Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Des hommes et des femmes, des mères, des jeunes et des vieillards, des riches ou des pauvres, des complices fonctionnaires, des clandestins... ils ont choisi la désobéissance, la rébellion. C'est la France de l'ombre, des caves où on imprime des journaux, des lieux cachés où on se retrouve. C'est la chronique de la France qui se dresse face à l'ennemi, des ses actes héroïques du quotidien.
Poursuivant son travail autour du "désir de mémoire", après "Madeleine, résistante" ou "Adieu Birkenau" ou encore l'album récent sur le groupe Manouchian", Jean-David Morvan adapte le roman de Joseph Kessel. Y sont consignés des faits vrais, vérifiés. Kessel dit avoir "fait oeuvre de reporter" en racontant, depuis Londres en 1943, ceux qui agissent dans l'ombre. Du Limousin à Marseille, de Nice à Lyon, on suit Saint-Luc et les autres, quelques-uns de ces héros.
Emmanuel Moynot (Nestor Burma après Tardi, No direction entre autres) est au dessin avec son style caractéristique, noir, tendu avec des personnages marqués par sa patte parfaitement identifiable. Il est accompagné par les décors de Benoît Lacou et un trio de coloristes: Oshima Hiroyuki, Alizée Bertheloot et Adèle Martin. Il faut souligner l'excellent cahier historique de Thomas Fontaine qui précise les faits historiques de "La France souterraine".
Chacun de nous a probablement vu le film de Jean-Pierre Melville (1969). J'en garde un souvenir marquant. Cette bande dessinée remet la Résistance du quotidien sur le devant de la scène et il n'est jamais trop tard pour faire connaissance avec cette armée des ombres, en espérant ne jamais avoir besoin d'en faire partie.
Un vrai document d’histoire parfaitement documenté, reprenant le passé de Missak Manouchian et le déroulé des opérations avec une infinie rigueur.
Une grande attention est portée à tous les résistants du groupe, tant dans la présentation succincte de chacun, que dans son portrait en pleine page.
Seul bémol : la froideur du propos. Je connais bien la vie de Missak Manouchian, son rôle dans la résistance, les circonstances de sa mort, et j’espérais connaitre un peu mieux « le bonhomme ».
Comme je le disais au début, c’est un document d’histoire, et ce n’est qu’un document d’histoire.
Cela n’empêche, c’est un bel hommage au groupe Manouchian.
https://commelaplume.blogspot.com/
Après avoir suivi Madeleine à travers ses multiples opérations de résistance, c'est désormais, suite à son arrestation, une période de suplices auxquels elle va être confrontée.
Morvan nous relate les opérations de l'ombre menées par les Allemands et les collabos sur leurs prisonniers politiques. Pour celle que l'on surnomme également Rainer, le mot résistante va prendre un autre sens. Elle va subir l'enfer, nombres de douleurs physiques et morales vont lui être infligées lors de son pénible chemin de croix en prison, et elle ne devra pas craquer.
Une fois encore, l'auteur nous livre un témoignage extrêmement intéressant et surtout très poignant. Le lecteur va ressentir une multitude d'émotions et celles-ci ne vont cesser de croître jusqu'à l'ultime page... L'immersion est totale et l'espace d'un temps, nous ne sommes pas de simples lecteurs mais bien des spectateurs impuissants... pour ça chapeau l'artiste !
Graphiquement, Bertail est toujours aussi régulier dans la qualité de son dessin et l'utilisation de ses couleurs. Il met admirablement bien en lumière la vie et les actes de Madeleine Riffaud.
En bref, voilà une excellente série qui s'emballe au fil des tomes... j'ai déjà hâte d'être au prochain !
Lorsque j’ai vu passé cette BD, j’étais curieuse de découvrir l’histoire d’un des parrains de la mafia, Salvatore Riina, dit La Belva (Le Fauve). Le 15 janvier 1993, il est arrêté par la police dans la ville de Palerme, où il vivait avec sa famille.
Cet homme a été à l’origine de plusieurs milliers de morts en déclenchant une guerre contre toutes les autres familles mafieuses. L’Etat italien lui-même s’est retrouvé face à lui, après la mort des juges Giovanni Facone (1992) et Paolo Borsellino (1993).
Toto Riina a écopé de la perpétuité et meurt en prison en 2017.
Cette BD explique comment ce fils de paysan de la commune de Corleone, s’est retrouvé à la tête d’une des plus grandes familles mafieuses, la Cosa Nostra et c’est assez bien scénarisé et intéressant. Même si le format BD ne permet pas d’approfondir, cela reste une belle entrée en matière pour ceux qui souhaitent en apprendre davantage, sans approfondir mais suffisamment pour savoir à quoi correspond la Cosa Nostra. Une sorte de BD documentaire intéressante.
Une bande dessinée intéressante avec un sujet bien exploité, mais malheureusement je n’ai pas adhéré aux dessins. J’ai trouvé que les visages manquaient d’expressions et étaient trop semblables. Ce qui rend l’ensemble assez froid et ne m’a pas permis d’avoir de l’empathie. Pour autant, c’est une chouette découverte pour la partie documentaire. J’ai appris des choses et c’était plaisant sans être inoubliable pour autant.
https://julitlesmots.com/2024/05/28/fauve-de-corleone-de-facundo-teyo-vladimiro-merino-et-facundo-percio/
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Yeong-ju est l’heureuse propriétaire d’une nouvelle librairie, située dans un quartier résidentiel de Séoul...
Un moment privilégié avec l’auteur de la bande dessinée "Azur Asphalte" : attention, places limitées !
Un premier roman époustouflant de maîtrise et d'originalité