"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un jeune professeur de lettres peu conformiste s'attire d'innombrables difficultés avec sa hiérarchie et avec son Chairman, l'ineffable Vicomte des Boys de la Tour. Incapable de supporter le spectacle de servilité et de charlatanisme à quoi se réduit, selon Régis Messac, la vie académique, il envoie finalement sa démission au Board of Governors. Le roman est avant tout prétexte à une série de portraits. Doué d'un sens aigu du pamphlet, Messac transcrit d'une plume alerte et trempée dans le vitriol de petites « scènes vues » et trace ainsi la silhouette caricaturale du personnel de l'université. Messac à le don d'observation incisif, le sens du raccourci, du « gag », du burlesque. Tout ceci est drôle, enlevé, sans indulgence. La supercherie cependant n'échappe plus à personne. On sait désormais que ce roman est autobiographique, que son cadre se situe au coeur de l'Université McGill, et que la satire ne reste pas au niveau superficiel de la caricature. Pour Marc Angenot, « Une réflexion amère et souvent très dure sur la condition professorale se fait jour. Elle peut se résumer dans la phrase désabusée qui tombe des lèvres du professeur Addison, le confident du héros : «We are a sort of higher club servants. Subjects to dismissal, just like other servants. » 1 On jugera peut-être par là que la pochade de Régis Messac n'est pas exempte d'une certaine actualité polémique ». Il n'est pas besoin de considérer Smith Conundrum comme une oeuvre à clé pour trouver du plaisir à lire ce récit.
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