L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
«En 1921, dix ans avant qu'il ne choisisse l'exil pour les États-Unis, le grand critique italien Giuseppe Antonio Borgese avait publié un premier roman, Vie de Filippo Rubè, fruit de la Première Guerre mondiale. Courte vie à laquelle le protagoniste va tenter de trouver un sens dans un monde où la peur, la mort, le courage et l'amour tressent un réseau inextricable. Au milieu de paysages essentiels, trois femmes superbes se détachent, Eugenia, Mary et Célestine, qui prendront le visage de son destin. À travers l'errance du personnage s'élabore la vision disparate, parfois sarcastique, d'une société héroïque ou frivole, voire corrompue. Borgese rêvait de créer des "fables pour l'imagination des foules qui soient aussi des modèles ardus de style pour les artistes". Cette ambition trouve ici son accomplissement. On pourrait comparer ce grand roman d'une "génération perdue" à L'adieu aux armes (1929) d'Hemingway, si la prose de Borgese n'était foisonnante d'images à la saveur oubliée. Manière de racheter le désenchantement d'une époque sans espoir, dont l'auteur exilé complétera le profil en 1937 dans son livre Goliath, La marche du fascisme.» Muriel Gallot.
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