"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En découvrant le titre et la couverture du livre puis en lisant le résumé à l’arrière de celui-ci, je me suis senti légèrement dérouté. Plus de 500 pages sur le récit d’une gamine dans un pensionnat de jeunes filles avec des chevaux, je peux dire que je me suis lancé dans la lecture avec un enthousiasme plutôt mesuré. J’ai donc commencé à suivre les journées de Théa qui a atterri dans cet établissement pour des raisons inconnues. Même si certains passages m’ont paru un peu longuets, je me suis surpris à être intéressé au quotidien de ces jeunes femmes. Grâce à une approche approfondie des personnages et des relations entre les filles de cet âge-là, l’auteur m’a donné l’impression d’être un témoin de ce lieu et de cette époque. Les décors et l’ambiance générale sont parfaitement retranscrits. Outre les événements somme toute quelconques, Anton Disclafani a su inclure un suspense lié aux raisons mystérieuses de l’arrivée de Théa au pensionnat et des scènes de sexe assez sensuelles. Ainsi le texte évite de tomber dans la niaiserie inhérente au thème de l’histoire et à la jeunesse des protagonistes. Les péripéties restent enfantines, mais je me suis senti à l’aise dans cet univers. Un lectorat de femmes saura sans doute mieux apprécier cet ouvrage grâce à une meilleure compréhension de la psychologie féminine, qui comme chacun sait, est plutôt difficile à concevoir pour nous les hommes…
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