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De passage à Montréal en septembre 1938, Max Fisher, directeur littéraire des Éditions Flammarion, déclare à la presse qu'il emporte avec lui à Paris le manuscrit d'un « romancier de chez vous qui a écrit un authentique chef-d'oeuvre ». C'est l'oeuvre d'un médecin montréalais, Philippe Panneton, qui publie sous le pseudonyme de Ringuet.
Rompant avec la tradition du roman de la terre instrument de la survivance nationale, Trente arpents raconte l'histoire d'un monde rural en profonde mutation, au début du XXe siècle. Publié à Paris en décembre, le roman s'impose aussitôt comme un classique de la littérature québécoise. Dantin y reconnaît « l'art exquis d'un écrivain de race » et Valdombre (Claude-Henri Grignon), « un essai brutal vers l'objectivité, la ligne drue, la ligne paysanne, la ligne droite ».
L'édition critique, par Jean Panneton, Roméo Arbour et Jean-Louis Major, éclaire la genèse de ce roman, réédité au Québec en 1942 et en 1957 puis maintes fois réimprimé. Elle en établit le texte - l'expurgeant de plus de trois cents erreurs de tous genres - et effectue le relevé des variantes à partir de dactylographies portant des corrections manuscrites de l'auteur.
Neveu de l'auteur, Jean Panneton a soutenu une thèse de doctorat à l'Université Laval et il a publié un ouvrage sur Ringuet dans la collection « Écrivains de toujours ». Roméo Arbour et Jean-Louis Major sont respectivement directeur associé et directeur du Corpus d'éditions critiques et de la Bibliothèque du Nouveau Monde.
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