"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman court qui explore l’émancipation féminine à une époque où les femmes se battent pour leurs droits. Une protagoniste attachante qui rêve de voler de ses propres ailes, mais que le poids de la société retient au sol. Une histoire tout en douceur et poésie dans un contexte sombre de répression.
En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2021/10/23/lullaby-plib2022/
Ce livre me tentait beaucoup de par sa couverture ainsi que son résumé promettant légende sanglante et ambiance horrifique..
Ce roman, je l'ai lu littéralement en une soirée. Il est certes relativement court, mais je n'ai pas voulu le lâcher avant d'arriver à la fin.
On accompagne les deux sœurs, Madeline et Meadow, qui vont aux côtés de leur mère, déménager chez leur tante suite au divorce de leurs parents. Elles arrivent ainsi dans une petite ville paumée au milieu de la forêt où la principale activité économique est loin d'être passionnante. Seulement, un manoir abandonné va attirer l'attention de Madeline, à ses risques et périls.
J'ai été prise dans l'histoire, l'autrice a su instaurer un suspens au fil des pages. On retrouve une ambiance un peu sombre, avec une légende sanglante. L'autrice fait avancer son histoire la plupart du temps du point de vue de Madeline, mais on a également certains chapitres, très courts à chaque fois, du point de vue de sa sœur Meadow. Ces derniers sont intriguants et sèment le doute, tout en permettant de mieux cerner la personnalité un peu particulière de la jeune sœur. Également, on a de courts passages qui sont des extraits des journaux intimes des jumelles de la légende, qui permettent de faire ressentir l'ambiance sombre qui se dégage de leur histoire, de sentir l'horreur et l'angoisse s'installer petit à petit, fragmentant le lien entre les deux sœurs.
Concernant les personnages, je dois avouer que j'ai parfois trouvé Madeline agaçante. Dès qu'il s'agissait de son père, elle partait subitement dans une colère noire, jusqu'à en être mauvaise avec Meadow, et à ne pas respecter les souhaits et envies légitimes de sa sœur. Ce côté de sa personnalité m'a profondément agacée, même si j'ai apprécié la suivre le reste du temps. Au contraire, j'ai beaucoup aimé Meadow, qui malgré être arrivée dans l'adolescence, garde un côté très innocent et naïf de l'enfance. Elle a une personnalité attachante, et en même temps, on comprend qu'elle puisse mettre les gens mal à l'aise sans qu'elle ne s'en rende compte.
On ressent l'ambiance un peu étrange et pesante le long du roman, et les illustrations de lierre qui apparaissaient au fil du roman ajoutaient à l'histoire que nous découvrons. Je n'ai pas vraiment ressenti de frissons pour être honnête, mais j'ai beaucoup apprécié ma lecture, car c'est clairement le genre d'univers et d'ambiance qui me plaisent.
De plus, cette histoire n'est pas seulement une histoire angoissante, mais surtout une histoire de sœurs. Le lien entre Madeline et Meadow est central dans le roman, avec l'amour que l'on se porte entre sœurs, mais aussi la jalousie et l'envie que l'on peut parfois ressentir l'une envers l'autre malgré que l'on ferait tout pour l'autre.
J'ai aimé la fin, surtout qu'avant la révélation, je ne m'attendais pas totalement à ça. Elle se déroule un peu vite, il est vrai, mais elle conclut plutôt bien l'histoire que nous avons découverte au fil des pages.
Pour conclure, ce roman à l'allure étrange et angoissante est une réussite pour moi malgré un protagoniste parfois agaçant. Je n'ai pas ressenti d'angoisse personnellement, mais le suspens et l'ambiance m'ont emportée, m'empêchant d'éteindre la lumière avant d'avoir terminé ce roman.
https://fantasybooksaddict.blogspot.com/2019/11/thorngrove-cecile-guillot.html?m=1
Voici une lecture parfaite pour Halloween ! Cécile Guillot nous entraîne à Oakgrove à la découverte du manoir hantée de Thorngrove.
J'avais peur qu'on s'enfonce dans les clichés mais non. L'auteure trouve le juste milieu ! Elle installe une ambiance oppressante, de plus en plus présente au fil des pages ! Celle-ci est renforcée par le graphisme du roman avec des ronces qui rampent progressivement au fil des chapitres, mais aussi par différents points de vue. En effet, dans un premier temps, nous ne suivons que Madeline, qui choisit pour exposé la légende de Throngrove. Pourtant, peu à peu, on découvre son étrange petite sœur Meadow, mais également les jumelles Ophélie et Clementine, qui ont vécu à Thorngrove des années plus tôt.
J'ai apprécié le contraste entre les deux sœurs : Madeline et Meadow. La première est pleine de colère et son contexte familial n'a rien arrangé à son caractère rebelle. Puis, nous avons Meadow, qui a deux ans de moins qu'elle. Elle est plus douce et possède une certaine fragilité. On sent qu'elles ont dû être complices mais que le comportement parfois étrange de Meadow les rapproche autant qu'il les sépare, car Madeline ne supporte pas qu'on fasse du mal à sœur et se fait un devoir de la protéger par tous les moyens. Et ceux-ci ne sont pas toujours adéquats.
Nous avons également les jumelles, qui ont sensiblement le même caractère que Madeline et Meadow, et dont nous avons un aperçu grâce à leurs journaux intimes.
Cependant, le seul bémol de ce récit est la facilité avec laquelle les personnages trouvent des réponses à leurs questions...
Pour conclure, malgré quelques facilités, j'ai passé un très bon moment avec cette lecture. Habituellement, le côté trop horrifique me déplaît mais ici, l'auteure a su trouver l'équilibre et me séduire.
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com
--- Une lecture parfaite pour Halloween ! ---
C’est exactement ce que je me suis dit en découvrant le synopsis de Thorngrove. Je n’ai donc pas hésité très longtemps avant de le demander en service de presse. Je remercie au passage les éditions Lynks pour l’envoi de ce titre qui demeure l’un de mes préférés de leur collection, avec Le garçon et la ville qui ne souriait plus de David Bry.
Mais revenons-en à Thorngrove. Son manoir hanté, la noirceur qui imprègne ses murs. C’est une belle réussite, entre fantastique et gothique, que nous propose Cécile Guillot !
--- Des clichés que l’on est heureux de retrouver ---
Je ne fuis pas tous les clichés, seulement ceux qui me tapent sur les nerfs. En automne, j’aime ainsi me plonger dans des récits mystérieux, surnaturels, voire même un peu horrifiques (mais pas trop, surtout !). Et quoi de mieux qu’une malédiction traversant les âges pour débuter cette saison ?
Avec Thorngrove, Cécile Guillot a répondu à toutes mes attentes. À mesure que l’on avance dans l’histoire, l’ambiance devient de plus en plus oppressante. La tension monte, et l’on ne peut s’empêcher de tourner la page, encore et encore… jusqu’au point final !
--- Droit au but ---
En seulement 269 pages, impossible d’explorer d’autres voies que l’intrigue principale. Chaque chapitre est un pas de plus vers Thorngrove. Alors, c’est sûr, on pourrait reprocher à l’auteure d’avoir utilisé quelques raccourcis, surtout au début.
Un devoir d’histoire qui pousse une jeune adolescente à enquêter sur un vieux domaine laissé à l’abandon ? Des sources d’informations à portée de main ? Oui, c’est un peu facile, mais j’ai bien vite oublié ces détails pour me concentrer sur l’essentiel : la lente descente aux enfers de nos héroïnes…
--- …qui forment un étrange duo ---
Deux ans séparent les soeurs, Madeline et Meadow. Si la première traverse une période de rébellion suite à la séparation de ses parents, la seconde semble vivre dans un autre monde. Sans souffrir d’un retard mental, Meadow agit bizarrement et tient des propos pour le moins étranges.
Si cette différence met les nerfs de Madeline à rude épreuve, on comprend rapidement que cette dernière est profondément attachée à sa soeur. Leur complicité est bien évidemment entachée par des disputes, des incompréhensions et des non-dits, mais elle existe bel et bien. Et c’est cette relation toute particulière que Cécile Guillot a choisi de mettre en avant, alternant les points de vue.
--- Quand des zones d’ombres persistent ---
Comme on peut s’y attendre, le final est un brin horrifique ; il confère quelques frissons sans pour autant aller trop loin dans l’effroi. C’était donc parfait pour moi, même si je l’ai trouvé expéditif. D’ailleurs, l’auteure ne nous offre pas d’explications poussées au sujet de cette malédiction, préférant plutôt nous laisser sur un sentiment d’épouvante. Simple et efficace !
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