"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Francisco Boix est un jeune républicain espagnol. Après avoir fui l’Espagne de Franco, il est interné dans le camp du Vernet d’Ariège puis transféré à Septfonds, avant d’être arrêté par les Allemands dans les Vosges. Le 27 janvier 1941, il est déporté au camp de Mauthausen, un camp de catégorie 3, réservé aux détenus « quasiment irrécupérables ». Il y découvre le système des matricules, les baraquements, le travail forcé, les menaces, la violence. Il commence par être affecté au Wiener Graben, la carrière de granit, où des détenus sont contraints de monter 186 marches chargés de blocs de pierre et ainsi condamnés à mourir d’épuisement. Son rôle est de traduire les insultes prononcées par les Allemands afin que les Espagnols les comprennent. Il faut savoir qu’à Mauthausen, le mot d’ordre est l’« extermination par le travail ». Au block 2, il fait la connaissance de détenus privilégiés par leur profession et se voit rapidement confier un poste au sein de l’Erkennungsdienst : il peut alors redevenir photographe, métier qu’il exerçait en Espagne. Il découvre le fonctionnement de ce service : entre les photographies des prisonniers à leur arrivée au camp et les photographies personnelles et officieuses des SS – envoyées pour certaines à leurs compagnes –, il comprend que la majorité des photographies prises constituent un outil de propagande visant à prouver qu’il fait bon vivre dans les camps. Très vite, il est chargé de photographier les morts dans des mises en scène grotesques censées disculper les nazis et maquiller les assassinats…
Le Photographe de Mauthausen est un ouvrage au graphisme convaincant et rempli d’informations précieuses sur un sujet sans doute assez méconnu. On peut regretter que quelques éléments relèvent de la fiction mais l’honnêteté des auteurs a été de le signaler. Bien sûr, le roman graphique n’a pas vocation à présenter les faits dans leur exhaustivité, mais un dossier est présent à la fin et rend l’ensemble très complet. Il s’étend sur une cinquantaine de pages et est d’une précision extraordinaire. Il constitue à lui seul une vraie leçon d’histoire. Il évoque notamment la déportation des républicains espagnols dans les camps nazis et le sort des survivants ; il retrace l’historique du camp de Mauthausen ; il s’attarde sur l’Erkennungsdienst, le service d'identification en charge de photographier les événements du camp ; il revient sur le personnage de Paul Ricken, le SS responsable du service photographique, mais aussi sur le vol des photos… Une réussite !
Cette bande dessinée est édifiante. Sur base d'une histoire vraie, ce livre retrace les conditions de détention des communistes espagnols enfermés au camp de travail de Mathausen pendant la 2de Guerre Mondiale. Sont aussi traités les sujets de la libération, de l'après-guerre et des procès de Nuremberg.
Le livre est constitué de 2 parties bien distinctes (et absolument complémentaires) : la BD + une partie documentaire qui permet aux auteurs de faire un point historique sur leurs recherches et préciser les éventuelles libertés qu'ils ont prises dans leur oeuvre.
La BD en elle-même est extrêment agréable à lire, et les images et les couleurs sont particulièrement justes.
Etant personnellement intéressée par la problématique de la justice transitionnelle, les planches relatives aux procès de Nüremberg m'ont particulièrement touchée. Elles montrent bien à quel point le fossé peut être large entre le décorum de la justice et les attentes des victimes.
Un ouvrage que j'engage tout un chacun à découvrir!
Je découvre cette BD avec ce treizième volet (ben oui, le foot et moi, ça fait 3). C’est une BD destinée aux jeunes passionnés de ce sport, mais aussi les autres, dont moi.
Dans cet épisode, Nino découvre comment fonctionne la presse : une journaliste lui pose quelques questions auxquelles il ne veut pas répondre, mais le lendemain, il a droit à un article pleine page.
Si sa famille est aux anges, ses coéquipiers le sont moins, qui lui font la tête. Nino devra donc se racheter et passer par tous les postes pendant le match décisife.
Si tout ceci peut paraître un peu manichéen, j’ai aimé les parents et le grand-père. leurs attitudes m’ont fait sourire.
Une BD intelligente qui, au-delà du simple sport, fait réfléchir et sourire.
http://alexmotamots.fr/?p=2000
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