Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Enfant, Richard Kolinka croyait que toutes les mamans avaient ce tatouage sur le bras comme sa mère. Car Ginette Kolinka n’avait jamais rien dit à son fils de sa déportation à Birkenau puis à Bergen Belsen.
50 ans plus tard, elle finit par parler at accepte de témoigner auprès des jeunes dans les écoles. Elle raconte son enfance, heureuse et insouciante, dans une famille nombreuse, juive et non pratiquante. Des membres de sa famille déportés, elle sera la seule à revenir vivante.
« Malheureusement mon frère n’a pas pu prolonger le nom de la famille comme mon père le désirait car il n’est pas revenu de Birkenau.
Il a été assassiné à 12 ans. »
C’est lors d’un voyage à Auschwitz ou elle accompagne des scolaires, qu’elle raconte ce qu’était cette vie en sursis dans les camps de la mort. Elle parle de la maladie, des brimades et des privations, mais elle raconte aussi le soutien de ses amies dans cette multitude d’êtres décharnés qui tentaient de survivre.
« Parfois les gens que j’accompagne me disent : vous auriez pu vous sauver.
Mais non, il y avait beaucoup de barbelés. Partout. »
Les auteurs de ce roman graphique très pédagogique mettent en parallèle la vie dans les camps et le témoignage de Ginette lors de cette visite à visée pédagogique, et cela rend le récit poignant, car elle parle de l’horreur avec sincérité, sans apitoiement et même avec humour lorsqu’elle dit avoir construit les rails qui mènent au camp. Elle évoque les travaux de terrassement auxquels elle était astreinte. C’est là que l’on se rend compte de l’importance de son rôle de passeuse de mémoire auprès des jeunes générations.
Pour aller plus loin dans l’histoire, un livret documentaire avec des illustrations et dessins en fin d’ouvrage permet de mieux comprendre l’imposition de l’étoile jaune, le processus de déportation et la sélection opérée à l’arrivée des trains dans les camps.
Le collège Beaumarchais, son ancienne école, a apposé une plaque rappelant son rôle de témoin et de passeuse de mémoire de la Shoah. Pour que l’on sache et que l’on n’oublie pas.
Un témoignage fort, émouvant et indispensable.
Album graphique historique, une oeuvre accessible à ne pas mettre dans les mains de tout les ados en fonction de leur maturité et sensibilité. Récit et graphisme travaillé, poignant, cruelle, touchant, une énorme palette d'émotions nous traverse en découvrant cette album. Malgré un sujet difficile on retrouve quelques notes de légèreté. Un remarquable témoignage.
Cette bande dessinée relate l'histoire poignante de Ginette Kolinka, une survivante de la Shoah, depuis son internement à Auschwitz-Birkenau jusqu'à ses récents voyages sur les lieux de l'horreur en 2020.
Ce récit puissant, présenté sous forme de BD, plonge les lecteurs dans les pensées intimes de Ginette, ses émotions profondes et son vécu, offrant ainsi un témoignage authentique d'une période de l'histoire extrêmement sombre et inhumaine.
À travers une visite scolaire où Ginette Kolinka partage tous ses souvenirs et son expérience de déportée avec les élèves, cet ouvrage souligne l'importance de se souvenir de l'histoire des déportés et met en lumière la capacité de l'humanité à sombrer dans l'obscurité.
C'est un récit essentiel destiné aussi bien aux jeunes lecteurs (Ado) qu'aux adultes, cela va sans dire.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/?hl=fr
78599, ce numéro à 5 chiffres, Richard Kolinka, batteur du groupe Téléphone, l’a toujours connu sur l’avant-bras de sa mère, pensant que c’était normal. Ce n’est que tard qu’il a découvert l’histoire de sa mère, Ginette Kolinka, pendant la Deuxième guerre mondiale.
En 1944, Ginette Kolinka a été déportée au camp d’extermination Auschwitz II - Birkenau. C’est son histoire que j’ai découvert avec effroi grâce à cette bande dessinée. J’avais, bien sûr, déjà entendu parler de Ginette Kolinka, mais la force de la bande dessinée est de mettre des images sur des mots/maux et, par là, elle marque encore plus les esprits.
Comme tant d’autres survivants, Ginette est marquée par sa naïveté et son insouciance de l’époque. En même temps, qui aurait pu imaginer que le pire pouvait se réaliser ?
J’ai été très touchée dans ma lecture par le devoir que se fait Ginette Kolinka de transmettre ce qu’elle a vécu (alors que pendant 50 ans, elle n’en a jamais parlé). Pour que cela n’arrive plus jamais ! Elle transmet chaque jour son histoire à des élèves dans toute la France.
En 2020, JD Morvan et Victor Matet l’accompagnent lors d’un de ses voyages en Pologne avec un groupe d’élèves. C’est aussi ce voyage qui est raconté dans « Adieu Birkenau ». J’ai adoré que les histoires et les époques s’entremêlent, cela nous rend plus acteur dans la lecture. Nous ne sommes pas que « spectateur » d’une époque et je trouve que c’est un pari vraiment très réussi.
Un gros coup de cœur ! Un indispensable !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Yeong-ju est l’heureuse propriétaire d’une nouvelle librairie, située dans un quartier résidentiel de Séoul...
Un moment privilégié avec l’auteur de la bande dessinée "Azur Asphalte" : attention, places limitées !
Un premier roman époustouflant de maîtrise et d'originalité