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Après les Joffre, Foch, Castelnau, Gouraud, Mangin, Franchet d'Espèrey, Gallieni, Lyautey, Berthelot est l'un des officiers généraux les plus importants de cette immense tragédie, mais aussi de cette gigantesque aventure collective que constitua la Première Guerre mondiale. Chargés d'âme comme des pères de famille - ce que Berthelot ne fut pas dans sa vie personnelle -, ces hommes ont occupé des fonctions qui les rendaient responsables de milliers, voire de centaines de milliers de destins individuels, parfois sacrifiés pour ce qu'ils croyaient être le bien commun : la Victoire. Il est difficile aujourd'hui de se replacer dans le contexte d'une époque encore relativement proche et pourtant si différente, par bien des aspects, de la nôtre. Des documents comme ce Journal nous y aident ; ils nous permettent de cerner l'état d'esprit et les motivations des " grands chefs ", comme on les appelait alors. Ces souvenirs fourmillent d'informations sur les événements tels que le Grand Quartier Général pouvait les apprécier, les circuits de décision, les rivalités entre les uns et les autres, la difficile entente avec les Britanniques, les erreurs du commandement aussi. Les acteurs du drame y apparaissent avec leur grandeur et leurs faiblesses, en un moment unique, celui où mourait vraiment l'Ancien Régime et naissait le XXe siècle, celui de la démesure en toute chose.
Premier aide-major général de Joffre chargé des opérations en 1914, Henri Mathias Berthelot (1861-1931) se trouve au coeur de la fournaise à Verdun, dès mars 1916, où il doit défendre puis reprendre le Mort-Homme et la cote 304. En octobre, il est chargé de la mission militaire française en Roumanie. En juillet 1918, Foch lui confie le commandement de la 5e armée. En octobre, il est envoyé à nouveau en Roumanie pour contenir la pression révolutionnaire. Gouverneur militaire de Metz (1919-1922) puis de Strasbourg (1923-1926), il est membre du Conseil supérieur de Guerre (1920-1926), où il participe à la décision de construction de la ligne Maginot.
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