Nous voici, en octobre 2020, en Auvergne; le corps d'une jeune fille de 16-17 ans, en chemise de nuit, vient d'être retrouvée dans une tourbière. le lieutenant Christophe Roche, divorcé, qui vient d'être affecté à Morages, est chargé de l'enquête; c'est un enfant du pays, fâché avec son père qui vit toujours là. Cette enquête fait remonter en lui le traumatisme qu'il a vécu 34 ans auparavant : sa sœur avait été retrouvée au même endroit, noyée, en chemise de nuit. Les deux morts sont-elles liées? Que s'est-il passé alors?
En même temps, il doit faire face à la disparition inexpliquée de sa fille adolescente, Lucie, avec laquelle les relations sont tendues. Tous ces évènements sont-ils liés?
Les personnages sont attachants et crédibles, jamais manichéens et les relations père-fille, adulte-ado sont criantes de vérité.
La nature est un personnage à part entière, tout à la fois menaçante et dangereuse mais aussi source d'apaisement, de retour vers soi. L'atmosphère y est oppressante, renforcée par les Bois-Noirs, cette forêt profonde d'où émergera la vérité.
Sont également évoqués, sans que cela soit pesant, le Covid et ses conséquences délétères sur la plupart des personnages : faiblesse physique, peur des contacts et des interactions, isolement, angoisse qui rajoutent une couche de tension au roman ainsi que la place et l'influence des réseaux sociaux dans la vie des jeunes.
Erika Navilles a su nous offrir un excellent roman aux faux airs de polars mais avec de la tension, du mystère, du suspense, des secrets. La trame est très bien construite; tous les éléments qui apparaissent au fil de l'intrigue s'emboîtent parfaitement et l'auteure sait nous surprendre avec un final tout à fait inattendu. La lecture est fluide, agréable et les descriptions de la nature dégagent une grand force évocatrice.
Bref un premier roman très maîtrisé; j'espère qu'Erika Navilles ne s'arrêtera pas en si bon chemin; c'est tout ce que je lui souhaite.
Merci à Erika Navilles pour l’envoi de son roman : Perdue dans les bois noirs.
Celui ci se passe en Auvergne, les paysages très bien décrits sont authentiques, parfois la peur s’y installe.
L'intrigue commence avec le lieutenant Christophe Roche qui près d’un lac au bord d’une tourbière observe de plus près le corps d’une jeune fille qui est allongée, morte de noyade. Cela lui rappelle qu’il y a près de 30 ans, il avait été découvert une jeune fille morte au même endroit.
On alterne entre de belles descriptions de paysages et l’angoisse de l’enquête qui fait revivre des évènements antérieurs.
Je n’ai pas lâché ce roman, il n’y a pas de temps mort, le style est fluide on est plongé dans l’enquête aux cotés des personnages. (quand j’écris « on » en fait c’est mon ressenti)
Bref, j’ai adoré cette lecture et si cette auteure écrit de nouveau, sur le même thème, je me précipiterai pour le lire.
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