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Charmant, pétillant, « Monsieur I » de Laurent Vignat est l’inauguration de « L’Ere des Petits Riens » Le ruban rouge est coupé. L’entrée en scène magique opère son champ d’action. Attention roman thérapeutique en vue !!!!! « Monsieur I » a tout pour lui. C’est un baume de Jouvence exaltant. Le lecteur ne lâche pas son livre un seul instant. Il devient l’ombre de ce djiin, apprécie la trame énergisante et douée. Laurent Vignat sait. Il écrit avec volupté, malice. Mais plus que cela encore il offre au lecteur la teneur de l’hédonisme. Ce roman est une boussole. Le lecteur choisit le passage langagier pour atteindre cette contemporanéité qui fait du bien et qui relève l’existentialisme à des fins heureuses. Le lecteur approuve cette lecture qui, parfois grave pointe du doigt subrepticement là où ça fait mal. Moralisateur mais pas trop, « Monsieur I » est l’emblème de ce qui est bon pour soi et les autres. Monsieur I arrive donc un jour à pas feutrés dans l’antre familial d’un jeune garçon Honoré pour essayer de changer les mentalités, pour aider à retrouver les valeurs même d’une vie allouée à l’humanisme. Ce jeune garçon est un adolescent des plus ordinaires. Ce dernier, narrateur de cette histoire ne voit pas forcément ce que le djiin peut lui apporter de positif. Mais l’histoire évolue et Monsieur I est malin. Ses disparitions vont engendrer des besoins comme s’il était clarté, plénitude et solution. De fil en aiguille Monsieur I va devenir un membre de la famille à part entière. Il va contribuer à l’élaboration d’une fratrie combattante et ouverte au monde qui l’entoure. Laurent Vignat envoie des signaux dans un style à couper le souffle. « Un métier c’est d’abord un langage qui entre en vous. » L’auteur construit donc un monde neuf, sans pathos, mais où le Vivre-Ensemble à toute sa place. « Je vais faire une entorse au règlement. Nous allons passer une journée là-bas, sur la place Tahrir. Voir la « vraie » Egypte. » « Ce n’était pas Disneyland là-bas, mais une révolution avec sa violence, ses cadavres, ses bourreaux. » Monsieur I étant égyptien va propulser cette famille vers son pays d’origine pour donner à voir ce qu’un monde peut avoir d’horrible et forger l’esprit de solidarité dans cette fratrie. C’est ici le point central de ce beau roman, sa touche la plus sensible, en éveil des consciences. Le lecteur se métamorphose. Cette histoire palpitante et altruiste a bousculé bien des habitus en lui. Aérien, solaire, porteur et encourageant, ce roman est une soupape de sécurité, un message aux nobles actions et regards. L’illustration de la première de couverture par Marjorie Béal est un enchantement de couleurs, on pressant une belle lecture en devenir. Les majeures Editions Du Jasmin ont donné naissance à un éclat de lumière brillant et porteur. A lire d’urgence. Pour tout public.
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