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Avec son écriture dépouillée et ses mots choisis impactant une image immédiate, Yves Ravey relance sa même mécanique de polar surréaliste situant ses personnages dans la classe moyenne où une forme d’ennui devient le sujet d’une action intense dans un cadre qui fait tout de suite penser à l’univers d’Edward Hopper avec ses jeux d’ombre et de lumière, ses villas avec piscine dans des grands espaces en construction isolés.
Le narrateur en instance de divorce et miné par les problèmes d’argent va se laisser convaincre par sa jolie voisine oisive d’être d’abord son amant puis son complice pour dévaliser le coffre-fort de son mari. Un demi-million qu’il faudra planquer dans les boîtes de lessive entassées dans le hangar de Barnett qui fait commerce de produits d’entretien discount.
Infidélité, mensonges, fourberies, doutes, tout un tas d’ingrédients qui créeront un climat de pesanteur et d’inquiétude graduelle sur des rapports humains fragiles et tout à fait incertains qui s’agrègent tout autant qu’ils se désagrègent.
Les livres d’Yves Ravey sont, pour moi, des petits bijoux ciselés mais ils ne se racontent pas. Ils se lisent !
J’ai comme d’habitude adoré lire cette histoire mais je dois avouer que la fin de ce roman m’a laissée sur du vide jusqu’à ce qu’en je relise le titre !
Inconditionnelle de cet auteur, chacune des sorties de ses livres est un vrai plaisir.
Du pur Ravey, un style sobre , efficace , un meurtrier qui garde son sang-froid tout en continuant à prendre des risques insensés après son acte, c'est toute l'atmosphère savoureuse des thrillers littéraires de
Ravey.
C'est une histoire qui se passe à la campagne et notre Auguste est bien sous tous rapports. N'est-ce pas lui qui va au cimetière sur la tombe de son père.N'est-ce pas lui qui rend visite à sa mère en maison de retraite? Un bon fils , quoi !
Bien sûr, il y a Stéphanie sur qui il lorgne depuis toujours , les projets de Blanche la mère de Stéphanie, et cet Américain John Lloyd qui s'est épris de Stéphanie…
Comme à son habitude, le très talentueux Monsieur Ravey nous sert en très peu de mots des atmosphères précises et des personnages simples, pique sur un homme ordinaire avec l’histoire banale des gens qui voient leurs rêves s’effondrer pris dans les rets de la réalité sociale et financière, un être qui semble tout droit sorti d’un tableau de Hopper, puis l’auteur enveloppe le tout dans une atmosphère tendue à souhait qui tient le lecteur en haleine du début à la fin.
Une dislocation de la nature humaine au bout d’une plume acérée où le lecteur est berné par le contraire de ce qui était supposé et entrainé sur une pente glissante où rien ne peut plus éviter la catastrophe finale d’une vie sordide, une chute enflammée dont même le héros n’a conscience avec son cerveau si fragile mis au service d’une rancune injustifiée.
Je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler ce « énième » petit bijou ciselé signé Yves Ravey.
Fan absolue.
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