"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qui ne se souvient pas de son premier amour de jeunesse, celui que l’on pensait éternel et qui nous a procuré bien des sensations parfois contradictoires ? Lili Nyssen fait donc le choix du « premier amour » comme sujet de son premier roman, quitte à réveiller chez le lecteur d’anciens souvenirs qui semblaient pourtant bien enfouis.
Flora, lycéenne au Havre, est une adolescente d’aujourd’hui : parents séparés, classe moyenne, désirs de grandir et d’aimer qui cognent fort. A priori, tout la sépare de Zak, l’enfant des quartiers, le taiseux, l’inquiet.
C’est l’histoire d’une première fois, un amour adolescent entre Zak et Flora, racontée par une jeune femme en plein désert affectif qui s’affranchit, en écrivant ce récit, de la difficulté d’entrer dans l’âge adulte et de la fin d’un amour. Ou comment les mots aident à combler les vides.
Flora vit au Havre côté plage, Zak côté béton. Entre eux, l’attraction est immédiate malgré deux mondes différents. Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Réussir à rendre hommage au plus célèbre couple shakespearien en prenant le Havre comme décor, en avalant quelques clopes nocturnes tout en survivant à une rupture en jogging... Il fallait le faire !
Orchestrant différents niveaux de narration, elle offre une variation originale sur l’amour quitte à perdre parfois le lecteur dans un récit bancal. Les passages consacrés aux jeunes adolescents surpassent en tous points ceux où la narratrice se raconte : la justesse des premiers émois, toutes ces premières fois retranscrites avec beaucoup de poésie (mention spéciale pour LA première fois) et les drames qui se jouent.
La plume de Lili Nyssen est jolie, le procédé narratif est habile mais le ton mélancolico-dépressif identique dans ces deux histoires croisées finit par lasser le lecteur lorsqu’il est question de cette jeune écrivaine en mal d’amour. Soyez avertis, cela se rapproche de ce qu’on voit beaucoup trop dernièrement en la littérature contemporaine… à savoir l’autofiction.
Reste que l’histoire d’un premier amour ne laisse jamais indifférent, à condition qu’elle soit bien racontée, et c’est le cas ici. Lili Nyssen se nourrit de détails troublants et hyperréalistes. Elle fait se côtoyer l’ennui le plus profond avec l’intensité la plus vertigineuse, témoignant avec une grande justesse de nos émois d’adolescents.
Un premier roman court, singulier et moderne. Construit autour de deux lignes narratives complémentaires, le roman ne manque pas d’atouts mais réussit davantage dans sa trame romanesque traitant du premier amour et l’émerveillement des premières fois, plutôt que dans la partie « amour désabusé » qui s’apparente davantage à une auto-fiction trop peu convaincante.
Qui ne se souvient pas de son premier amour de jeunesse, celui que l'on pensait éternel et qui nous a procuré bien des sensations parfois contradictoires? le premier roman de Lili Nyssen pourrait bien réveiller d'anciens souvenirs qui semblent pourtant bien enfouis.
Flora et Zak n'avaient pas vocation à se rencontrer. Pourtant il n'a suffi que d'une rencontre pour que naisse une alchimie entre ces deux opposés et qu'une histoire d'amour débute entre les deux adolescents...
Néanmoins cette relation que l'on pense si réelle se révèle être le fruit de l'imagination d'une narratrice à la recherche d'un amour perdu il y a tant d'années.
Lili Nyssen nous offre ici un premier roman original à l'écriture très poétique. Très vite on s'attache à ces deux adolescents qui, malgré une fracture sociale importante entre eux ne vont écouter que leurs sentiments. Au fil de cette lecture j'ai beaucoup aimé me souvenir à mon tour des sensations décrites par l'autrice qui étaient enfouies dans ma mémoire depuis de nombreuses années...
Je tiens à remercier Les Avrils, Lili Nyssen et Netgalley France pour la découverte de cet ouvrage qui m'a ramené quinze ans en arrière. Un premier roman très agréable à lire et dont on préfère oublier l'iceberg qui pourrait bien de trouver à un moment ou un autre sur le chemin...
Sorte de roman dans le roman, deux histoires s’entremêlent dans ce premier roman. Celle de la narratrice qui s’installe au Havre pour ses études et sort de sa première histoire d’amour. Et celle de Flora et Zak, 15 ans, qu’écrit la narratrice.
Elle écrit leur histoire et se remémore en parallèle la sienne qui lui laisse un goût amer. Elle s’inscrit sur Tinder, fait des rencontres, mais rien ne la satisfait. Elle n’arrive pas à oublier son premier amour. Elle peine à passer à l’âge adulte.
Flo/Flora et Zak se connaissent de vue depuis l’école primaire. Ils viennent de milieu sociaux différents. Ils se croisent à une soirée et s’embrassent. Ainsi débute leur relation, hésitante, pleine de désir. L’autrice réussit très bien à retranscrire les préoccupations des adolescents, les sentiments, les peurs.
J’avoue avoir été embrouillée au début par l’enchevêtrement des deux histoires. Je ne sais pas si c’est dû au fait de l’avoir lu en version numérique. Les pronoms se mélangent également. Parfois je ne savais pas de qui il s’agissait, de quel point de vue se plaçait la narratrice. Donc j’étais un peu perturbée au départ, puis je me suis laissée prendre par la poésie du texte, par l’écriture singulière de Lili Nyssen.
Un premier roman intéressant, un style, une nouvelle écrivaine à suivre !
Merci à Netgalley et Les Avrils pour cette lecture
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !