Entre Japon, Portugal et France, deux albums à découvrir absolument
Quand la mort débarque sans prévenir, c'est qu'il est temps de faire le ménage ! Un récit de Hiromi Goto au scénario et Ann Xu au dessin, émouvant, teinté d'humour et de fantastique, qui questionne sur la vieillesse, l'autonomie, l'amour, les regrets ou encore la communauté.
Kumiko est placée à Pâturages Verts, une maison de retraite prisée. Ses filles étaient, certes, bien intentionnées en choisissant cet endroit pour elle, mais la veuve de soixante-seize ans s'enfuit au bout de quelques jours. Rebelle et indépendante, elle refuse qu'on lui dicte sa condition et emménage seule dans un appartement, gardant le lieu secret. Kumiko se délecte des petits plaisirs quotidiens : décorer à sa guise, manger ce qu'elle veut et aller nager à la piscine. Sauf que quelque chose l'a suivie dans ses bagages : l'ombre de la mort... Kumiko sait comment l'arrêter : elle décide de s'équiper d'un aspirateur et de capturer le mauvais esprit ! Mais peut-on vraiment échapper à la Grande Faucheuse ?
Entre Japon, Portugal et France, deux albums à découvrir absolument
Une excellente surprise, ou la vieillesse et l'approche de la mort sont traitées de façon originale. J'ai beaucoup aimé ce personnage principal qui brise les clichés, et cela fait plaisir de voir une femme âgée dépeinte de cette manière. L'histoire pourrait paraître sombre, mais elle est ponctuée de légères touches d'humour et surtout d'un véritable souffle de liberté.
J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman graphique canado-japonais. Le dessin de Hiromi Goto est très rudimentaire et ne cherche pas le beau, les personnages ont des défauts, mais vivent avec, ce qui apporte en crédibilité.
Et pourtant, l'histoire penche franchement du côté fantastique, ou plus précisément du côté spirite. Kumiko est au crépuscule de sa vie, elle a traversé bien des épreuves mais veut garder son indépendance physique sans rien demander à ses filles, qui de fait sont d'autant plus inquiétes...
La mort vient taper à sa porte sous la forme d'esprits virtuels, invisibles au commun des mortels. Cette visite se matérialise sur son corps, des tâches pigmentaires de tumeur apparaissent.
Kumiko va devoir vivre avec ces esprits, certains bienveillants, d'autres plus inquiétants.
Ce côté fantastique m'a évoqué les esprits des films animés de Miyazaki, notamment "le voyage de Chihiro".
Le récit reste relativement frais et emprunt d'humour, malgré la mort aux trousses...
Bizarrement, j'ai remarqué que la quasi totalité des personnages était féminin, comme si un message sous-jacent était de montrer la force des femmes devant l'adversité.
Faites le grand saut et plongez dans cette Shadow Life.
Kumiko vient de s'installer en secret dans un appartement après avoir fui la maison de retraite où l'avaient "placée" ses filles. Elle goute les petits plaisirs quotidiens sans contrainte, tout en ayant conscience d'être suivie par l'ombre de la mort qu'elle essaie de défier.
C'est une jolie BD qui porte un regard tendre et poétique sur la vieillesse. Kumiko sait ce qu'elle veut et quitte à vivre dans le secret elle va jusqu'au bout de ses envies. De petits accidents mais une belle solidarité. J'aime les BD qui mettent en scène les personnes âgées, celle ci a rempli ses promesses et m'a comblée.
Kumiko, une veuve de 76 ans, ne se plaît pas dans la maison de retraite trouvée par ses filles surprotectrices. Elle décide de se louer un appartement sans rien dire à personne. Bien qu'une de ses filles s'inquiète et la harcèle d'appels téléphoniques, Kumiko entend bien profiter des petits plaisirs de la vie. Elle va nager à la piscine, cherche des choses utiles aux encombrants pour meubler son appartement et se prépare de bons petits plats.
Kumiko revit mais la faucheuse ne va pas tarder à se rappeler à elle sous la forme de visions. Pour éloigner, l'ombre de la mort, elle part s'acheter un aspirateur, qui pense-t-elle pourra la protéger. Elle va alors faire la rencontre, d'une vendeuse d'électroménager sympathique, d'un voisin attentionné et retrouver un ancien amour.
J'ai été très agréablement surprise pour cet ouvrage hybride entre le manga et le roman graphique. J'ai trouvé qu'il était très audacieux de traiter du thème de la vieillesse dans une bande dessinée. L'histoire est très originale, elle aborde un sujet sensible, la fin de vie, mais d’une façon lumineuse et positive. Il y a beaucoup d'humour dans ce récit. L'histoire n'est ni triste ni sombre. J'ai beaucoup apprécié cette protagoniste têtue, dynamique, bisexuelle qui fait ce qu'elle veut et n'entre dans aucune case, car elle est tout le contraire du stéréotype de la vieillesse.
Hiromi Goto s'est inspirée de sa propre grand-mère pour créer son personnage. Les dessins en noir et blanc illustrent à merveille l'histoire de cette vieille femme et sont plaisants à regarder. Le trait est simple et très expressif. Le seul petit bémol, c’est pour moi le coté fantastique (les visions) auquel j'ai moins accroché. C'est un beau roman graphique très touchant, singulier qui dégage beaucoup de sensibilité et d'humanité.
« Shadow life » est une ode à la liberté et nous interroge sur le respect des droits et désirs des personnes âgées afin qu'elles puissent préserver leur autonomie et conserver leur dignité.
Kumiko est une femme de 76 ans, veuve mais pleine de vie que ses filles ont placée en maison de retraite.
Ne supportant pas de vivre là, au milieu de ses congénères qu'elle trouve vieux et barbants, elle s'enfuit.
Elle va vouloir maîtriser sa vie et emménage seule dans un appartement dont elle ne donne pas l'adresse à ses filles, de peur de retourner en maison de retraite.
Elle va se faire de nouveaux amis : le voisin, la vendeuse d'aspirateur... Mais très vite, la vieillesse et l'ombre de la maladie la guettent.
Lors d'une chute dans la rue, la vendeuse d'aspirateurs va s'occuper d'elle et Kumiko va retrouver son amour de jeunesse.
C'est un très beau roman graphique que celui-ci, plein de tendresse et de confrontation à la maladie, à la mort. De nombreux thèmes sont évoqués : vie de famille, amour perdu, abandon, veuvage, vieillesse...
On est vraiment touché par le personnage principal et sa vie. On pense à des personnes autour de nous qui lui ressemblent. On aime son courage et sa ténacité. Bref, c'est une jolie pépite.
Merci à Lecteur.com pour ce concours et aux Editions Ankama.
Superbe album entre la BD et le manga qui se lit aisément et teinté de visions asiatiques sur la mort, la famille. L'histoire aborde des sujets souvent tabous de belle façon, en évitant les clichés et lourdeurs qu'on rencontre souvent dans d'autres lectures.
Le sujet de la mort est bien dans la croyance japonaise, mais tourne autour des libertés de choix qu'il faut nécessairement laisser aux personnes encore aptes à décider et s'occuper d'elles-même, bien que les enfants ne soient pas toujours d'accord.
Le thème de l'ombre de la mort qui devient visible, et rencontrée là où elle ne veut pas rester par Kumiko, est une façon agréable de donner un fil conducteur à l'histoire. Le personnage semble d'ailleurs bien apprécier l'humour noir qui est aussi assez présent.
Un régal de lecture !
Alors que ses enfants veulent qu'elle soit placée dans une maison de retraiteKumiko, malgré ses 76 ans, ne le souhaite pas. Elle veut vivre libre, seule, indépendante même si elle sait que son corps ne peut plus lui permettre de faire ce qu'elle voudrait et comme elle le voudrait. Dans ce petit appartement, elle se sent bien chez elle et surtout, elle est loin du bruit et des personnes qui pensent savoir mieux ce qui est bon pour elle. Mais elle le sait, elle le sent, elle le voit, la mort rode, Kumiko doit se défendre et même si elle pense l'avoir enfermée dans son aspirateur rempli de sel, elle n'arrivera pas toute seule à la combattre...
Cette lecture est une très belle lecture, douce, positive et forte. Kumiko s'accroche à la vie et ne souhaite par s'arrêter là, dans un lieu qu'elle n'aime pas, qu'elle n'a pas choisi. Elle veut tout simplement vivre sa fin de vie comme et avec qui elle l'entend. De plus ce récit mêlant réalité, fiction et croyance japonaise est conté avec beaucoup d'humour et de coquinerie. Les 368 pages se dévorent d'une traite, avec un réel plaisir, sans même s'en apercevoir.
Un très beau coup de cœur pour cette histoire qui nous parle de la vie, de la mort, de la famille, de l'amour et des choix que l'on fait dans la vie. C'est aussi un message aux enfants que nous sommes qui devront, un jour, penser au bien-être de nos parents en les écoutant plus qu'en nous écoutant nous-mêmes. Une belle leçon de vie sensible, humaine et malicieuse.
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