"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une oeuvre mature, complexe, une intrigue qui aborde les notions de transmission générationnelle et de patrimoine, du terroir, un roman assez court reposant sur Cyril et sa psychologie.
Une histoire sombre, l'amour et la passion de la terre, une histoire familiale, un héritage trop lourd à porter, la solitude. La plume est fluide.
"Qu'est-ce que c'est, la tendresse ? Sentiments, élans, grandeur, noblesse ...Les rêves des écrivains. Cyril est jaloux ce soir des héros enfermés dans la bibliothèque du Peyrou."
"Novembre qui exhume les morts de toutes les mémoires, qui calfeutre les portes et rallume les feux sauvages des cheminées. Novembre qui ne s'excuse même pas de passer si lourdement."
Dernier F.Bourdin paru,premier écrit avec des photos de l'autrice à cheval puisque le roman se déroule dans le milieu hippique qu'elle a beaucoup fréquenté comme l'héroïne passionnée.Celle-ci ,mariée ,retrouve son amour de jeunesse.
Un roman sympathique sur le désir amoureux,la vie d'une femme MAIS que de questions pseudo-existentielles :une gamine capricieuse et pleurnicharde pour ma part.Est-ce lié à l'écriture plus sophistiquée que ses autres romans,un brin de poésie (le titre d'ailleurs emprunté à Verlaine ou Baudelaire ).
Françoise Bourdin nous propose une nouvelle fois une intrigue dans l'univers des équidés, Frédérique passionnée de course hippique elle y rencontre Joël son premier amour mais le quitte avant de faire par la suite la rencontre d’un jeune lord. La jeune femme s'ennui du milieu hippique et des courses, elle retrouve bien des années plus tard son premier amour. Un récit biographique sur fond de triangle amoureux, une intrigue classique et prévisible. Tragédie, personnages attachants, Une lecture courte.
"John regardait sa femme avec attention. Elle lui sembla extrêmement jeune. Frédérique avait vingt-deux ans. Bâtie solidement, avec des épaules de sportive mais des hanches de garçon, elle avait une jolie silhouette. Sa petite tête fine bouleversait John chaque fois qu’il la regardait. Des yeux mauves, très étranges, s’étalaient comme deux flaques dans un visage félin. Des pommettes saillantes contribuaient à mettre en valeur ce fascinant regard et le reste de la figure disparaissait dans le vague, comme sans importance."
Cyril est le dernier des Montignac, propriétaire du domaine du Peyrou dans le Lot. Sauf qu'il a plus le profil d'un rêveur, d'un solitaire que d'un propriétaire terrien et qui n'a pour seuls amis un cheval et un chien.
Il considère cette propriété, héritage familial, comme un fardeau car l'exploitation du domaine a pris le pas sur les relations humaines et se désintéresse donc de celui-ci.
Mais dans le village de Saint Cirq Lapopie, comme dans tous les petits villages, chacun y va de son commentaire malfaisant. Il est vrai que les grands propriétaires terriens ne sont pas toujours les plus appréciés et encore plus quand ils ne s'occupent pas de leur domaine.
Il va donc prendre une décision qui là encore va faire jaser..
Contrairement au premier roman, j'ai apprécié ce roman qui montre la difficulté d'être né au mauvais endroit. Et que la jalousie, l'envie ne vont pas améliorer les choses. Mais que peut on faire contre la vindicte populaire ? Pourquoi ce besoin de toujours savoir ce qu'il se passe chez le voisin et d'extrapoler sur ce qui est appris ?
L'écriture rend bien la douleur du personnage principal et de sa difficulté à gérer son mal être si ce n'est avec inconscience, indifférence, voire insolence.
https://quandsylit.over-blog.com/2024/10/de-vagues-herbes-jaunes-francoise-bourdin.html
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