Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
« La vie sera toujours assez dure pour que brûle chez les hommes le désir de quelque chose de meilleur. »
« Les années vertes » est une ode à l’utopie, au charme déployé d’une campagne idyllique dans les années 1970. A l’instar d’un feuilleton, le récit est le kaléidoscope d’un groupe d’amis qui vont creuser les sillons d’un renouveau. Philippe Lutz dépeint « la génération écolo » avec subtilité. Les signaux sont vifs mais cachés dans une histoire qui va devenir un tsunami. Pas de clichés, de prise de position, le récit reste égal à lui-même, captivant, sociologique, un film à ciel ouvert. Les protagonistes sont nos semblables, profondément humains avec leurs fragilités, les doutes qui s’élèvent subrepticement, les crises relationnelles, mimétisme d’une société en pleine mutation. D’ailleurs la première de couverture est explicite. Les fraternités sont sincères. Le printemps chimérique est un banquet. Haut les cœurs ! Gilles et Anne sont des citadins qui pensent la campagne comme un baume sur leur couple qui prend l’eau. Lui est professeur côté ville, elle révise son concours (CAPES) qu’elle rate depuis de longues années. Elle est soumise au labeur des études. C’est un refuge, une carapace, frôlement d’une inexistence. Un fils Antoine, petit encore, qu’elle aime mais mal. Gilles, seul, prend en charge cet enfant. Ils rénovent « une vieille ferme » l’arche des espoirs. Leurs voisins sont autres. Alex élève des moutons, socle dans cette idiosyncrasie du terroir. Sa sœur Anne est artiste-peintre et vit avec lui depuis peu. Elle espère dans ce lieu qui frise la villégiature de trouver plus d’inspiration et de recul pour ses créations. Vincent dans ce cercle parabolique est un ancien militant maoïste. « Les années vertes » est habile, une table dressée en plein champ. Philippe Lutz dévoile les habitus bouleversés par les diktats d’une écologie bancale, bohème, un peu comme un procès d’intention. Jusqu’au jour où les réalités vont éclater comme des ballons de baudruche. Autant le récit est d’un fort caractère, autant on a du mal à s’attacher aux protagonistes. C’est là l’enjeu de ce livre. Arracher les mauvaises herbes et rendre vivante la terre-mère. Néanmoins cette fiction est une gageure. Philippe Lutz sème des petits cailloux. Les hôtes de ses pages affrontent dans un corps à corps le projet de mines d’uranium qui doit s’implanter sur leur territoire dans la vallée vosgienne. Le fil rouge d’une trame dévorante, implacable, qui emmène ses héros jusqu’au paroxysme des déchirures. Engagé, sociétal, et mature ce livre est un rêve communautaire fabuleux. « La vieillesse est la chose la plus inattendue de toutes celles qui arrivent à l’homme. » Léon Trotski. En lice pour le prix Hors Concours 2021. Publié par les Éditions Médiapop.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
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