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Paul Saint Bris

Paul Saint Bris

Paul Saint Bris, né en 1983, est réalisateur et directeur artistique. Il est l’auteur d'un premier roman intitulé L'allègement des vernis paru chez Philippe Rey en 2023 et récompensé par plusieurs prix littéraires dont le Prix Orange du Livre.

 

Photo © DR.

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Paul Saint Bris, né en 1983, est réalisateur et directeur artistique. Il est l’auteur d'un premier roman intitulé L'allègement des vernis paru chez Philippe Rey en 2023 et récompensé par plusieurs prix littéraires dont le Prix Orange du Livre.

 

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Articles en lien avec Paul Saint Bris (10)

Avis sur cet auteur (80)

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    Couverture du livre « L'allègement des vernis » de Paul Saint Bris aux éditions Philippe Rey

    FslC sur L'allègement des vernis de Paul Saint Bris

    Dans cet « allégement des vernis », il est question de la restauration de la Joconde, de l’enthousiasme des un.e.s qui regardent la dame à travers le prisme des opportunités marketing, des réticences des autres qui l’aiment telle qu’elle est, un peu ternie, un peu opacifiée, vieillissant à son...
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    Dans cet « allégement des vernis », il est question de la restauration de la Joconde, de l’enthousiasme des un.e.s qui regardent la dame à travers le prisme des opportunités marketing, des réticences des autres qui l’aiment telle qu’elle est, un peu ternie, un peu opacifiée, vieillissant à son rythme.

    Paul Saint Bris ne cache rien de la dictature de l’image, des réseaux sociaux et du marketing sur les peintures et ceux qui les aiment ; rien non plus de la marchandisation de l’art avec objectifs de croissance calculés par des boites de conseil, ce qui devrait faire tousser plus d’un gestionnaire de musée et autre commissaire d’expo.

    Ce roman est certes un peu long mais son érudition n’est jamais un obstacle, il est agréable à lire et fait réfléchir sur les notions de temps et de chefs-d’oeuvres. Que demande le peuple ?

    Lu dans le cadre des 68 premières fois, merci à l'équipe pour cette belle aventure et ses chouettes découvertes (comme celle-ci).

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    Couverture du livre « L'allègement des vernis » de Paul Saint Bris aux éditions Philippe Rey

    Marie Kirzy sur L'allègement des vernis de Paul Saint Bris

    « La Joconde. Vous connaissez ses traits par coeur, avait repris Léa D une voix douce. Vous pouvez fermer les yeux et la ressusciter à l'envi, tant vous y avez été exposés, tant l'oeuvre a imprimé votre mémoire de sa trace indélébile. Pourtant vous tous ici savez que cette vision est dégradée...
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    « La Joconde. Vous connaissez ses traits par coeur, avait repris Léa D une voix douce. Vous pouvez fermer les yeux et la ressusciter à l'envi, tant vous y avez été exposés, tant l'oeuvre a imprimé votre mémoire de sa trace indélébile. Pourtant vous tous ici savez que cette vision est dégradée par les outrages du temps. Les vernis oxydés et jaunis ont déréglé ses contrastes, opacifiant le portrait qui année après année s'enfonce dans la pénombre. Je ne vous apprends rien, dit-elle en regardant spécifiquement Aurélien, Monna Lisa baigne dans une marée verdâtre. »

    Il est donc question de restaurer la Joconde par un allègement des vernis qui lui permettra de retrouver son éclat originel, lui redonnera ses vraies couleurs, cette photogénie nouvelle créant un événement planétaire qui fera parler du Louvre comme jamais. Faut-il oui ou non enlever les nombreuses couches de vernis qui se sont oxydés ? Certains estiment que l'opération est trop dangereuse sur un oeuvre patrimoniale inestimable, risquant d'altérer le célèbre sfumato ; d'autres la jugent nécessaires, qui plus pour en faire un événement planétaire qui boostera le chiffre d'affaires du musée.

    A partir de cette excellente idée de départ, Paul Saint-Bris a composé un casting impeccable. le personnage principal, directeur du département des peintures du Louvre, est le parfait anti-héros, sous pression permanente à cause de cette restauration qu'il n'approuve pas, en total décalage avec une époque dont il n'a pas les nouveaux codes. Son effacement assumé et son apparente fadeur permettent de mettre en lumière des personnages secondaires savoureux : entre autres, une directrice du Louvre qui ne pense que business plan, un fantasque restaurateur star et ses sulfureuses compagnes italiennes, une régisseuse sur laquelle l'amour tombe de façon imprévisible, et surtout le génial Homero, technicien de surface, dont le charisme crève les pages.

    Tous les personnages ont leur heure de gloire, quelques pages, quelques chapitres, rien que pour eux pour éclairer leur histoire, leur passé, leurs motivations. Mais c'est Homéro que j'attendais, sa candeur juvénile, sa bonté irradiante. Les pages où il chevauche à pleine vitesse son auto-laveuse dans la salles de la statuaire gréco-romaine sont absolument jubilatoires, son anachronique baladeur à cassettes pour écouter Dalida ou Vivaldi, tout en dessinant des arabesques entre les Vénus et les Apollons, dansant avec les statues qu'il frôle et caresse.

    J'ai trouvé formidable cette façon d'appréhender l'art, pas seulement comme un objet de spécialistes bardés de connaissances et de références culturelles, mais dont la beauté universelle serait capable de susciter un réel émoi proche du charnel associé à une virginité culturelle qui rend possible l'acceptation de ce laisser-aller amoureux. En lisant, je me suis demandée si on était encore capable d'entrer en tête à tête avec une oeuvre d'art lorsque l'avidité des hordes touristiques tend à faire disparaître cette relation intime. Les musées ont pu dénaturer notre rapport à l'art en le rendant massivement accessible.

    Et puis il y a le ton de Paul Saint-Bris. Un peu nostalgique face au temps qui passe, aux évolutions qu'on accepte ou pas à une époque où le temps s'accélère. Une sacré acuité/lucidité pour décrire sur un mode délicatement satirique les changements radicaux induits pour les envahissants usages numériques à l'oeuvre dans le monde de l'art : l'emprise du marketing, la marchandisation des musées, le déficit de références culturelles communes qui font perdre à l'art sa capacité à expliquer.

    « La parole scientifique, celles des experts et des historiens, s'était effacée derrière la communication, bien plus à même de garantir des entrées et de faire progresser les chiffres de la billetterie. le savoir n'était plus assez vendeur, de toute façon Wikipédia avait réponse à tout. L'expérience ou plutôt la promesse d'expérience avait pris le relais de la connaissance. En conséquence, les lieux de patrimoine mettaient en oeuvre des stratégies marketing sophistiquées. le discours dit aspirationnel promouvait le musée comme un décor pour la mise en scène de soi, au même titre qu'un intérieur scandinave ou qu'une critique déserte à l'eau turquoise. Visiter un musée participait du statut social, un marqueur fiable d'un lifestyle éclairé comme la dégustation de jus pressés à froid ou le port d'une montre connectée. »

    Tout m'a régalé dans cet épatant roman, ses personnages, son propos, son humour flegmatique, sa loufoquerie fantaisistes, ses passages érudits, le tout mené sur un rythme enlevé ménageant un suspense alerte qui tient jusqu'à sa réjouissante fin, inattendue, qui m'a beaucoup plue !

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    Couverture du livre « L'allègement des vernis » de Paul Saint Bris aux éditions Philippe Rey

    marie calvin sur L'allègement des vernis de Paul Saint Bris

    Top top top tout ce que j aime, univers artistique, humour dans l histoire, écriture fluide ,facile

    Top top top tout ce que j aime, univers artistique, humour dans l histoire, écriture fluide ,facile

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    Couverture du livre « L'allègement des vernis » de Paul Saint Bris aux éditions Philippe Rey

    Lilyblio sur L'allègement des vernis de Paul Saint Bris

    Aurélien, la cinquantaine, est conservateur et directeur du département des Peintures du Louvre. Emprunt de nostalgie, il n'est pas toujours d'accord avec les idées novatrices et marketing de sa présidente-directrice Daphné Léon-Delville. Cette dernière a pour objectif l'autonomie financière du...
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    Aurélien, la cinquantaine, est conservateur et directeur du département des Peintures du Louvre. Emprunt de nostalgie, il n'est pas toujours d'accord avec les idées novatrices et marketing de sa présidente-directrice Daphné Léon-Delville. Cette dernière a pour objectif l'autonomie financière du musée. Elle fait appel à une société de conseil qui préconise l'allègement des vernis de La Joconde. Avec sa restauration, le musée créerait un événement planétaire s'assurant la venue de millions de gens. Aurélien est chargé de trouver le bon restaurateur. Il va s'en occuper à contrecœur.

    Le roman est agréable à lire. Il pose une réflexion sur le fait de vivre avec son temps, d'allier modernité et respect du patrimoine historique. Aurélien est nostalgique car il n'arrive pas à comprendre l'époque d'aujourd'hui et son besoin narcissique de s'exposer à chaque instant sur les réseaux sociaux. Pour lui cela a accentué la perte de sens des œuvres picturales pour le grand public. L'auteur utilise l'humour et le sarcasme tout au long de son roman pour faire passer son propos. J'ai souris à plusieurs reprises à la lecture de certains passages assez réussis.

    Le roman est didactique et explique intelligemment les techniques de restauration dont celle de l'allègement des vernis. Il rend l'art accessible à tous et met en avant les métiers et les passionnés qui gravitent autour. Malgré tout je me suis parfois ennuyée. J'ai trouvé l'histoire fade, sans relief et avec des longueurs. L'auteur fait intervenir de nombreux personnages qui manquent de consistance selon moi et qui n'ont au final aucune résonance entre eux ou très peu. Je m'interroge encore sur l'utilité de certains dans l'avancée de l'histoire. Ma grande déception est sur Homero. Je trouve son personnage trop caricatural. On sent venir de très loin le twist final.

    Les bonnes idées s'enchaînent mais c'est trop mécanique et prévisible. J'ai également trouvé que le roman manquait d'émotion. La qualité littéraire est bien présente, l'auteur a une jolie plume. C'est pédagogique et scénaristique mais il me manque du romanesque.

    Une lecture distrayante dont j'ai pris plaisir à découvrir mais qui m'a laissé impassible.

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