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Christian Guemy

Christian Guemy
Christian Guémy, alias C215, est un pochoiriste dont la renommée dépasse les frontières françaises. Ses peintures de rue, majoritairement des portraits, ornent les murs des villes du monde entier : enfants, anonymes, sans-abri ou encore personnalités qui ont marqué l'Histoire... Son travail d'ate... Voir plus
Christian Guémy, alias C215, est un pochoiriste dont la renommée dépasse les frontières françaises. Ses peintures de rue, majoritairement des portraits, ornent les murs des villes du monde entier : enfants, anonymes, sans-abri ou encore personnalités qui ont marqué l'Histoire... Son travail d'atelier, qui lui permet d'explorer la peinture sur toutes sortes de supports, est exposé dans de nombreuses galeries, en France et à l'étranger.

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Matin brun » de Franck Pavloff et Christian Guemy aux éditions Albin Michel

    Christelle KORCHI sur Matin brun de Franck Pavloff - Christian Guemy

    COUP DE COEUR pour ce court roman qu'il faut absolument faire lire au plus grand nombre adolescents et enfants y compris, pour que jamais on ne revive certaines atrocités du passé.
    C'est un livre coup de poing et qui donne à réfléchir, je pense sincèrement qu'il devrait être étudié dans les...
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    COUP DE COEUR pour ce court roman qu'il faut absolument faire lire au plus grand nombre adolescents et enfants y compris, pour que jamais on ne revive certaines atrocités du passé.
    C'est un livre coup de poing et qui donne à réfléchir, je pense sincèrement qu'il devrait être étudié dans les collèges et lycées. J'ai aimé l'écriture aussi incisive, claire et précise tout en émotion. C'est un livre qui interroge, faut-il se fondre dans la masse ? faut-il ne pas réagir aux injustices ? faut-il accepter l'inacceptable ? A travers cette dystopie l'auteur nous met face à nos petits actes de lâcheté quotidiens sans pour autant nous prendre en otage. le ton n'est pas du tout moralisateur, on nous raconte une et à chacun d'en tirer ce qu'il veut
    C'est une histoire très actuelle, quand on voit comment la liberté de penser et d'expression sont mutilées , muselées on peut que craindre qu'un Matin brun arrive. Ca montre bien que ne pas se poser de questions et ne pas réagir à ce qui se passe autour de nous peut mener à la dictature. L'auteur signe ici une fable sociale contemporaine qui n'est pas sans rappeler l'excellent Farenheit 451, une dystopie très réussie que je recommande chaudement.
    Franck Pavloff avait écrit ce texte après la révélation d'alliances de candidats de partis classiques avec le Front National au deuxième tour des élections régionales. Matin brun c'est le refus du conformisme, refus de la pensée unique, refus de la dictature, du prêt à penser, refus de la censure et droit à la différence et liberté de pensée. Que des thèmes qui me sont chers et qui me parlent. Je ne pouvais qu'être conquise par le texte servis par les illustrations au pochoir de C215 dont j'adore le travail, l'humanisme et la simplicité, dont les sujets de prédilection sont l'enfance, les laissés-pour-compte. Des dessins puissants et saisissants qui sont en total adéquation avec la puissance du texte.
    Un beau livre qui est mon premier coup de coeur pour 2015 c'est poignant, humaniste et universel.

    VERDICT
    A SE PROCURER D'URGENCE !!! tout le monde devrait l'avoir lu, à offrir à des ados c'est un beau cadeau. A méditer. Il n y a aucune excuse il n'est pas onéreux et pas long à lire.

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    Couverture du livre « Matin brun » de Franck Pavloff et Christian Guemy aux éditions Albin Michel

    Claude Stas sur Matin brun de Franck Pavloff - Christian Guemy

    Ce conte philosophique est, semble-t-il, un classique du genre mais je ne l’avais jamais lu. N’en avais même jamais entendu parler. Non, si ce petit livre est, aujourd’hui, le sujet de cette critique, c’est surtout et avant tout grâce aux œuvres de Christian Guémy dit C215. Derrière ce...
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    Ce conte philosophique est, semble-t-il, un classique du genre mais je ne l’avais jamais lu. N’en avais même jamais entendu parler. Non, si ce petit livre est, aujourd’hui, le sujet de cette critique, c’est surtout et avant tout grâce aux œuvres de Christian Guémy dit C215. Derrière ce pseudonyme, se cache un artiste du Street Art, né en France, en 1973. Le public le connaît surtout pour ses figures de chats, laissées sur des murs de Paris à Tunis. Aujourd’hui, cet artiste expose également dans des galeries en France et dans le monde entier. Je ne peux que vous conseiller de visiter son site officiel : www.c215.fr. ici, pour illustrer ce texte très fort l’auteur d’origine bulgare, Franck Pavloff, ce sont surtout, et pour cause, des figures humaines, beaucoup d’enfants, qui ont été choisies. Au pochoir et à la bombe (non détonante mais très percutante), ce sont autant de portraits, de la vieille au soldat, en passant par le prisonnier et le policier.
    En effet, ce texte court, à l’écriture resserrée, avec de brefs dialogues, décrit comment un pouvoir met en place les mécanismes d’un pouvoir totalitaire. D’abord, cela commence doucement, sans bruit. Cela arrive presqu’inopinément. Une bête interdiction. Elargie un peu plus, quelques temps plus tard. Puis cette interdiction englobe la presse. Puis les livres. Puis la liberté personnelle. Jusqu’au jour de l’implication irrévocable. Pour cela, il suffit de choisir un critère (en l’occurrence la couleur brune) et d’éradiquer systématiquement, dans un vaste programme final, tout ce qui ne correspond pas à ce critère. Et quand cette disparition totale est effectuée, il suffit de remonter dans le passé pour continuer l’épuration, pour effacer jusqu’au souvenir de critère.
    Je me souviens d’une phrase d’une chanson de Marc Almond : « Tell me if you can what makes a man a man » (Dites-moi, si vous le pouvez, ce qui fait d’un homme un homme). Ces quelques mots pourraient servir d’exergue à ce texte, écrit en 1997. Il y aura toujours un prétexte pour dénaturer, dégrader, humilier, violenter et tuer un homme. Pour de « bonnes raisons ». Pour des « effets utiles » sur la communauté. Pour cela, je fais confiance à l’homme. Il a toujours eu le chic pour mettre son intelligence au service de la haine, de la xénophobie, du racisme, de l’homophobie et j’en passe. En lisant ce texte, j’ai pensé immanquablement à la montée du nazisme et de cet antisémitisme ambiant, mais, plus proche de nous, cruellement plus intimes, des événements qui nous ont frappés de plein fouet, un jour de septembre. Mourir parce qu’on est ceci ou cela, et non pas parce qu’on a fait ceci ou cela. Mourir parce qu’on est arabe, journaliste, gay ou Français est une absurdité sans nom. Et, en cela, ce texte est salutaire : il faut garder espoir et confiance en certains hommes, ceux qui résisteront, ceux qui ne seront pas lâches, ceux qui ne démissionneront pas, ceux qui resteront des hommes. Quoiqu’il advienne.