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Tableaux de Paris

Couverture du livre « Tableaux de Paris » de Louis-Antoine Caraccioli et Charles Henrion et Jean-Baptiste Pujoulx aux éditions Etude Du Dix Huitieme Siecle
Résumé:

Trois textes décrivant Paris à la fin du XVIIIe siècle ont été réunis ici sous le titre de Tableaux de Paris en référence à l'ouvrage que L.-S. Mercier fait paraître en 1787 : l'un, Paris en miniature (1784), devance de peu le texte de Mercier ; l'autre, intitulé Encore un tableau de Paris... Voir plus

Trois textes décrivant Paris à la fin du XVIIIe siècle ont été réunis ici sous le titre de Tableaux de Paris en référence à l'ouvrage que L.-S. Mercier fait paraître en 1787 : l'un, Paris en miniature (1784), devance de peu le texte de Mercier ; l'autre, intitulé Encore un tableau de Paris (1798), montre, à travers son titre, le succès de la formule : une série d'aperçus pittoresques et insolites sur la grande ville. Le troisième, Paris à la fin du XVIIIe siècle (1801), se référant explicitement à Mercier, mais cherchant aussi à s'en démarquer, propose un « coup d'oeil rapide », sur une ville certes bien connue mais où, au seuil d'un nouveau siècle, « tout est neuf, et pourrait être piquant sous la plume d'un bon historien ».
Ces ouvrages, issus de la plume de polygraphes aujourd'hui oubliés (respectivement Louis-Antoine Caraccioli, Charles Henrion et Jean-Baptiste Pujoulx) relèvent d'un genre mixte, qui se développera au XIXe siècle et que W. Benjamin qualifiera plus tard de « littérature panoramique » : dérivés des antiquités de Paris, proches des guides de la ville, dont ils se distinguent par leur caractère non systématique, ils entretiennent des relations avec les récits de voyage ; ils sont enfin redevables de la tradition moraliste qui avait fait de la ville un objet de prédilection. Toutefois la perspective morale s'est souvent muée en revendication de légèreté. Caraccioli tourne le dos à ces « générations renfrognées qui ne parcouraient que des in-folio ». Il insiste, comme le feront plus tard Henrion et Pujoulx, sur l'irréductible identité de Paris, « immense capitale dont les habitants forment un monde », et que seuls le coq-àl'âne, la désinvolture et l'humour permettent d'appréhender. À bien des égards, tous trois sont aussi des témoins précieux d'une époque (Paris à la veille et au lendemain de la Révolution) dont ils rendent compte avec autant de pertinence que de verve.

Textes établis et présentés par Sophie Lefay.

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