"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Kafr Karam, un village du désert irakien, voit sa vie changer après 2003 et l'invasion américaine. Ce jeune bédouin y vit paisiblement au milieu des siens, famille, amis... Mais plusieurs événements vont basculer son existence dans l'horreur et faire de lui un apprenti-terroriste.
Après "La commode aux tiroirs de couleurs" Winoc tente, seul cette fois, le pari d'adapter le troisième roman d'une trilogie du célèbre auteur algérien Yasmina Khadra. Après "Les hirondelles de Kaboul" et "L'attentat", "Les sirènes de Bagdad" trace l'itinéraire de la haine en pointant les incompréhensions et le fossé entre deux mondes qui s'opposent.
Les rouages de la manipulation mentale y sont décryptés avec finesse et on voit avec empathie la colère nourrie emplir un jeune homme sensible. Le dessin aux couleurs orientales m'a un peu moins convaincu que dans "Les déracinés" ou l'adaptation du roman d'Olivia Ruiz évoqué plus haut peut-être parce qu'il est plus froid, plus dur..
Winoc réussit malgré tout son pari avec cette adaptation sensible d'un roman délicat qui aborde une réalité terrible sans manichéisme.
Adaptation du roman d’Olivia Ruiz que j’ai découvert pour l’occasion. Je découvre la plume de l’artiste qui m’a surprise avec un récit touchant sur fond de faits réels. C’est tendre, doux et en même temps les mots sont justes et crus au besoin.
Si le point de départ est La fuite de l’Espagne franquiste de 3 sœurs vers une France peu chaleureuse, c’est surtout l’histoire de génération de femmes qui racontent et se racontent que l’on découvre peu à peu grâce à cette commode.
Une belle adaptation en bulles pour ma part, Véronique Grisseaux arrive à transcrire l’essence du roman. Même si certains éléments manquent, elle ne dénature pas l’intrigue et les émotions.
Émotions et atmosphère brillamment relevées à 4 mains. Celles de Amélie Causse et Winoc.
Les personnages prennent vie tel qu’on aurait pu les imaginer, les décors sont beaux et donne envie d’aller boire un café à Marseillette .
Une compo toute en finesse et élégance.
J’ai adoré cette saga franco-espagnole entre sourire, tristesse, colère, un flot d’émotions qui donne une belle leçon de vie sur les conséquences d’une guerre, de secrets, de blessures, alors que des racines qu’on voudraient cacher mais qu’on ne peut oublier grâce à l’amour des siens.
À la mort de sa grand-mère, une jeune femme prend possession de sa commode aux dix tiroirs. Jamais avant, elle n'avait eu le droit de l'ouvrir. Personne n'avait le droit ! L'interdiction était formelle ! Mais maintenant, elle peut car elle en est la digne héritière. Tiroir par tiroir, elle y découvre l'histoire de sa famille, ses secrets. Des histoires de femmes plongées dans l'histoire de la Guerre d'Espagne.
Véronique Grisseaux, Amélie Causse et Winoc adaptent le roman à succès d'Olivia Ruiz, qui puise dans ses racines, pour rendre hommage aux FEMMES et aborder l'histoire tragique de la Guerre d'Espagne et de ses exilés. Le dessin de Winoc est beau, doux, sensuel parfois même et permet de mieux appréhender les moment plus "tragiques". L'histoire est forte et sensible. Il a fallu que je retienne l'humidité contenue dans mes yeux pour que cela n'aille pas plus loin. Véronique Grisseaux utilise à merveille ce récit à tiroirs (oui elle est facile, je l'avoue) pour jouer sur la corde sensible du lecteur et mettre en avant la force de ces femmes.
Je n'ai pas lu le roman mais je suis totalement sous la charme de cette bd. Sous le charme du récit, du graphisme mais aussi et surtout sous le charme de ces femmes fortes et fragiles à la fois. Un joli coup de cœur se cache dans le secret de ces tiroirs.
Cet album est l’adaptation du roman d’Olivia Ruiz, « un roman d’amour et de femmes qui entremêle secrets de famille et tourments de l’histoire espagnole. »
10 tiroirs à ouvrir. Ceux de la commode de sa grand-mère, une commode dont elle hérite. 10 tiroirs plein de souvenirs, 10 tiroirs et autant de chapitres de ce bel album qui déroulent 4 générations de femmes entre l’Espagne et la France, de la dictature franquiste à nos jours.
Il est question de racines, de choix de vie, de courage et d’amour, d’exil et d’envie d’aller de l’avant, quoi qu’il arrive. C’est forcément touchant et passionnant à lire d’autant que le dessin et les couleurs nous placent dans une ambiance chaude et passionnée.
Je regrette presque la rapidité avec laquelle on passe d’un chapitre à un autre. J’aurais aimé en savoir un peu plus… T’as qu’à lire le roman vas-tu me dire et tu auras raison !
Au final, un bel album, plein d’amour et de courage, 10 tiroirs comme autant de traces d’une famille qui parleront à bien d’autres, déracinés ou pas.
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