Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
C'était un samedi de printemps.
Le train s'arrêta net entre deux gares. L'endroit était presque désert, sans habitations construites. Proches du quai, quelques baraquements étaient disloqués, au milieu de mauvaises herbes jaunies.
Le contrôleur demanda un médecin dans les wagons de Première. Je me levai. Parvenue à sa hauteur, il rectifia : « C'est sur le quai. » J'ai pensé que tout était fini, quelqu'un était passé sous les rails. J'appréhendais qu'il ne soit encore vivant.
Madeleine était allongée. Elle avait huit ans environ, respirait encore, avec la marque d'un choc frontal.
Le visage était blanc sous le choc. Elle n'avait presque pas de cheveux. Le vêtement qu'elle portait était si léger qu'on découvrait toute la misère du monde et de l'instant.
Je suis restée près d'elle pour lui inventer une mémoire. Remémoration onirique où les mots sont les symboles d'une mémoire partagée.
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Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
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