Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
J'ai toujours été fascinée par ces "Justes parmi les Nations" célèbres ou inconnus qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs de la barbarie nazie.
C'est donc naturellement que j'ai été attirée par cette BD qui est, selon moi, un magnifique support pour transmettre aux jeunes générations ce devoir de mémoire.
J'ai beaucoup aimé les dessins des décors, paysages, intérieur d'église, bâtiments, que j'ai trouvé très fidèles à l'époque comme aux lieux.
En revanche, j'ai moins été séduite par certains personnages trop "grossiers" et donc peu lisibles dans leurs expressions de visage.
Évidement l'histoire est passionnante et formidablement documentée mais j'avoue avoir été souvent perdue dans le flot de noms d'enfants, d'adultes sans compter les fausses identités de résistants ou de juifs cachés. J'ai dû revenir souvent en arrière pour ne pas être perdue dans le récit.
La BD se termine par la liste des Justes parmi les Nations cités dans l'ouvrage et par cette citation que j'ai toujours trouvée très belle "Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier"
À lire pour ne jamais oublier.
Derrière l’image de la garrigue et le romarin, se profilent celles des traditions strictes, du « qu’en dira-t-on » et du labeur.
Le travail des simples qui apporte juste de quoi vivre. On reste humble, comme Pascal, le père : « Je ne suis pas assez riche pour me fâcher contre quelqu’un qui me donne du travail. J’ai des enfants à nourrir. »
La différence est justement bien marquée entre les « manuels », ceux qui vivent de leurs mains, et ceux qui ont des biens, comme les Mazel. Dont l’aisance assèche le cœur et rend sourd. « Maintenant, je comprends qu’il faut se méfier des gens qui vendent des outils, mais qui ne s’en servent jamais. »
Mais la tendresse affleure sous la dureté de façade. Comme souvent dans les personnages de Pagnol.
La sincérité et la simplicité de l’amour de Felipe pour la belle Patricia sont touchantes « Depuis trois ans que je vous connais, j’ai remarqué que quand je vous vois, je suis content… Et puis, quand vous êtes là, les autres filles, je ne les vois pas. »
Un dessin classique, qui retransmet particulièrement bien l’esprit de l’époque. J’ai bien aimé le graphisme pour ses couleurs qui évoquent immédiatement le sud et le soleil. Moins les personnages aux expressions peu travaillées.
Un bon moment de lecture qui plaira aussi aux plus jeunes qui ont découvert « la gloire de mon père » et « le château de ma mère », dans cette excellente collection dédiée à Marcel Pagnol.
Merci aux Éditions Grand Angle et aux éditions Radio France pour cette belle découverte.
Deuxième tome de la trilogie de Pagnol cette BD dépeint avec beaucoup de précision la mésaventure de Fanny mise enceinte par Marius qui a été pris par l’appel de la mer. J’aime beaucoup les dessins qui mettent en relief les expressions. Le seul trouble est le changement de dessinateur entre les deux tomes de Marius et celui-ci. Dans Marius, j’ai apprécié les vues générales de Marseilles , le pont transbordeur, la place Victor Gelu et le bar de la Marine. Ce changement explique probablement le temps qu’il a fallu pour produire les deux derniers volumes de la trilogie. A noter les autres bd dans la même veine pagnolesque : Jean de Florette et Manon des sources, La gloire de mon père, le château de ma mère et le temps des secrets, mais aussi Les Pestiférés décrivant l’histoire de la grande peste de Marseille dont j’apprécie un peu moins le dessin. Beau travail de Stoffel et Scotto et des dessinateurs.
Le (grand) Raimu avait imposé de jouer César alors qu’il était pressenti pour un autre rôle. Après les films de la trilogie, et les écrits de Pagnol, Eric Stoffel (que je remercie au passage pour sa dédicace crayonnée de César … car il manie aussi le crayon !) est à la manœuvre pour adapter avec efficacité l’œuvre de Pagnol.
Cette adaptation de « César » en BD est une réussite en restant fidèle à l’esprit de Pagnol et de l’œuvre tout en apportant sa nouveauté (graphisme, coloration … avec une exigence élevée en ayant reproduit certains lieux, bateaux, etc. en 3 D pour être le plus fidèle possible à ces références emblématiques ; et particulièrement Marseille dans le rendu de la BD.
Car il y a bien Marseille, une Marseille resplendissante et fidèle (et quand on y vit une grande partie de l’année, on y est d’autant plus sensible) ; c’est bien le « quatrième tiers » de la trilogie ! (*)
On ne parlera pas de l’histoire tellement elle est connue ; et si tel n’est pas le cas, alors c’est une bonne occasion pour (re)lire Pagnol (et voir qu’il est plus profond et sensible que ce que certains pourraient parfois lui reprocher) et / ou découvrir son univers dans cette série.
(*) Pour ceux que ça intéresserait, dans Marius, César donne la recette du « picon-citron-curaçao » : « Tu mets d’abord un tiers de curaçao. Fais attention : un tout petit tiers. Bon. Maintenant, un tiers de citron. Un peu plus gros. Bon. Ensuite, un BON tiers de Picon. Regarde la couleur. Regarde comme c’est joli. Et à la fin, un GRAND tiers d’eau. »
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !