La grande sieste est un récit apocalyptique dont l’origine est étonnante : le réveil d’une dragonne va changer la face du monde. Notre dragonne étant particulièrement grande, ses mouvements vont entraîner un certain nombre de « petits » soucis avec la nature, les roches et tout ce qui vit sur Terre. Forcément après un si long sommeil, elle a bien faim et est persuadée que le monde n’a pas changé donc qu’elle peut manger ce qu’elle veut juste en se servant. Tout ce qui bouge devrait la servir ou pas. Ces grands bouleversements sont amenés via un récit choral avec une très large variété de narrateurices : dragonne et humains évidemment mais aussi vache pâquerette ou smartphone par exemple. J’ai eu un petit faible pour évolution et tectonique (déformation professionnelle) mais chacun avait son charme.
On a tous les aspects habituels de l’apocalypse mais aussi des spécificités qui rendent le roman difficiles à lâcher. Parmi les humains, certains y voient une alerte sur le manque d’attention qu’on a eu envers la nature et une excuse pour essayer de retrouver de l’harmonie. D’autres ne pensent qu’à l’attaque et la défense. J’ai essayé de rester le plus vague possible tout en donnant envie. Ce roman prend vraiment une direction très intéressante tout en étant amené de manière drôle et flippante.
C’est à la fois complexe dans l’idée et compréhensible à la lecture. J’ai passé un excellent moment avec ce tout petit roman qui se dévore.
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