"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qu'est-ce qu'on écrit après Francis Rissin ? Ou plutôt, avais-je demandé à Martin Mongin lors d'un entretien, comment fait-on quand on est son créateur pour se défaire de l'emprise d'un tel personnage ? "On crée un autre monstre" m'avait-il répondu.
Venons-en à ce nouveau monstre donc, le Chomor. Si vous avez lu Francis Rissin, vous vous doutez bien que l'affaire n'a rien de simple et qu'il ne sert à rien de vouloir résumer le livre ou l'histoire, de toute façon elles sont multiples. Le Chomor est une expérience. On peut parler de jeu, oui. Complexe. Machiavélique. Captivant. Unique. Martin Mongin joue avec les dimensions, avec l'espace. Mélange les genres dans une orgie d'inventivité qui explore les limites entre réalité et fiction. Et pousse le curseur très très loin. Il convoque les rêves, les fantasmes, flirte avec la folie. Tout ceci avec une fluidité narrative qui rend l'expérience totalement immersive (sauf contre-indications graves telles qu'une allergie à l'imaginaire ou une pensée trop terre à terre, vous voilà prévenus). Attention, rien de tout ceci n'est gratuit. Le propos est sacrément politique, la chasse au grand capital est ouverte, beaucoup est prétexte à pointer les dysfonctionnements de notre société centrée sur la croissance ou à mettre un coup de projecteur sur notre persévérance à détruire la planète. D'ailleurs, la question centrale est peut-être là : quand la situation est désespérée, quand les décideurs restent sourds aux alertes pourtant répétées, vers qui ou quoi se tourne-t-on ? Francis Rissin pouvait être une réponse, il a montré quelques limites. Alors ? Notre salut viendra-t-il des étoiles et d'une lointaine planète encore inexplorée ? De la poésie ? D'une société secrète ? D'un héros providentiel ? Dans Le Chomor, toutes les pistes sont explorées, l'auteur n'hésite pas à convoquer Victor Hugo, Bruce Willis, Le Petit Prince ou le fameux Jean-Marie Massou qui prophétise que "c'est pour bientôt, c'est pour bientôt". Je l'ai dit, Le Chomor s'abreuve à tous les genres et à toutes les formes artistiques, Fantasy, science-fiction, poésie, littérature, cinéma, art contemporain, y compris Le livre dont vous êtes le héros (j'ai bien failli devenir folle, enfermée dans ce chapitre 7), accumule les références et les clins d’œil et vous fait passer par tous les états, avec ici et là des pointes d'humour irrésistibles.
Le propre de l'artiste c'est de nous proposer des angles de vue totalement inédits, de renverser la table, d'oser le décalage. "La caractéristique de la réalité c'est qu'elle dépasse toujours la fiction" dit l'un des personnages du roman, et il suffit de regarder autour de nous pour avoir envie d'approuver. Alors, notre monde ? Est-il fiction ou réalité ? Pas sûr que vous sortiez de cette lecture avec des réponses. Mais vous aurez vécu un feu d'artifice créatif, métaphorique et brillamment littéraire.
(chronique publiée sur mon blog : motspourmots.fr)
Tout au long de ce livre, ce n’est pas un « Je vous ai compris » les deux bras en V, mais un très christique « En vérité je vous le dis » qui ponctue les discours de ce Francis Rissin.
En onze pièces, c’est ainsi que Martin Mongin les appelle, passant d’un cours de fac, à des rapports de police, d’un journal intime à des déclarations, d’une fiction politique à un récit tirant sur le fantastique, je découvre Francis Rissin. Le chapitre parlant de l’exposition consacrée aux affiches et quelques photos de Rissin est enlevée, jusqu’à faire sauter en l’air Baubourg, en tout bien tout honneur !!
Une prof de lettres en université lance le sujet Francis Rissin par ses recherches quasi infructueuses pour trouver les livres à lui consacrés. J’avoue m’être dit que je ne pourrai pas suivre cette prof tout au long du livre et miracle (merci St Francis Rissin!!), me voici à la seconde pièce où je peux presque entonner « il est passé par ici, il repassera par là.. » Pour l’instant, ce sont les affiches de Rissin qui commencent à apparaître. « On fait généralement remonter au matin du 3 juin le premier signalement officiel d’une affiche de Francis Rissin sur le territoire français », dans une petite commune de l’Ain. Le tourbillon, le maelstrom, ne fait que commencer. Comme un nuage de sauterelles sur un champ de millet, les affiches fleurissent partout en France, une enquête policière diligentée par un cador est même menée lorsque Francis Rissin se produit aux quatre coins de la France, l’art de l’ubiquité dans toute sa beauté.
Oui, mais Francis Rissin est-il un ou plusieurs ? Est-il homme ou concept ? homme ou dieu ? « Moi, je n’ai été qu’une idée abstraite, une force invisible, un principe directeur, une puissance secrète, mais qui les faisait avancer, qui les faisait regarder plus loin. »
En suivant Francis Rissin, Martin Mongin raconte la France dite profonde dont la grande majorité des français fait partie en nous parlant de petites villes et villages où passe, et ou est supposé passer, Francis Rissin. « Personne ne peut décider pour la France Elle seule a le pouvoir de choisir ses héros, elle seule a le pouvoir de couvrir ses enfants de gloire ou de décréter leur infamie. Et elle seule décidera, le moment venu, si elle me condamne à l’indignité nationale, à la damnatio memoriae, ou si elle me fait l’honneur d’une apothéose. »
Cet homme charismatique est plébiscité par une grande majorité de français. Oui, F.R. les fascine. Et s’il était l’homme providentiel, celui par qui le mieux pourrait arriver, voire arrivera ? Oui, beaucoup de français aimeraient qu’il soit le nouveau Maréchal, le nouveau Général, celui qui pourrait les accompagner dans le désir de révolte, leur besoin d’autre chose de mieux. Ils sont prêts à sacrifier beaucoup pour avoir peu.
Martin Mongin a commis un livre hautement politique, philosophique, déstabilisant, audacieux dans sa construction et sa pensée. Son talent est dans le kaléidoscope qu’il nous propose sans jamais donner de clé, ou alors, un trousseau très fourni.
Un livre intelligent, maîtrisé, peut-être quelques longueurs, mais, bon… Il a eu le talent de changer de direction lorsque je commençais, à non pas m’ennuyer, mais à vouloir autre chose.
Méfions-nous de ces personnes qui veulent notre bien, cela peut cacher un despote. Dans cette partie du récit, je n’ai pu m’empêcher d’amalgamer certains dirigeants ou prétendants actuels et j’en riais jaune. Un extrait de son journal intime fait froid dans le dos lorsqu’il « proclame le rétablissement de la peine de mort »
« Le lendemain, les sondages étaient unanimes. Partout les français criaient leur joie et leur soulagement -parce qu’en vérité, ils n’attendaient que ça »
« Tant que je suis en vie, ma place est ici, auprès de tous les français. Quand je serai mort… Vous verrez bien. Vous croirez m’avoir enterré sous un mausolée du Père-Lachaise, ou avoir déposé mes cendres dans la niche d’un petit columbarium de province ; vous croirez que j’aurai disparu, et pourtant je sera encore là parmi vous -aussi vrai que je m’appelle Francis Rissin ».
C’est la première fois que je lis un tel livre et, les suivants ont quelque peu pâti de sa force. Beaucoup parlent d’ OLNI ou OVNI littéraire, il en va de même pour moi. Les éditions Tusitala, avec qui j’ai découvert « Un locataire » de Svava Jakobsdottir, ont eu raison de publier le premier roman de Martin Mongin.
Un énorme merci aux fées des 68 premières fois d'avoir proposé ce texte dans la sélection : même s'il y avait quelques réserves face au nombre de pages et à une copinaute qui me l'a prêté bien que le premier exemplaire se soit égaré (attention à Francis Rissin !!!). Mais que nenni, ce texte est un vrai OLNI, ouvrage littéraire non identifié et quel plaisir de lecture, d'intrigue et quel plaisir de devenir addicte de ce texte en ayant hâte de retrouver du temps pour s'asseoir et dévorer ce texte.
Mais qui est Francis Rissin, qui est-il ? Un personnage de roman, un homme ou plusieurs (pourquoi pas un clone ou algorithme..) celui-ci va aller jusqu'en haut de l'Etat, il va atteindre les sommets du pouvoir. Des personnages variés, des milieux divers (j'ai beaucoup aimé certains de ces personnages, comme ce commissaire d'exposition, la veille de l'ouverture d'une exposition dans le Centre Pompidou et le centre qui va presque devenir un personnage à part entière). L'auteur nous entraîne dans cette quête mais il nous décrit surtout l'air de notre temps et cela pourrait arriver ces multiples histoires (d'ailleurs elles se sont peut être déjà passées, sans que l'on s'en rendent compte). Foisonnant, interpellant, ce texte ouvre de multiples fenêtres d'histoires et nous interpelle sur notre vie actuelle, sur ce que l'on nous propose, ce que l'on nous raconte, ce qui pourrait arriver avec les anciennes façons ou les nouvelles technologies. Une multitude de personnages qui nous parlent de la France d'aujourd'hui. Plusieurs styles nous entraîne dans la recherche littéraire (de belles pages quand une universitaire fait le tour des mystérieux bouquinistes des quais de Seine), dans l'art contemporain et le montage d'une exposition d'art, dans des milieux militants, complotistes, ou de simples amis d'enfance qui veulent monter un bon ou mauvais coup.. Un livre que je conseille vivement même si on s'y égare, beaucoup de fenêtres de tir et cela aussi nous ouvre les yeux sur ce qui peut ou pourra arriver. Attention aux affiches qui vont apparaître pour nos futures élections municipales !!! Et pourquoi pas voter un certain Francis Rissin !!!
"What I make of it, my dear brother, is that it is a wonderful story, and you are a wonderful storyteller, as we all know."
"Arthur & George", Julian Barnes
"Il y a les livres qui existent et les livres qui n’existent pas ; mais entre les deux, il y a encore la place pour certains livres d’un genre intermédiaire, qu’on serait bien en peine de classer dans l’une ou l’autre de ces deux catégories. Des livres qui existent à peine, des livres qui flottent dans les limbes de la thermosphère littéraire et qui se soustraient sans cesse à nos efforts pour les saisir. Des livres ontologiquement indécidables et qui subsistent pourtant à leur façon, comme une promesse, comme un rêve, comme un espoir."
Vous allez voir, ça commence un peu comme une chronique littéraire, mais avant, je me dois de vous prévenir
"[…] ça risque de durer encore un peu. Ensuite, je vous laisserai juger si ça répond ou non à vos questions – j’imagine que ça vous occupera un bon moment encore."
Tout a déjà été écrit sur ce roman, qu’il est déroutant, ébouriffant, d’une ambition folle, audacieux, incroyable, labyrinthique, virtuose, jubilatoire, hypnotique, etc. (je cite de mémoire). Et tout cela est vrai, strictement vrai, tellement vrai que je m’autorise à penser que, même après une 2e lecture (eh oui !), je vais peiner à innover, à trouver d’autres mots, des mots qui ne soient pas épuisés, usés, polis à force d’avoir été écrits, à force d’avoir été lus.
Comment rendre compte de et justice à ce 1er roman de Martin Mongin, publié par les jeunes éditions Tusitala (6 ans) spécialisées dans les traductions et qui ont fait un pas de côté (merci !) avec cet ouvrage reçu par la Poste ?
"Francis Rissin", c’est un pavé – pas seulement à cause de ses 616 pages - dans la rentrée littéraire de septembre ; un pavé qui a le bon goût de venir rider la surface de la belle endormie qu'est, parfois, la production littéraire française.
Ses onze chapitres d’une cinquantaine de pages chacun prennent diverses formes, ici un cours universitaire, là un compte-rendu d’enquête, ici un journal intime, là une biographie, ici un catalogue d'exposition, là une confession, ici encore un témoignage, nous baladent dans la France profonde, celle des villages et de leur clocher, et se jouent de plusieurs genres passant du polar à l’épopée, ne dédaignant pas de lorgner aussi du côté du roman fantastique, d'initiation, politique…
Le roman (?) s’articule autour d’un pivot, le chapitre 6, qui dévoile le journal intime de Fr. Rissin. La force centripète à l’œuvre dans les 5 premiers chapitres nous a enfin amenés au plus près du bonhomme qui semble avoir finalement pris chair. Mais… Fr. est-il vraiment Francis ? Ce journal est-il une preuve suffisante et tangible de son existence ?
"Chapitre 6 Journal de Fr. Rissin
Entrée du vendredi 27 avril
Moi, je n’ai jamais été qu’une idée abstraite, une force invisible, un principe directeur, une puissance secrète, mais qui les faisait avancer, qui les faisait regarder plus loin. Je les ai aidés à ma manière."
À l’inverse, la force centrifuge des 5 derniers chapitres nous éloignent de lui, le dissolvent, le renvoient dans des limbes et on vient à douter qu’il n’en soit jamais sorti. C’est que F. R. (oui, ces initiales ne sont pas anodines) échappe au lecteur tout autant qu’à son créateur.
Une chose est sûre, cette chasse à l’homme providentiel, singulier et multiple,
"Quand je dis "Francis Rissin", je peux faire allusion à quelqu’un de particulier, mais je peux également faire allusion à quelqu’un d’autre, éloigné spatialement de celui-là. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Il n’y a pas qu’un seul Francis Rissin. Il y en a au moins deux, même si je crois qu’il y en a beaucoup plus que ça en vérité, qu’il y en a des dizaines, des centaines – même si je crois que Francis Rissin est une foule innombrable."
dans un pays morose, au bord du découragement,
"La France naviguait à tâtons dans le noir, elle naviguait dans les ténèbres, les yeux aveugles, errant à la surface de l'abîme. Et puis le bon Dieu avait eu la bonne idée d'allumer la lumière."
est avant tout prétexte à une réflexion sur la frontière ténue, perméable, entre fiction et réel, une réflexion qui interroge également les modes de production de la fiction et ses effets sur le lecteur, grâce à l’intériorisation de commentaires sur l’écriture du texte littéraire lui-même et sur sa lecture.
La création littéraire offre d’infinies possibilités et l’espiègle Martin Mongin semble avoir décidé d’en explorer tous les recoins de façon ludique. Ce roman est un espace mouvant, sans cesse redessiné, dont la vue d'ensemble du point de vue du grand architecte, peut encore échapper :
"Plus haut, quelque part en lieu sûr, quelqu'un s'était chargé d'élaborer un plan, d'articuler les fins et les moyens. Plus haut, quelqu'un possédait la logique d'ensemble."
On sera sages d’emprunter avec circonspection les pistes balisées pour sortir de ce labyrinthe sans fin qui nous empêche d'accéder à la vérité, si tant est qu'elle soit envisageable. L’auteur n’a pas son pareil pour induire une attitude de vigilance critique chez le lecteur car "Francis Rissin" est un roman qui affiche, revendique même, son caractère énigmatique tout en nous refusant les moyens de le décrypter. Habile, d’autant que la mise en récit constitue une sorte de piège.
"What we need is not great works but playful ones... A story is a game someone has played so you can play it too" - Ronald Sukenick, "The Death of the Novel"
Et donc, avec Nicolas Sirac, le lecteur peut légitimement se demander
"[…] si Francis Rissin n’était pas en train de l’entraîner dans quelque chose qui le dépassait, quelque chose qui était beaucoup trop grand pour lui – si ce n’était pas Francis Rissin qui le traquait, depuis le départ."
"Francis Rissin" est une vaste entreprise métafictionnelle, parfaitement maîtrisée, mettant en scène d’anciennes règles romanesques pour mieux les subvertir et produire de nouveaux (en)jeux déstabilisants. La dimension ludique du processus permet la mise en place d'une forme de questionnement qui vise à ébranler le lecteur, la France n’étant pas la seule à "naviguer à tâtons dans le noir", croyez-moi !
L’élément qui m’a paru clair (il y en a au moins un... enfin j'espère !) est ce tacite contrat de lecture par lequel l'auteur et le lecteur s'adonnent au jeu littéraire
"Il n’a évidemment plus jamais été question d’écrire un livre. Nous nous sommes seulement demandé ce que nous allions faire de ce nom que nous avions extirpé du néant, que nous avions fait descendre sur la Terre, et qui nous restait maintenant sur les bras – nous nous sommes demandé ce que nous allions faire de Francis Rissin."
Que vais-je faire de "Francis Rissin" ?
Je me le demande.
C’est incontestablement un roman adroit mais bavard, ambitieux mais par trop démonstratif, bien construit mais trop digressif, bref ! un roman qui a les qualités de ses défauts. Un roman qui fait immanquablement penser au texte exigeant des 700 pages (tiens !?) de "House of Leaves", 1er roman (tiens !?) de Mark Z. Danielewski, superbement traduit par Christophe Claro ("La maison des feuilles", Denoël) il y a… vingt ans.
Parce qu’il serait dangereux de conclure (et je ne m'y risquerai pas !), je résiste comme le biographe ou l’historien qui
"[…] ne doivent pas céder à la tentation de devenir sinon des devins ou des voyants, du moins des visionnaires. S’ils connaissent le fin mot de l’histoire, s’ils connaissent le lieu et l’heure du crime, ainsi que le nom de l’assassin, ils doivent faire comme s’ils l’ignoraient, ils doivent se couler dans le présent de leur objet d’étude, c’est-à-dire faire comme si le temps qui les séparait de lui ne s’était pas encore écoulé. Mais c’est une exigence à laquelle il est bien difficile de se tenir. Parce qu’une fois qu’on a parcouru la dernière page du livre, comment se la sortir de la mémoire, et comment lire une seconde fois le roman en faisant abstraction de sa chute ? Quand on connaît le fin mot de l’histoire, on a l’impression de le voir écrit partout en lettres capitales, dès les premières pages du premier chapitre."
Ou comme l’écrivait Julian Barnes dans "Arthur & George"
"How can you make sense of the beginning unless you know the ending? It’s entirely logical when you reflect on it."
Hilarant et saturé de références, en plus d’être la radiographie politique d’une certaine France, "Francis Rissin" est un roman où le fictif et l’historique sont confondus d’une manière qui franchit l’illusion du réel et où le lecteur doit accepter de se donner sans réserve, ne pas chercher à tout comprendre dans l’instant (voire même plus tard !), et bien au contraire, se réjouir qu’il reste des zones d’ombre dans ce récit car
"Le monde n’est pas un roman expérimental. Le monde n’est pas la somme de ce que vous avez laissé sur les réseaux sociaux pendant les dernières vingt-quatre heures. La vie de Francis Rissin est un livre qui n’a jamais été écrit, un livre qui n’existe pas, une épopée qui n’a jamais eu lieu. C’est à peine si nous l’avons jouée dans nos têtes. C’est un nom de treize lettres, de quatre syllabes, c’est tout. Derrière, il n’y a rien."
Même si
"Il faut laisser les créatures imaginaires vivre leur vie de leur côté, sinon elles mêlent leurs pensées aux vôtres, elles prennent progressivement le contrôle de votre esprit. Le nom de Francis Rissin m'a poursuivi tout au long de mon existence."
vous êtes prêts à tenter l'expérience ? à courir le risque ?
1er roman,
Lu pour la session automne des #68premieresfois
https://www.calliope-petrichor.fr/2020/02/04/francis-rissin-martin-mongin-éditions-tusitala/
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