Francois Lange

FranÃ§ois Lange est nÃ© au Havre en 1958 d'un pÃ¨re normand et d'une mÃ¨re bretonne. Militaire pendant sept ans, puis Officier de Police, il a exercÃ© sa profession en Haute-Normandie et en FinistÃ¨re. DÃ©sormais Ã la retraite, il consacre son temps Ã la sculpture sur pierre, la lecture, la course Ã pied, l'archÃ©ologie et l'Ã©criture. PassionnÃ© par l'Histoire de France en gÃ©nÃ©ral et celle de la Bretagne en particulier, il a crÃ©Ã© le personnage de FranÃ§ois Le Roy, policier bigouden Ã©voluant sous NapolÃ©on III. Il a Ã©galement signÃ© deux romans fantastiques, genre qu'il affectionne tout particuliÃ¨rement.

Avis sur cet auteur (9)

Couverture du livre « Le démon du crépuscule » de Francois Lange aux éditions Palemon

Manu Cthulhu sur Le démon du crépuscule de Francois Lange

Le surnaturel en Bretagne

Couverture du livre « Les enquetes de Fanch Le Roy t.6 : la voie maudite » de Francois Lange aux éditions Palemon

Alex Lerital sur Les enquetes de Fanch Le Roy t.6 : la voie maudite de Francois Lange

J’avais adoré Le Manuscrit de Quimper le premier roman de François Lange puis un peu moins Le Rituel des Monts d’Arrée. J’ai retrouvé dans celui-ci tout le brio de l’auteur qui nous entraîne au XIXe siècle lors de l’arrivée du chemin de fer à Quimper. C’est encore une fois très bien documenté, passionnant, rempli de rebondissements et de fausses pistes. Autant dire que je suis amplement conquis par cette nouvelle enquête de Fañch Le Roy dans cette Bretagne... bretonnante.

Couverture du livre « Le testament du Masque de fer : Belle-Île-en-Mer : une enquête de Fanch Le Roy » de Francois Lange aux éditions Palemon

Yv Pol sur Le testament du Masque de fer : Belle-Île-en-Mer : une enquête de Fanch Le Roy de Francois Lange

Octobre 1861, Fañch Le Roy, policier à Quimper mais aussi espion pour le Cabine de l’Ombre de l’empereur est envoyé en mission à Belle-Île-en-Mer. Il doit empêcher qu’un document qui pourrait remettre en cause certains régimes européens ne soit dérobé. Et justement, une mystérieuse goélette battant pavillon vénitien mouille au large de l’île.
Retour de Fañch dans cette aventure particulièrement bien menée, sans temps mort. Aussi à l’aise dans les enquêtes policières que dans les opérations d’espionnage. Et toujours favorable à un bon verre de cidre ou de vin, voire de lambig, pour se remettre de se émotions ou tout simplement pour accompagner les bons repas. Il a le talent de se trouver de bons hôtes et hôtesses en plus de celui de débusquer les ennemis de l’empire et les assassins.
La série écrite pas François Lange est vive, prend son temps – Fañch marche beaucoup, n’aime pas trop l’équitation-, remet en mémoire des passages de l’histoire, dans ce tome, celle du Masque de fer, parle des inventions de l’époque (le scaphandre, les fusils à lunette…) et se lit avec un plaisir même pas dissimulé et grande envie de la continuer à peine le volume fini et fermé.

Yv Pol sur Les enquetes de Fanch Le Roy t.6 : la voie maudite de Francois Lange

Sixième aventure de François Le Roy, dit Fanch, et toujours autant de plaisir à le retrouver. Comme dans les tomes précédents, la période historique est plutôt calme dans les coins reculés de France, ce qui permet à l'auteur de bien travailler ses personnages et les lieux qu'ils fréquentent. La révolution industrielle commence enfin à toucher la Bretagne, mais tout le monde ne voit pas cela comme un progrès et les craintes sont très fortes. De tout ordre : pollution, destruction du paysage, arrivées plus nombreuses d'étrangers... A l'époque, habiter la commune voisine suffisait pour en être, alors que des Parisiens puissent venir était inimaginable, et l'on ne parle pas d'étrangers qui ne parleraient pas la langue. Le roman de François Lange est très documenté -il n'y a qu'à voir la bibliographie finale pour s'en faire une idée-, sur les mœurs, les habitudes de l'époque, les vêtements, sur le chemin de fer et son développement, sur la ville de Quimper et la vie économique du pays, sur la nature, le climat... Tout est fait pour que l'on soit totalement immergé dans la ville et ses environs proches -les déplacements se faisaient à cheval ou à pied- et dans l'époque, et ça marche formidablement.

L'intrigue est bien menée, elle ne tiendrait sans doute pas autant de temps avec les techniques actuelles, mais c'est aussi cela qui fait le charme de la série : point de téléphone, donc a fortiori de mobile, ni d'Internet, ni de geek qui démêle tout en quelques minutes. C'est reposant. François Lange prend le temps de parler de son héros, des ses (més)aventures amoureuses, de son goût pour la bonne chère, le bon cidre et le vin, il n'est pas sectaire. Ce qui donne ce savoureux conseil à la femme de son adjoint souffrant du fait de sa consommation d'eau non potable (à Quimper, en 1861, il y eut des cas de fièvre typhoide pur cause de consommation d'eau souillée) : "A titre personnel, je préfère encore le cidre et le vin et n'utilise l'eau que pour me laver ; vous feriez bien de lui conseiller de suivre mon exemple, pour une fois, à cette sacrée tête de cochon !" (p.18)

Dépaysante, fort bien menée et écrite, cette série de polars historiques a tout pour elle, tout pour plaire. Et, bien sûr, chaque volume peut se lire indépendamment l'un de l'autre.