Du vrai divertissement, sans prétention mais sans trop de facilité non plus. Gaulon a une plume agréable, rythmée, et sur le thème pourtant rebattu de l'épidémie zombie, il parvient à nous offrir un opus sans ennui qui se dévore (si j'ose dire) en quelques heures.
J'ai beaucoup apprécié la mise en place subtile de l'épidémie, et l'humanité de ses personnages, très éloignée de l'héroïsme factice et peu crédible habituel de ce type de littérature. On se prend à lever régulièrement le nez de sa lecture en se disant "et moi, j'aurais fait quoi là?" (et on se répond généralement "la même chose"...)
C'est en outre du zombie intimiste, angoissant, réaliste, l'absence d'information, l'enfermement, la trouille rationnelle et paralysante, la colère dérisoire des protagonistes m'ayant bien plus séduite que les invraisemblables ressorts familiers du genre.
Bref, une chouette découverte!
L'intrigue en elle-même avait un goût de déjà-vu : se réveiller un jour où le monde semble touché par une maladie, un virus modifié transformant chaque individu infecté en zombie m'a fait étrangement penser à la série de Julie Kagawa ou Vivants d'Isaac Marion, sans l'histoire romantique, ou même le film « 28 jours plus tard ». Aussi, la façon dont se déroule l'histoire, les actes de Louis ou de Lucas ne m'ont pas réellement surpris. Je concède toutefois à l'auteur d'avoir brossé des personnages aux personnalités atypiques, légèrement tordues. Louis m'a semblé totalement perdu par la situation qui s'offre à lui, à la limite de la folie, préférant se perdre dans l'alcool plutôt que d'envisager la réalité de ce qui se passe.
Avis complet : http://sariahlit.blogspot.fr/2015/06/enrages.html
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