté comme une réécriture moderne de la Genèse et de la légende d’Abel et Caïn (ce qui a priori fait un peu peur), « A l’est d’Eden » est pour le dire simplement une saga familiale, mais c’est la rolls de la saga. Tout est maitrisé à l’extrême: les personnages sont d’une profondeur rare, les thèmes sont traités avec une finesse absolu, les descriptions de la nature sont détaillées mais sans lourdeur, l’émotion prégnante de bout en bout.
Chaque protagoniste de cette histoire mérite à lui seul, une chronique. La psychologie de chacun est poussée, ils sont complexes et rien n’est manichéen. Steinbeck fait preuve d’un humaniste sans faille et ce même quand il met en scène le personnage féminin le plus détestable jamais croisé dans ma vie de lectrice.
Si selon moi l’opposition entre le bien et le mal est le thème majeur du livre, bien d’autres tout aussi philosophiques sont développés: la responsabilité individuelle, le libre arbitre, la place de la religion, le rapport au progrès technique, les relations parents-enfants, la morale... Que ces grands mots ne vous fassent pas fuir car si c’est intelligent c’est aussi très généreux. Comme tout livre qui a acquis le label « classique » avec le temps, ce roman sait t’embarquer tout en te faisant réfléchir.
Et si vous hésitez encore à vous lancer dans cette lecture, j’ai l’argument marketing ultime: À l’Est d’Eden est un page-turner. La narration est très vive et le récit ne s’essouffle jamais. Il prend de l’ampleur de page en page. On veut sans cesse connaître la suite.
À votre tour de découvrir les Hamilton et les Trask, vous me remercierez d’avoir déniché ce roman passé totalement inaperçu ;).
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Traduction:
Jean-Claude Bonnardot
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Résolution (c’est de saison):
A priori j’ai encore quelques années devant moi, mais je ne rendrais pas l’âme sans avoir lu tout Steinbeck.
Pour moi un sublime roman, fort et captivant.
On est loin d'être dans le jardin d'Eden, on s'y retrouve juste après l'expulsion de ce jardin : au centre de querelles de familles, au milieu de personnages représentant toutes les tendances humaines. Tout y est représenté : l'amour, la haine, le bon, le mauvais, attachant, sauvage.... une fresque humaine !
Trop complexe à décrire, il faut tout simplement le lire.
J'ai beaucoup aimé ce livre, malgré sa longueur. Une saga sans fioriture, très sobre et très pudique, et malgré tout très émouvant. On est plongé dans l'atmosphère de ce drame familial.
un de mes meilleurs souvenirs de lecture
Roman tres bien ecrit, tres bien fait. Une immersion totale
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Oh que votre chronique me donne envie de le lire !
Il est dans ma pile à lire en plus ! Mais elle est épaisse !!!
Je l'ai trouvé il y a deux semaines chez un brocanteur, dans une ancienne édition (éditions del Duca-Paris) avec les pages que l'on découpait. Donc un plaisir de le tenir en main. Et pour une somme modique que je n'ose même pas avouer !