"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tout commence par un coup de fil, comme un appel au secours. Une jeune fille de 18 ans a disparu.
Son père, fait appel à Carlos Ovelar patron d’une agence de photographie englué dans une vie monotone entre mariages et autres évènements mineurs.
A priori, notre héros ne semble pas l’homme idéal pour cette situation délicate, sauf que dans une autre vie, il travaillait pour les services secrets espagnols.
Par ennui, par désoeuvrement, par nostalgie d’un passé révolu, Carlos accepte.
En partant d’une intrigue fort simple, l’histoire se poursuit comme une triste mélopée dans une région noyée sous une morosité prégnante. L’atmosphère devient lourde rythmée par les coups de cafards et les gueules de bois de notre pseudo flic, cynique et désabusé qui se complait dans les ambiances glauques.
« J’aime les villes horribles, les putes malades et les chiens infirmes. Je préfère l’horreur. Je cohabite mieux avec l’horreur, toujours plus humaine, plus douce, plus nécessiteuse. »
Si je n’ai pas été totalement convaincu par l’intrigue, sans grande originalité ni consistance, j’ai particulièrement apprécié l’étude psychologique très poussée que l’auteur dresse de son héros.
De plus, la ville de Compostelle avec sa pluie incessante rajoute une touche de noirceur dans ce récit.
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