"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a 120 ans, Ernest Hemingway naissait le 21 juillet à Oak Park dans l'Illinois aux États-Unis. Journaliste et correspondant de guerre, il est l'un des plus grands écrivains du XXème siècle. Il fut aussi un homme à femmes qui a fait de ses maîtresses des Mrs Hemingway ! Hadley Richardson, Pauline Pfeiffer, Martha Gellhorn et enfin Mary Welsh. Quatre femmes éperdument amoureuses de cet homme qui auront supporté ses démons et ses tromperies mais avec passion et dévouement ! Un homme complexe mais finalement très attachant et vulnérable.
Naomi Wood rend hommage à ces femmes singulières en leur donnant voix au chapitre dans un roman rythmé et très vivant. Un livre passionnant qui nous embarque de Paris à Cuba, Ketchum ou Londres, des années 20 aux années 60 et où l'on croise aussi les Fitzgerald et les Murphy. Parfait pour s'évader pendant les vacances !
On est tous d’accord sur le fait qu’Ernest Hemingway était un grand écrivain. Ce livre n’est pas là pour ajouter des hommages, bien au contraire. En décrivant l’artiste du point de vue de ses femmes, on découvre plutôt les côtés sombres de l’homme.
On suit les quatre femmes de sa vie dans leur quotidien à ses côtés. Elles étaient toutes différentes mais on subit le même destin. Elles faisaient partie d’un grand nombre de conquêtes mais ont eu le privilège ou la malchance de devenir ses épouses. Et comme le dit très bien l’une d’entre elles : « Ernest Hemingway est si doué dans le rôle d’amoureux transi qu’il est nul dans celui du mari ». Ce constat s’avère vérifié puisque l’auteure décrit leurs relations en alternant entre le début et la fin de chaque idylle. On constate qu’Ernest est toujours charmeur et entreprenant à leur rencontre et qu’il devient faible et lâche à leur séparation.
En vivant à proximité de ses femmes, le lecteur peut constater le train de vie de l’écrivain. Entre mondanité et tranquillité, il n’en fait qu’à sa tête et elles doivent supporter ses frasques. Avec leurs amis de l’intelligentsia, ils sont aussi le reflet des époques qu’ils ont traversées. En toile de fond se dessinent le contexte historique et l’atmosphère de ces années, cernés par les deux guerres .Ernest Hemingway ne passe pas ces périodes sans embuche et on assiste au délitement de l’homme qui finira rongé par la déprime et l’alcoolisme.
Pour être honnête avec vous, le thème de ce roman ne m’emballait pas outre mesure. Mais grâce à son travail de fond et une construction originale, Naomi Wood est parvenue à me passionner pour ces portraits de femmes. L’amour qu’elles portent et leurs fortes personnalités ont même réussi à rendre attachant un personnage pourtant si délétère.
http://leslivresdek79.com/2019/09/05/486-naomi-wood-mrs-hemingway/
Les livres d'Hemingway sont très beaux mais sa vie est passionnante surtout racontée sous cette forme c'est à dire par ses femmes officielles. Celles qu'il a épousées en passant de l'une à l'autre avec une telle liberté et une telle facilité que cela laisse le lecteur incrédule. Le plus surprenant est qu'elles se connaissaient toutes et ne semblaient pas trop se haîr tant le personnage d' Hemingway était attirant et fascinant; en fait elles l'adoraient toutes.
Ernest Hemingway… Un immense, un grandiose auteur… Prix Nobel de littérature en 1954… Un homme à femmes, un homme de tous les excès. Les femmes, quand il les aime, il les épouse. C’est ainsi que Naomi Wood nous met en présence des quatre Mrs Heminqway : Hadley, Fife, Martha et Mary. A homme exceptionnel, femmes exceptionnelles, c’est ce que l’autrice va nous permettre de découvrir au fil des pages.
« Il n'est pas donné à tout le monde de s'appeler Mrs Hemingway »
Chacune d’elles l’a passionnément aimé. Il a profondément aimé chacune d’elles . A sa façon. Avec cette incapacité au bonheur (enfin, me semble t’il), avec cette inconstance chevillée au corps, avec ce besoin de conquête, de séduction, avec ses propres démons intérieurs plus forts que l’amour qu’il recevait. Un amour parfois désespéré d’ailleurs pour ce colosse si fragile, dépressif, alcoolique, grande gueule.
« … il veut sa femme, il veut sa maîtresse, il veut tout ce qui est à sa portée. Il est avide de femmes mais surtout il ne connaît pas ses vrais besoins, alors dans le doute il essaie d'attraper tout ce qui passe. Épouse après épouse après épouse. Ce n'est pas une épouse qu'il lui faut; c'est une mère ! »
Au delà de l'hommage à la littérature, ce roman est un témoignage touchant à ces femmes, connues ou oubliées Il est aussi celui d'une époque, de lieux mythiques. C’est un voyage : de Paris à Cuba, en passant par l’Espagne et Key West, du début des années 1920 jusqu’à la révérence finale en 1961.
J’ai aimé partir à la découverte de ces femmes absolument incroyables. Ce fut un bonheur de les côtoyer, le temps d’une lecture, et par la même occasion, d’en apprendre un peu plus sur cet homme, en sortant (ô joie:!) des stéréotypes habituels. L'ensemble est superbement documenté et je salue avec un immense respect le travail de l'autrice.
Je recommande cette lecture aux amoureux d’Ernest H., de l’Amérique « hemingwayenne », « fitzgeraldienne », de la Génération perdue , mais aussi à ceux qui veulent découvrir une très belle histoire de femmes.
« Peut-être que la part sombre qu'Ernest portait en lui était plus lourde que celle du commun des mortels »
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !