"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Réveil brutal pour Jasper le jeune Agent stagiaire de l'Association. Étendu sur son lit d'hôpital, il pense d'abord être passé dans l'au-delà. Puis les souvenirs lui reviennent peu à peu en mémoire : le soir de Noël, Ombe, la moto, les deux hommes au taser, la violence du choc. Un choc auquel Ombe n'a pas survécu. Trompant la vigilance de Walter, de mademoiselle Rose et de sa mère, Jasper s'enfuit de l'hôpital avec deux objectifs : 1. retrouver le meurtier d'Ombe, 2. la venger.
Ou comment un moment magique deviens la dure réalité...
Nous retrouvons Jasper après son moment passé avec Ombe, qui ne s'est pas déroulé comme prévu. Après s'être réveillé à l'hôpital, celui-ci n'aspire qu'à une chose: retrouvez leurs mystérieux agresseurs et leur faire passer l'envie de recommencer.
Sauf que quand tu es cloué au lit, avec des gardes postés à l'entrée car le directeur de l'Association ne lui fais pas confiance et bien tu fais avec ce que tu as.
Jasper bien déterminé va se servir de sorts oubliés de tous pour sortir et ainsi retrouver ses agresseurs, le seul souci est qu'il va falloir trouver des alliés et ne pas éveiller les soupçons.
Ce tome-ci est tout de même beaucoup plus noir que le précédent qui était plus touchant. Ici l'auteur nous montre une facette de Jasper que nous ne connaissions pas et qui n'est pas pour me déplaire. En effet, nous le trouvons plus débrouillard et surtout moins empoté.
Mais nous ressortons aussi avec des interrogations, qui sont vraiment Ombe et Jasper et pourquoi sont ils traqués de la sorte.
Encore une fois nous retrouvons des méchants qui sont de plus en plus puissants, mais aussi un Jasper qui monte en puissance aussi. J'ai beaucoup aimé sa manière de différencier ses sentiments, et je dois dire que je préfère ce tournant car les triangles amoureux non merci.
La façon d'alterner les points de vue en fin de chapitres m'a beaucoup plu et je pense que cela a amené un petit plus au récit car nous avons vu la manière dont l'Association file ses agents mais surtout nous montre son sérieux malgré le ton léger de cette saga.
Je trouve le titre tout trouvé pour ce roman, car la trame de l'histoire suit l'histoire tragique de Pierre Bottero et j'ai trouvé le clin d'œil très subtil.
Qu'on se le dise, nous ne sommes pas au bout de nos surprises et un scénario commence à émerger dans ma tête, pour cela il va falloir continuer la saga.
En bref un tome plus sérieux, un ton plus sombre mais qui se différencie de part l'alternance des points de vue.
On m’avait prévenu que la transition entre le tome 4 et le tome 5 était brutale. Eh bien je n’aurais jamais cru que ça me heurterait autant (je vous préviens, il va y avoir du spoiler !). J’ai enchaîné ce roman juste après le précédent, car il me fallait la suite. Je n’ai pas été déçue du voyage. Mais au lieu d’y trouver des vannes, j’y ai trouvé des larmes.
Dans Le Subtil Parfum du Soufre, nous laissions Ombe et Jasper le soir de Noël, durant un rendez-vous qui tournait plutôt bien. Ombe qui d’habitude l’évite comme la peste et le rembarre à tout bout de champ semble avoir trouvé la paix en sa présence. Notre attendrissement est de courte durée, car nous retrouvons juste après Jasper à l’hôpital. Walter et Mademoiselle Rose lui apprennent qu’il a réchappé à une tentative d’assassinat. Ombe, elle, n’a pas eu cette chance.
C’était très bizarre, je n’ai pas vraiment réagi quand j’ai appris ça. Pourquoi ? Simplement parce que ça me semblait impossible, c’était trop brutal. Nous suivions Ombe depuis 2 tomes, Erik L’Homme allait bien se débrouiller pour la ressusciter, ou quelque chose dans ce goût-là. Non ? En réalité, j’étais en plein dans le déni. J’ai même demandé à une amie ce qu’il en était, et elle m’a confirmé “oui, oui, Ombe est bien morte”. Hum… là c’était le CHOC !
Bref, je poursuis mon laïus. Jasper doit donc faire avec l’absence de son amie, mais alors que l’Association tient à le laisser en dehors de ce qui se trame chez les Paranormaux, lui décide qu’il ne peut en être ainsi et fait cavalier seul. Son but ? Venger Ombe en exterminant celui qui les a attaqués. S’ensuit une course-poursuite haletante, où les prédispositions du jeune homme vont être mises à rude épreuve.
Il y a tant de belles choses à dire sur ce cinquième opus ! Déjà, il est beaucoup plus sombre que les autres. Je me suis sentie vraiment déprimée. C’est comme si le tome 5 signait un nouveau cycle, comme si Erik L’Homme avait cherché à faire passer la saga à un cran supérieur, afin de donner l’impression que les 4 premiers tomes sont le passé et que les choses sérieuses vont vraiment pouvoir commencer. C’est un poil flippant dit comme ça, mais c’est mon ressenti.
J’aime particulièrement la façon dont Jasper manipule la magie. Il lui donne une personnalité, une âme. La magie devient presque logique, scientifique, comme apprendre à jouer d’un instrument de musique. On pourrait facilement y croire. Petit aparté pour parler de Fafnir, le sortilège conçu par Jasper. J’ai trouvé ça brillant, drôle et vraiment original. Au travers de Jasper, la magie donne vraiment l’impression d’être vivante.
On a aussi la chance de suivre de brèves scènes qui se passent au 13 rue Horla, entre Rose et Walter. Des personnages toujours en arrière-plan habituellement, mais qu’on trouve plus humains et vulnérables, ici. Ça montre que l’Association est fragilisée, ça nous fait craindre le pire pour la suite !
Jasper, quant à lui, vit un véritable parcours du combattant. Il est en deuil et c’est assez déprimant de devoir gérer sa propre peine (en temps que lecteur et admirateur de Pierre Bottero) et celle d’un personnage aussi attachant que lui. Il y a cependant quelques petits traits d’humour qui nous font rire à travers nos larmes, et qui rend le tout encore plus captivant. Plus on avance dans la lecture, plus on se rend compte qu’il reprend du poil de la bête. Et les jeux de mots s’enchaînent, les références (notamment à Twilight ou le Seigneur des anneaux) se multiplient. J’ai fini par bien me bidonner. L’humour d’Erik L’Homme est toujours au rendez-vous et j’y suis particulièrement sensible.
C’est un très bel hommage qu’Erik L’Homme a adressé à son ami décédé. Durant 200 pages, la fiction et la réalité se mêlent pour rendre le tout déchirant, car on a l’impression qu’il fait son deuil à travers cette histoire. J’ai conscience qu’Erik n’aurait pas pu continuer à exploiter Ombe. Elle appartenait à Pierre Bottero. Mais en décidant de l’évincer, il l’a rendue un peu intemporelle, presque immortelle. J’aime cette figure qui lui est attribuée. Elle est là sans l’être. Les échanges entre elle et Jasper sont juste énormes. Erik L’Homme a très bien dépeint ce qui aurait pu se dire. Encore une fois, un très bel hommage. Monsieur Bottero aurait sans doute été très fier.
En résumé, une histoire… toujours aussi extraordinaire, une trame qui fait un bond en avant et qui se veut de plus en plus addictive, mais aussi un roman poignant. Un dernier hommage qui laisse flotter les souvenirs d’une belle amitié au travers de Jasper et Ombe. Je suis totalement séduite par ce nouvel opus, même si l’ambiance qui imprègne l’entièreté du roman est très différente de celle à laquelle on nous a habitués.
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/a-comme-association-tome-5-la-ou-les-mots-dexistent-pas-erick-lhomme
Donc voilà c'est la suite, comme Pierre Bottero est décédé, il a bien fallu justifier la disparition de Ombe... Je vous laisse deviner comment.
Moins drôle donc que les précédents, il sert plus de charnière entre les anciens et la suite. J'ai quand même aimé les nombreux jeux de mots !
Pourtant l'écriture n'est pas de celles que je préfère, elle est trop haché, des phrases courtes, très courtes, voir juste des mots, pas de paragraphes, bref c'est parfois lourd à lire parce que ça coule pas du tout.
Mais on passe un bon moment quand même, et puis on a tout pleins d'enigme qui nous explose à la tête avec un bon "ben maintenant achetez la suite pour savoir le pourquoi du comment".
C'est donc pas mal, mais c'est pas non plus le livre du siècle.
Ce que j'ai cependant adoré c'est le lien Ombe/Jasper très fort comme un frère et une soeur, et la manière de Jasper de supporter les évènements.
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