Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Dans la nouvelle garde du documentaire, il est le réalisateur le plus génial : Wang Bing, qui fait notre couv ce mois-ci. On l'avait découvert par son docu A l'ouest des rails en 2004, 551 minutes pour nous raconter la vie d'une usine sur le déclin au début des années deux mille, au nord de la Chine, à Shenyang. J'avais ensuite vu les Trois soeurs du Yunnan en 2014, docu de 153 minutes où il suit pas à pas, avec patience, la vie de ces soeurs vivant dans une extrême pauvreté rurale. Puis l'année suivante on avait pu voir A la folie, 227 minutes où Wang Bing passe trois mois dans un asile psychiatrique du Yunnan, et laisse tourner la caméra pour saisir dans la durée, l'évolution des patients. Il revient aujourd'hui avec un docu monstre, de 495 minutes, plus dans une veine lanzmanienne. Avec Les Ames mortes, on quitte l'ultra-contemporain, pour aller chercher des témoignages de survivants du camp de rééducation de Jiabiangou, sous l'ère Mao. Là encore, le génie de Wang Bing est d'appliquer sa méthode d'effacement de l'auteur, il se retire au profit des témoins, comme il se retire, dans ses autres docus, au profit des images. Wang Bing est un fantôme, il est là sans être là, honneur au réel et non à l'artiste. Ce qui est d'ailleurs une différence avec Lanzmann, plus directif et présent dans ses entretiens de Shoah. Sur les années noires du maoïsme, Les Ames mortes est d'ores et déjà essentiel.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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