"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Belle surprise !
Si j’en attendais autre chose de par sa classification “thriller”,
j’ai été agréablement surprise par cette lecture.
Je l’ai pour ainsi dire dévoré en une journée.
Véritable apocalypse.
L’ambiance pesante et la tension tout au long de l’histoire m’ont tenu en haleine.
Petite tribu où tout le monde se connaît.
La tension due à la situation fait ressortir certains caractères.
Une écriture très immersive.
Idéal pour ce type de scénario !
Loin d’être un coup de coeur,
j’ai tout de même beaucoup apprécié cette lecture !
Un livre lu pour le Prix des Lecteurs @livredepoche pour la sélection du mois de mai.
Moi qui suis une aficionado des thrillers post-apocalyptiques, j’ai été gâtée avec la sélection du mois de mai pour le Prix des Lecteurs des Editions du Livre de Poche car elle comprenait ce livre de Waubgeshig Rice que je ne connaissais absolument pas.
« La lune de l’âpre neige » est un très chouette roman qui est paru (un peu dans l’intimité) dont je n’avais pas vu la publication en 2022 aux Editions Les Arènes, dans leur collection, Equinox. Pourtant, c’est bien dommage vu les qualités du livre qui m’a plu d’un bout à l’autre.
J’ai beaucoup apprécié cette histoire de la réserve indienne anichinabée aux prises de l’effondrement de la civilisation qui se traduit par la perte de l’électricité, dans un premier temps puis les manques de ravitaillement. C’était bien la première fois que je me trouvais dans une réserve après la fin du monde.
Ce livre est hyper intéressant pour cette originalité que l’auteur, anichinabéen lui-même, place ses décors dans une réserve indienne du Canada, tribu que je ne connaissais pas du tout.
Après, c’est aussi fascinant de voir comment les Hommes réagissent à ce genre de catastrophe, qu’ils vivent dans une réserve ou dans une ville, les problèmes sont pareils. Et en même temps, il est indéniable que les membres des tribus sont, en partie, plus amènes à revenir pour vivre en communautés et surtout, survivre, à l’exception de ceux qui désertent leur terre d’origine après l’appel de la modernité.
Le style d’écriture de l’auteur est très fluide et le lecteur se retrouve vite happé par les événements. Je n’ai pas vu le temps passé une fois ma lecture débutée. C’est bien dommage que le livre soit si court, car je serais bien restée plus longtemps sur ces terres canadiennes.
Si vous êtes comme moi fan de ce genre de lecture post-apocalyptique, je vous le conseille très vivement.
Dans la réserve autochtone anichinabée, au nord du Canada, la vie s’écoule doucement à l’approche de l’hiver. Il est temps de faire des réserves de viande en allant chasser l’orignal si l’on veut tenir sans avoir besoin d’acheter à la ville les produits des blancs, chers et beaucoup moins bons.
Evan vient de chasser son dernier orignal, de le préparer et de l’embarquer sur le traîneau de sa motoneige. L’hiver devrait être paisible. Il pourra même aider ses parents en leur fournissant quelque pièces de viande.
De retour chez lui, il constate que le téléphone ne fonctionne plus, puis que l’électricité est coupée. Pas étonnant, puisque la réserve est le dernier endroit dont se souviennent les autorités canadiennes. Les réparations seront sans doute faites quand le monde extérieur aura compris que les indiens sont isolés du monde.
Après plusieurs jours, force est de constater que la panne persiste, que la réserve est isolée du monde, qu’il n’y a plus ni électricité ni communication avec l’extérieur et bientôt plus de nourriture depuis que le supermarché a été pillé par tous ceux qui ont fait des provisions de guerre.
Le jour où deux jeunes hommes partis étudier à la ville reviennent, la situation se complique. Tous comprennent alors que la folie s’est emparée du monde extérieur, qu’il n’y a plus rien là-bas non plus, la colère et la peur ont rendus les hommes fous et dangereux. La mort guette.
D’autant que la neige est là, abondante, et avec elle le froid mordant. Et qu’elle bloque les hommes et les femmes dans la réserve. Des tensions commencent à se faire sentir, chacun craint de ne pas avoir assez à manger, et trop froid pour passer l’hiver.
L’arrivée d’un blanc, sorti de nulle part, impressionnant par sa taille et son attitude inquiète les hommes et le conseil.
Les jours et le semaines passent, la tribu doit apprendre à survivre en économisant nourriture et énergie pour passer hiver. Les tensions s’exacerbent, de nouveaux visages pâles apparaissent et déstabilisent l’équilibre précaire de la réserve, la mort rode.
Comment une communauté peut-elle réagir lorsqu’elle est en vase clos et doit faire face à la catastrophe annoncée, quand tensions, violences, désillusions sont là pour troubler l’ordre établi qui s’avère si précaire.
Une ambiance délétère s’empare du quotidien des anichinabés, et tous se rendent compte que peu d’entre eux sont capables de retrouver les anciennes coutumes qui permettaient aux autochtones de vivre sur leur terres sauvages.
Comment réagir et renforcer les liens quand tout un monde s’écroule, et comment envisager un monde nouveau à reconstruire.
Un thriller qui ne tient pas vraiment ses promesses si on l’envisage dans la catégorie polar/thriller, mais un roman que je trouve intéressant par le fait qu’il nous place au cœur des coutumes et des problématiques des tribus autochtones.
https://domiclire.wordpress.com/2024/05/25/la-lune-de-lapre-neige-waubgeshig-rice/
Un court roman post-apocalyptique, ethno-thriller qui nous plonge dans une réserve du grand nord canadien (Ontario), peuplée par une petite communauté anichinabée. À l’approche de l’hiver, une petite communauté de natif survit loin des villes dans un entre soi qui pourrait se révéler salvateur. Lorsque l'électricité reste coupée, la population s'enfonce peu à peu dans la peur du lendemain. Le spectre de la famine s'impose alors que les réserves alimentaires diminuent, la panique n'est pas loin. Un visiteur isolé arrive Justin Scott et demande « asile », sera-t-il une menace ou une aide ? Le reste du monde sombre dans le chaos, il fallait bien s'attendre à ce que quelques-uns tentent leur chance auprès des anichinabées dont les méthodes de survie ont fait leurs preuves.
Le conseil des sages a bien du mal à tenir les rênes alors que les premiers morts apparaissent. Il est des héros ordinaires, c'est comme cela qu'on peut définir Evan Whitesky, avec quelques amis , il va tenter un retour vers leurs traditions ancestrales pour sortir du chaos. C'est en découvrant les traditions et le culte des anciens que l'on comprend mieux la parole des sages dont fait partie Tante Aileen, la doyenne de la communauté et qui est à elle seule la gardienne des traditions.
On découvre ainsi une belle galerie de personnages qui gravite autour de la famille d'Evan. Assez peu d'action pour ce conte où se mêlent le désespoir et la résilience dans une allégorie qui emporte le lecteur dans ses derniers retranchements. On aurait pu imaginer un peu plus de développement sur les motivations des uns et des autres, cela méritait d'être plus creusé.
J'ai aimé le parti pris de la découverte de la culture et des coutumes de ce peuple des Premières Nations. L'auteur prend son temps pour nous faire sentir le côté subtil de la spiritualité et de leur connexion à la terre mère, juste parfait. Bonne lecture.
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