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La surpêche épuise nos océans. La catastrophe semble inexorable. A certains endroits, comme dans le Golfe de Gascogne, la mer est devenue un labyrinthe de filets. Symboles de la folie des hommes, les bateaux sont de plus en plus gros et pêchent de plus en plus de poissons, un modèle industriel destructeur qu'il semble difficile d'inverser. C'est David contre Goliath pour la pêche artisanale mais aussi pour les associations qui luttent pour la préservation des océans.
Après Pillages (Delcourt, 2024), Maxime de Lisle, auteur et militant, revient sur le sujet qui le préoccupe: la protection des océans. Dans "On a mangé la mer", il dresse un diagnostic glaçant et appelle à une réforme de tout un système. Il s'appuie sur quelques spécialistes, chercheurs, donnant la parole à des gens de tous bords dans des passages parfois très didactiques pour faire l'inventaire des menaces qui pèsent sur la mer.
Il montre aussi les quelques actions collectives qui donnent un peu d'espoir. Et les pinceaux d'Olivier Thomas apportent alors davantage de lumière dans un album évidemment très bleu. La légèreté de l'aquarelle laisse la place au propos comme il convient dans ce type d'albums. Certaines pages parviennent à illustrer avec pédagogie des mécanismes parfois complexes...
Cette enquête de trois ans se termine en interpellant le consommateur et le citoyen que nous sommes tous. Notre responsabilité tient en un mot, un engagement: réduire.
Le voyage intérieur ou comment trois potes se retrouvent embarqués sur des kayaks pour rejoindre le bout du monde, tout ça pour aller rendre une petite visite aux baleines.
Ils l’ont rêvé, ce voyage lointain dans les contrées sauvages du Passage intérieur qui va de Ketchikan à Petersburg, et ils l’ont réalisé.
La BD, comme un carnet de voyage, nous livre les préparatifs, les péripéties et les émerveillements d’un voyage au plus près de la nature.
Il y a la peur de tomber nez à nez avec l’ours, prédateur incontesté de ce territoire mais il y a aussi la découverte d’un pays sauvage habité par des autochtones isolés, ce qui les rend accueillants et curieux envers l’étranger.
L’émerveillement des apprentis baroudeurs est tangible :
« Les jours succèdent aux jours, jamais monotones. La mer forme un spectacle toujours identique et pourtant jamais semblable à lui-même. »
Les planches pleine page sont superbes, on ne se lasse pas d’admirer paysages et animaux.
J’ai aimé la dimension écologique, et les alertes sur le réchauffement climatique. Quelques pages, plus techniques, nous renseignent, comme la page 61, consacrée à la fonte des glaciers : « 100 fois plus rapide que prévu ». De quoi s’alarmer pour l’avenir de notre planète.
Bien sûr, on peut regretter les citations trop nombreuses, ou certains détails techniques dont on se serait passé, mais c’est une première BD et, dans l’ensemble, ce récit authentique et sincère donne envie au lecteur de découvrir un monde sauvage et protégé avant qu’il ne disparaisse complètement, (ou qu’il soit sauvé in extremis ?)
Maxime de Lisle nous livre un docu fiction très enrichissant sur la triste réalité de la pêche qui surexploite les mers africaines. Cette pratique illégale et intensive détruit à petit feu l'écosystème marin et les conséquences sur les populations côtières sont terribles...
Si l'histoire se base sur des faits réels et notamment l'expérience de Maxime De Lisle. Il adapte et romance divers événements de manière limpide et accessible afin d'être à la portée du lecteur qu'il soit connaisseur ou non.
Graphiquement, j'ai été extrêmement séduit par les paysages que nous offre Renan Coquin. A travers un trait séduisant et des couleurs percutantes il nous plonge avec un talent certain au cœur des fonds marins pour mieux saisir les tenants et aboutissants de cette histoire.
En bref, pillages est un témoignage fort et instructif. Un album qui, sans nul doute, poussera le lecteur à la réflexion quant à l'exploitation de notre belle planète.
Désiré vend les licences de pêche aux industriels, Marius est pêcheur en pirogue, Grace, Daria et Selim font partie de l'équipage de "L'aboyeur" un navire de l'ONG Ocean Defender... tous font un constat alarmant sur l'état des mers du continent africain. Mais que peuvent-ils contre les 17000 chalutiers qui les ratissent pour remplir les assiettes occidentales ou asiatiques ?
Maxime De Lisle a passé un an en mer, en tant que commandant en second sur les navires de Sea Shepherd, pour lutter contre la pêche illégale en Afrique. Dans "Pillages", il mêle fiction et documentaire pour nous faire comprendre la situation catastrophique des mers africaines et les conséquences sur les populations locales mais pas seulement.
Les personnages se succèdent dans des courtes histoires entrecoupées par des pages documentaires instructives. Après "Le sourire d'Auschwitz", Renan Coquin livre ici de belles aquarelles qui mettent en avant la mer ainsi que les femmes et les hommes qui sont, pour différentes raisons, au centre du récit.
Comment sortir de cette lecture sans être convaincu qu'avec des océans malades, nous n'aurons pas d'humanité en bonne santé ? Que la pêche illégale provoque misère, piraterie, migration et extinction de certaines espèces ? Pillages éclaire et explique, une BD intelligente comme on les aime, pour tous publics !
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