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Stephanie Perez

Stephanie Perez
Stéphanie Perez est née en 1973. Grand reporter pour France Télévisions depuis plus de vingt-cinq ans, chargée de l'international, elle s'est rendue plusieurs fois en Iran et a couvert plusieurs conflits, comme la guerre en Irak et en Syrie, ou récemment en Ukraine. Elle a remporté le Prix... Voir plus
Stéphanie Perez est née en 1973. Grand reporter pour France Télévisions depuis plus de vingt-cinq ans, chargée de l'international, elle s'est rendue plusieurs fois en Iran et a couvert plusieurs conflits, comme la guerre en Irak et en Syrie, ou récemment en Ukraine. Elle a remporté le Prix Bayeux des lycéens en 2018 et le Laurier du grand reporter en 2020 (Prix Patrick Bourrat). Le gardien de Téhéran est son premier roman.

Avis sur cet auteur (31)

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    Couverture du livre « La ballerine de Kiev » de Stephanie Perez aux éditions Recamier

    Florence Mur sur La ballerine de Kiev de Stephanie Perez

    « Leurs pointes sont devenues des armes, leurs tenues de scène des uniformes. Ils sont une autre armée qui se lève, une armée de l’ombre dans la lumière des projecteurs du monde entier ».
    Ces artistes soldats, ce sont Svitlana et Dmytro, un couple de danseurs étoiles de l’Opéra de Kiev. En...
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    « Leurs pointes sont devenues des armes, leurs tenues de scène des uniformes. Ils sont une autre armée qui se lève, une armée de l’ombre dans la lumière des projecteurs du monde entier ».
    Ces artistes soldats, ce sont Svitlana et Dmytro, un couple de danseurs étoiles de l’Opéra de Kiev. En sortant de scène sous les applaudissements le 23 février 2022, ils ne savent pas que c’est la dernière fois qu’ils danseront ensemble. Le lendemain leur pays, sera plongé dans la guerre, dans l’effroi, et comme leurs compatriotes ils devront faire des choix. Pour eux et certains membres de leur troupe, ce sera la résistance et le combat, coute que coute. Une résistance qui passera par leur art, même brisés, même mutilés. Pour d’autres ce sera l’exil. Ou pire encore la trahison. Plongée au plus près de ce conflit aux portes de l’Europe à travers ces destins à la fois ordinaires et héroïques.
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    Après m’avoir terriblement émue avec son « Gardien de Téhéran », Stéphanie Perez nous revient avec un superbe portrait de femme. Grand reporter, elle connait bien l’Ukraine et on sent qu’elle a nourri ses personnages des rencontres qu’elle a faites sur ce terrain de guerre. On ressent au plus près la peur, le désarroi de tous ces anonymes. L’atrocité de ces frappes qui touche indifféremment soldats et civils. L’impréparation de ces hommes prêts à sacrifier leur vie pour leur pays, leur épuisement, leur colère. Et puis on mesure avec effroi les traumatismes nés de ces frappes aveugles qui déciment des familles, qui mutilent autant les âmes que les corps, qui laissent des orphelins traumatisés, ou des épouses désabusées. En posant la question de la résistance, elle nous questionne aussi et nous pousse à nous demander ce qu’en pareille circonstance nous aurions fait. Car finalement l’exil n’est pas forcément plus facile. Enfin, elle aborde avec finesse la question de l’art. Comment le faire vivre en temps de guerre et comment peut-il parfois sauver ? J’ai été émue par Svitlanaet j’avoue avoir essuyé mes yeux sur les dernières pages. On pourra reprocher au texte son style plus journalistique que littéraire, mais il faut le lire comme un témoignage fort, et comme un rappel alarmant. Aujourd’hui encore le peuple ukrainien est frappé dans sa chair. Aujourd’hui encore rien n’est terminé, alors si ce livre peut nous faire tourner nos regards et nos cœurs vers eux, lisons-le et apportons tout notre soutien à ces valeureux résistants.

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    Couverture du livre « Le gardien de Téhéran » de Stephanie Perez aux éditions Plon

    FslC sur Le gardien de Téhéran de Stephanie Perez

    Dès l’avertissement, le lecteur/la lectrice sait que « Le gardien de Téhéran » est un roman inspiré d’une histoire vraie, biographie romancée d’un musée et de son gardien, dirais-je.

    C‘est un livre précieux pour qui se demande comment tout a commencé car il évoque l’histoire proche de l‘Iran...
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    Dès l’avertissement, le lecteur/la lectrice sait que « Le gardien de Téhéran » est un roman inspiré d’une histoire vraie, biographie romancée d’un musée et de son gardien, dirais-je.

    C‘est un livre précieux pour qui se demande comment tout a commencé car il évoque l’histoire proche de l‘Iran et décrit avec le même soin l’ampleur du mouvement révolutionnaire ainsi que l’inéluctabilité des évènements qui ont marqué ce pays au cœur de l’actualité depuis près de 50 ans.

    Sans nier le fossé (ou plutôt le cratère…) entre quelques très très riches et l’immense majorité des très très pauvres, « Le gardien de Téhéran » revient aux prémices d’une révolution menée contre le Shah et son choix d’occidentalisation à marche forcée pour vaincre la pauvreté et l’obscurantisme.

    L’auteure décrit aussi l’exaspération des Iraniens qui se réfugient dans la religion et obligent leurs femmes à porter le voile, sans masquer l’ambiguïté de ces Iraniennes qui se voilaient en réaction à la modernité imposée par le monarque tout-puissant.

    Elle fait également bien comprendre l’horreur que provoquent chez les mollahs les toiles de Monet, Dali, Chagall, Degas, Picasso, Warhol, Lichtenstein, Pollock, Gauguin, Bacon, Van Gogh et autres Rothko, qu’ils rangent dans la catégorie d’art dégénéré.

    Outre ces qualités historiques, « le gardien de Téhéran » est bien écrit, plaisant et facile à lire ; sans compter que, et ce n’est pas son moindre intérêt, Stéphanie Perez montre avec brio et sans que cela ne soit jamais pesant, l’art agissant comme un vecteur d’émancipation sur une personne (le fameux gardien du titre) initialement à mille lieux des préoccupations artistiques. De là à en faire une vérité universelle, il n’y a qu’un pas !

    Merci à l’équipe des 68 1ères fois pour cette aventure de livres voyageurs et ses chouettes découvertes (celle-ci par exemple).

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    Couverture du livre « La ballerine de Kiev » de Stephanie Perez aux éditions Recamier

    Chantal YVENOU sur La ballerine de Kiev de Stephanie Perez

    En février 2022, le quotidien des ukrainiens a basculé dans l’horreur : bombardements incessants, destructions aveugles, et la mort qui rode et menace sans répit. Pour les danseurs de l’Opéra, la détresse est profonde. Et pourtant, malgré les départs pour le front, les corps martyrisés, et...
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    En février 2022, le quotidien des ukrainiens a basculé dans l’horreur : bombardements incessants, destructions aveugles, et la mort qui rode et menace sans répit. Pour les danseurs de l’Opéra, la détresse est profonde. Et pourtant, malgré les départs pour le front, les corps martyrisés, et l’angoisse permanente, ils décident de danser, à l’hôpital dans une premier temps puis à l’Opéra, au risque de devoir interrompre le spectacle en cours en cas d’alerte. Même le répertoire doit s’adapter : Tchaïkovski est en disgrâce, parce qu’il est russe et qu’il était le compositeur préféré de Staline.

    Beaucoup de grâce et d’espoir dans ce roman émouvant. Des personnages admirables par leur ténacité et leur courage pourtant mis à rude épreuve, d’autant que la mort ou le handicap ne sont pas de vaines menaces.

    Dans la lignée du précédent roman de Stéphanie Perez, Le Gardien de Téhéran, le roman donne une visibilité à ces héros de l’ombre, dont la foi et la pugnacité alimentent une volonté de vivre leur passion malgré tout.

    256 pages Récamier 29 août 2024
    Lu pour les Talents Cultura

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    Couverture du livre « La ballerine de Kiev » de Stephanie Perez aux éditions Recamier

    Les livres de K79 sur La ballerine de Kiev de Stephanie Perez

    Pour ne rien vous cacher, je n’étais pas emballé à l’idée de lire un texte sur le conflit Russo-Ukrainien. Le côté trop frais et anxiogène du sujet me rebutait apriori. Mais comme j’avais adoré le premier roman de Stéphanie Perez, je voulais voir ce qu’elle allait nous proposer

    En suivant...
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    Pour ne rien vous cacher, je n’étais pas emballé à l’idée de lire un texte sur le conflit Russo-Ukrainien. Le côté trop frais et anxiogène du sujet me rebutait apriori. Mais comme j’avais adoré le premier roman de Stéphanie Perez, je voulais voir ce qu’elle allait nous proposer

    En suivant plusieurs personnages, le récit se déplace entre la ligne de front où se déroulent les affrontements et l’intérieur du pays où se sont réfugiés les gens. D’un côté, on découvre toutes les atrocités infligées aux soldats volontaires. De l’autre, on suit les destins tourmentés de ceux qui sont restés.

    Le lecteur assiste à la résilience de ces victimes collatérales. Sous la pression de ce marasme ambiant, les protagonistes dévoilent leurs véritables visages. Entre fuite et ténacité, chacun fait son choix. Ne pouvant pas combattre avec les armes, les plus valeureux s’activent pour ne pas renoncer. Ils mettent la tragédie en sourdine en relançant la mécanique artistique. Leur seul objectif : que la vie reprenne ses droits !

    Comme dans « Le gardien de Téhéran », l’autrice utilise sa petite histoire pour nous parler des impacts de la Grande. Elle nous montre encore une fois le rôle primordial que peut jouer l’art dans les situations difficiles. Il représente un socle sur lequel les survivants peuvent s’appuyer pour continuer de vivre un semblant d’ordinaire.

    Malgré son thème qui peut rebuter, je vous conseille fortement cette lecture. Avec une plume toujours aussi juste, Stéphanie Perez met en lumière le courage de cette génération sacrifiée qui a décidé de ne pas abandonner. Au mépris du danger incessant, elle fait éclore la beauté au milieu de cette guerre et nous convie à une part d’humanité. Les émotions sont exacerbées dans cette réalité brutale et nous font relativiser nos petits tracas quotidiens. Une plongée essentielle pour ne pas oublier !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/09/30/965-stephanie-perez-la-ballerine-de-kiev/

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