Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Cette BD est l'adaptation du roman d'Antonio G Iturbe paru chez Pygmalion en 2020.
Le destin de la jeune Dita est incroyable. Le baraquement où elle « résidait » à Auschwitz est en fait un leurre destiné à tromper les contrôleurs de la Croix Rouge qui venaient visiter les camps de prisonniers juifs pour voir si les détenus étaient bien traités. Quand il venaient ils avaient le droit de visiter que ce baraquement modèle où les prisonniers pouvaient danser, se cultiver, manger à leur faim, garder leur vêtements, etc. Ils pensaient hélas que tous les prisonniers du camp étaient traités de la même manière alors qu'en réalité il n'en était rien. Dita a pu ainsi s'occuper des livres, les réparer les faire découvrir aux autres prisonniers via ce subterfuge mis en place par les nazis.
Les dessins sont réussis. On s'attache aux personnages principaux qui tentent de survivre comme ils peuvent dans ses camps de l'horreur et gardent l''espoir de vivre dans un monde meilleur après la guerre.
J'ai apprécié le dossier historique en fin de volume qui permet d'en savoir davantage sur les différents personnages-clés de la BD (Dita, le docteur Mengele, fredy...)
Une BD poignante et sombre de qualité. Assez facile à lire pour ceux qui n'ont pas le courage de lire le livre d'Antonio G. Iturbe (600 pages en version poche chez Jai lu).
Francisco Boix est un jeune républicain espagnol. Après avoir fui l’Espagne de Franco, il est interné dans le camp du Vernet d’Ariège puis transféré à Septfonds, avant d’être arrêté par les Allemands dans les Vosges. Le 27 janvier 1941, il est déporté au camp de Mauthausen, un camp de catégorie 3, réservé aux détenus « quasiment irrécupérables ». Il y découvre le système des matricules, les baraquements, le travail forcé, les menaces, la violence. Il commence par être affecté au Wiener Graben, la carrière de granit, où des détenus sont contraints de monter 186 marches chargés de blocs de pierre et ainsi condamnés à mourir d’épuisement. Son rôle est de traduire les insultes prononcées par les Allemands afin que les Espagnols les comprennent. Il faut savoir qu’à Mauthausen, le mot d’ordre est l’« extermination par le travail ». Au block 2, il fait la connaissance de détenus privilégiés par leur profession et se voit rapidement confier un poste au sein de l’Erkennungsdienst : il peut alors redevenir photographe, métier qu’il exerçait en Espagne. Il découvre le fonctionnement de ce service : entre les photographies des prisonniers à leur arrivée au camp et les photographies personnelles et officieuses des SS – envoyées pour certaines à leurs compagnes –, il comprend que la majorité des photographies prises constituent un outil de propagande visant à prouver qu’il fait bon vivre dans les camps. Très vite, il est chargé de photographier les morts dans des mises en scène grotesques censées disculper les nazis et maquiller les assassinats…
Le Photographe de Mauthausen est un ouvrage au graphisme convaincant et rempli d’informations précieuses sur un sujet sans doute assez méconnu. On peut regretter que quelques éléments relèvent de la fiction mais l’honnêteté des auteurs a été de le signaler. Bien sûr, le roman graphique n’a pas vocation à présenter les faits dans leur exhaustivité, mais un dossier est présent à la fin et rend l’ensemble très complet. Il s’étend sur une cinquantaine de pages et est d’une précision extraordinaire. Il constitue à lui seul une vraie leçon d’histoire. Il évoque notamment la déportation des républicains espagnols dans les camps nazis et le sort des survivants ; il retrace l’historique du camp de Mauthausen ; il s’attarde sur l’Erkennungsdienst, le service d'identification en charge de photographier les événements du camp ; il revient sur le personnage de Paul Ricken, le SS responsable du service photographique, mais aussi sur le vol des photos… Une réussite !
Un roman graphique bouleversant qui nous plonge au cœur de l'horreur des camps de concentration nazis. Racontant l'histoire vraie de Dita Adlerova, une jeune adolescente passionnée par les livres, ce récit met en lumière la force et le courage dont elle a fait preuve pour survivre à l'indicible.
L'auteur nous offre un témoignage poignant de la vie quotidienne dans les camps, des conditions inhumaines dans lesquelles les prisonniers étaient contraints de vivre, ainsi que des atrocités commises par les nazis. Malgré la noirceur de l'histoire, la résilience et la détermination de Dita et de ses camarades à préserver l'espoir et la dignité sont un véritable message d'espoir.
Le dessin est sobre et épuré, renforçant la gravité du sujet abordé. Les expressions des personnages et les décors participent à créer une atmosphère froide et oppressante, reflétant parfaitement l'angoisse et la terreur qui régnaient dans les camps.
En suivant le parcours de Dita, on ressent tour à tour de l'empathie, de la colère et de l'indignation face à l'inhumanité dont elle a été victime. Son histoire est un témoignage poignant de la résilience de l'esprit humain face à l'adversité.
"La bibliothécaire d'Auschwitz" est un ouvrage nécessaire et poignant, qui nous rappelle l'importance de se souvenir de l'Histoire pour éviter que de telles atrocités ne se reproduisent.
Bande dessinée tirée du roman du même nom d'Antonio G.Iturbe que je n'ai pas lu. J'ai passé un excellent moment de lecture très original ! Une bibliothèque à Auschwitz ... avant de me lancer dans cette histoire, j'ai cru que l'auteur parlait d'une sorte de métaphore ... une bibliothèque virtuelle qui n'existe pas vraiment mais si si il s'agit bien d'une vraie composée de huit livres : Un atlas, un ouvrage de géométrie, un livre de grammaire, l'abrégé de l'histoire du monde, un livre de Freud sur la psychologie et 3 romans. Ces ouvrages vont être confiée à notre héroïne, Dita, pour qu'elle s'en occupe et surtout qu'elle les cache car les livres sont interdits dans ce camp de la mort ! C'était très interessant... dur mais interessant ! j'ignorais qu'à Auschwitz (par exemple) un bloc était consacré pour cacher les atrocités qui s'y passaient ... C'est horrible de dire ça, je m'en excuse vraiment mais je ne sais pas comment dire autrement... Dans son malheur, Dita et ses parents ont eu la chance de se retrouver dans ce bloc. Contrairement à tous les autres blocs, ils ne sont pas tondus, ils peuvent garder leurs propres vêtements et les familles ne sont pas séparées. Un bloc façade pour montrer que la dignité humaine est respectée ... Mais on sait très bien toutes les horreurs abominables qu'il y avaient dans ses murs ! Une Bd que je conseille vivement !
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...